2022-01 : Blake Edwards (80-90) Meurtre à Hollywood (1989)

Meurtres à Hollywood (Sunset 1988) est parmi les derniers films de Blake Edwards : on y trouve la patte comique et satirique du réalisateur et des touches de film noir (Brigade Spéciale), désinvolte (Peter Gunn), la critique des studios hollywoodien (SOB) mais surtout l’amitié (la star) Bruce Wilis et un vieux cowboy célèbre (James Garner Wyatt Earp) et une galerie des femmes attachantes et moteur de l’histoire. Sunset (4/5)se déroule dