2008 – INLAND EMPIRE (Part 2)

  • Le 2001 de David Lynch ?

Les premières critiques des spectateurs (le film sort à Venise en 2006),
donnent déjà le ton.
On parle du film énorme, le 2001 de Lynch.
Les premiers spectateurs se perdent dans un film fleuve assez cauchemardesque par moments, déroutant, incompréhensible (d’où le lien avec 2001) mais envoutant.

  • Film cauchemar
    IE fout les jetons.
    Fait rarement rire.
    sauf peut être de nervosité.
    Excepté quelques gags pourtant.
    Lynch qui joue un machiniste un peu sourd et pas très futé sur le tournage du film.
    Ou Harry Dean Stanton qui raquette les acteurs et les membres du film.

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2008 – INLAND EMPIRE (2007) Part 1

  • Une longue genèse

INLAND EMPIRE (en majuscule) a mis 5 ans à murir.
Lynch a presque tout fait sur ce film.
Scenario, musique et mise en scène.
Il a mis des bribes de beaucoup de ses œuvres précédentes.

  • Expérimentation
    Il a expérimenté la camera numérique et le bidouillage en studio.
    Dire que le film est un best of studio est un peu faux.
    Dire qu’il clôt son premier film Eraserhead, également.
    Lynch tourne des courts métrages étranges.
    Il coiffe ses héroïnes de têtes de lapin dans une sitcom improbable.
    Ou il filme une garden party qui vire au bizarre.

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2008 – David Lynch : Part 5

  • INLAND EMPIRE (en majuscule)

Son dernier film INLAND EMPIRE date d’un an maintenant.
Il n’a pas fait des millions d’entrées.
Mais pas mal de questions, d’émotions et de tergiversations.
Il fait suite à Mulholland Drive.
En 2001, Mulholland Drive avait tout raflé en terme de critiques, de l’Europe aux US.
Coté public, les habitués du réalisateur avaient adhéré, les sceptiques avaient finis par s’intéresser.
Mais pas au point d’être conquis.

  • Mulholland Drive (la synthèse de Lynch)
    La genèse du film : une série avortée sur l’histoire dramatique d’une actrice à hollywood.
    Deux ans de tergiversation.
    Le script retravaillé.
    Des bribes de tournage.
    Au final, le script retravaillé devenait une histoire de femmes et de mystères,
    une critique de l’usine à rêves Hollywood.
    Mulholland Drive raccrochait des morceaux de Twin Peaks et de Lost Highway.
    Mulholland devenait le film le plus abouti de Lynch.

2008 – David Lynch (Part 4)

  • Le café les chevaux

Il est à cheval sur le café.
On le sait.
Il aime les chevaux.
De préférence, blanc et lumineux.
N’ayant pas de pré à proximité, il les met dans ses pièces.
Qu’on ne demande pas comment il fait rentrer les chevaux dans une chambre.

  • Les luminairesDans ses films, les luminaires fonctionnent bizarrement.
    Les lampes clignotent.
    Il y a de faux contacts.
    On se demande comment les personnages ne prennent pas le jus.
    Les pièces sont souvent sombres, les couloirs interminables.
    Avec esprits frappeurs.
    Frissons garantis.

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2008 – David Lynch (Part 3)

  • Y a t’il du sens ?

Le suivre dans sa pensée n’est pas aisé.
Impossible même.
Mais capter ses idées variées et se laisser porter par des émotions.
Tout est d’abord pure sensation.
Frisson, légèreté, hilarité.
Tristesse, tendresse.
Et réflexion.

La réflexion ne mène pas pas toujours à la compréhension.
Ni à la clarté de la pensée.

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2008 – David Lynch (part2)

  • Un certain sens de l’humour

L’homme a un étrange sens de l’humour.
Assez irrésistible.
Quand on cherche à l’interroger, il embarque dans un voyage étrange,
une réflexion spontanée mais structurée.
Une pensée imagée.
Sa manie d’attraper en permanence ses idées avec sa main droite agasse.
Il est rarement fumasse.
Pédagogue, posé.
Il fume du cerveau et par la bouche avec ses innombrables clopes.
Il a en commun avec Kieslowski son gout immodéré pour les clopes et le café.
Mais la comparaison s’arrête là.
Il est parfois hilarant.

  • Avoir un esprit ouvert

Quand on regarde ses œuvres, qu’on l’écoute, qu’on le lise,
il faut avoir l’esprit ouvert.
Assis dans un sofa,
détendu,
un verre à la main.
Entre le jour qui finit et la nuit tombe,
il y a une frontière presque invisible.
On la franchit souvent. Dans tous les sens.
Il aime opposer deux univers.
Celui du jour, lumineux, joyeux, curieux.
Celui de la nuit, inquiétant, menaçant, envoutant.
Mais résumer ses films à l’opposition du blanc et du noir serait léger.
Il aime opposer et faire cohabiter dans une structure narrative compliquée,
rêve et réalité, bien et mal, canapé et café, beauté et monstruosité

2008 – David Lynch

  • Artiste à part

Dans une discussion banale de café, il y a des noms qu’on ne prononce pas sans précautions.

A la pause café, parler des “Tontons”, c’est rester dans le bon ton.
“Le prix s’oublie, la qualité reste”.
Mais évoquer son nom, c’est risqué : la salle de café se vide aussi sec.

  • Réflexion, méditation, café

Ou alors c’est qu’on est déjà en mode réflexion (ou méditation transcendantale : David Lynch est un ardent défenseur) avec à la main, un mauvais café bien dilué dans un gros mug (David Lynch est passionné de café).
Il confectionne des tasses plus ou moins carrées.
Aussi noires que son café préféré.

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James Bond : passage en revue

Films incontournables du cinéma dans le genre action espionnage suspense séduction, les “James Bond” constitue une série de films, fierté du cinéma anglais et référence à travers les époques entre 1960 et nos jours (à travers des imitations, des parodies).

Passage en revue

  • James Bond Docteur No (**)
    Les bases du style vestimentaire de Bond, son comportement assez dur, une enquête à la Jamaïque, des décors (déjà exubérants et uniques) de Ken Adam,  Sean Connery qui distille avec nonchalance  des répliques pleines d’ironie comique, un docteur No mystérieux et inquiétant et Ursula Andress (rôle un peu simpliste) dans une scène mythique de plage, le ton de la série est donné. Vu le film en plein été sur K7 dans les années 80 à partir d’une location et le coté mission.

Pour aller plus loin

Bons baisers de Russie (**)

Un peu plus de tout, l’arrivée du pré-générique, une première partie de film pleine de suspense, la deuxième partie avec de l’action, John Barry qui compose ses premier thèmes cultes mais globalement un film bancal.

Goldfinger (*****)

Un classique, Gert Frobe la référence du méchant, les rôles secondaires (Pussy Galore en tête), les gadgets, les décors grandioses de Ken Adam et la partition excellente de John Barry. A l’image de Sean Connery très à l’aise, la série est définitivement lancée. La mise en scène de Guy Hamilton faussement nonchalente avec des plans très originaux font de ce cru une référence.

Opération Tonnerre (****)

Un peu plus de tout dans l’action grace à Peter Hunt, des scènes sous marines et un Largo sur de lui, la série tente la surenchère.

On ne vit que deux fois (*****)

Des décors grandioses de Ken Adam, une musique de John Barry excellente, un scénario « spacial », une mise en scène nerveuse de Lewis Gilbert, ce cru est une référence avec Goldfinger dans la période Sean Connery.

Au service Secret de sa majesté (****)

Malgré le départ de Sean Connery, un excellent cru grâce à la mise en scène de Peter Hunt, une partition grandiose de John Barry et un James Bond physique et sentimental. Malgré tout Georges Lazenby manque de panache.

Les Diamants sont éternels (***)

La recette Guy Hamilton, Sean Connery, Blofeld ne fonctionne pas malgré des passages interessant et une partition de John Barry de haute volée. Faiblesse des personnages secondaires et du « mechant » qui n en est pas vraiment un.

 

 

Vivre et Laisser Mourir (*** ou ****)

Un James Bond du renouveau avec Roger Moore qui a certes des défauts mais tranche agréablement avec Sean Connery. Une mise en scène finalement interessante après une seconde vision.

L’homme au pistolet d’or (***)

Un film bancal avec de bonnes idées mais des scènes inutiles. Roger Moore est moins détendu dans son rôle

L’espion qui m’aimait (*****)

Un classique et une référence avec Roger Moore. Avec Lewis (réalisation) et Ken Adam (décor) on retrouve la démesure, l’originalité de On Ne Vit que deux fois. Roger Moore reprend son registre détendu et forme un duo comique avec Barbara Bach. L’action traverse des paysages et des lieux très variés.

Moonraker (***)

Trop de démesure et un finish qui a bien vieilli pour ce James Bond bourré de gadgets, de lieux exotiques de scènes d’actions spectaculaires. Pourtant le lien ne se fait pas vraiment et on assiste à une sorte de best of

Rien que pour vos yeux (***)

Comme pour Vivre et Laisser Mourir c’est un cru qui reste sobre et qui ne fait pas dans la démesure mais qui a aussi vieilli.

Octopussy (****)

Un excellent cru sur un scénario de guerre froide assez classique mais avec une mise en scène plaisante. Roger Moore bien que vieillissant est toujours détendu et incarne son personnage avec malice. Des décors de Ken Adam

Tuer

Tuer n’est pas jouer (****)

Un excellent cru avec une prestation de haute volée de Timothy Dalton.

Licence to kill (****)

Encore un excellent cru avec Timothy Dalton.

Goldeneye (*****)

Mise en scène nerveuse et moderne. Bande son d’Eric Serra. Et premier rôle de Pierce Brosnan.

Le renouveau est assuré.

1954 – Fenêtre sur cour de Alfred Hitchcock

Une idée sur le film de Hitchcock et un extrait.

Rear Window (Fenêtre sur cour) est un autre film marquant de l’age d’or de Hitchcock (53-62) et un film majeur du cinéma. Que ceux qui le nient passent par la fenêtre (symboliquement). Même si le film date de 1954, qu’il est tourné en studio, que l’histoire est courte et la musique très moyenne, il y a tous les ingrédients du chef d’oeuvre : suspense à tous les étages (amoureux, policier, psychologique), film à énigme et divertissement, amour et humour et interprétation de premiere classe du premier au dernier rôle. Fenêtre sur cour se déguste de l’entrée au dessert.

Stella et Jeff

Fenêtre sur cour est filmé comme un huit clos ( filmé en technicolor ) et comme dixit Truffaut une métaphore du cinéma. Ingénieux, malin, Fenêtre sur cour est un classique à revoir. Rear Window est aussi un suspense amoureux : la blonde Hitchcockienne Lisa (Grace Kelly) aussi libre que Jeff (James Stewart) est (diminué) et bloqué.

Lisa et Jeff

Fenêtre sur cour est un film sur le voyeurisme : avec un brin de provocation Hitchcock affirme que le spectateur est un voyeur et Jeff (James Stewart) avec ses jumelles et son télé objectif est un prolongement du spectateur : il regarde à travers les fenêtres qui sont autant d’ (de nos) écrans. Mais à y regarder de près on ne voit pas que des choses belles à voir.

Jeff et le téléobjectif

Mais replongeons dans ce film et la première apparition de Jeff et Lisa.

Suspense amoureux entre et Jeff et Lisa et première dispute.

Pendant ce temps Jeff qui doit tuer le temps observe ses voisins et parmi eux Thorwald.

Scène comique entre Stella et Jeff. Stella qui a un grand role dans l’histoire et symbolise le bons sens et le raisonnable. Jeff a des doutes sur Thorwald

Autre scène mythique entre Jeff et Lisa. Grace Kelly est lumineuse et sous la direction d’Hitchcock va poser les bases de la blonde Hitchcockienne : volontaire, tenace, maligne, gracieuse. Et pourtant nous ne sommes que dans les années 1950.

Jeff et Lisa : ou se mêlent les suspenses amoureux et policier

Lsa et Jeff tentent de convaincre l’ami policier

Jeff et Lisa en mission. Rapprochements.

Stella et Lisa en mission. Jeff coordonne.

Lisa chez Thorwald. Le suspense Hitchcockien.

En 1983 lors de la ressortie en salle de 5 classiques de cette période d’or Hitchcock (Fenêtre sur cour, L’homme qui en savait trop, Vertigo, mais qui a tué Harry et la main au collet) , une émission de cinéma proposait une interview de Jimmy Stewart et cet extrait : l’apparition de Lisa.  Avant de voir le film à la télévision quelques années après, cet extrait démontrait la maîtrise de Hitchcock en 5 minutes et un avant gout de ce film unique : tout l’art de Hitchcock.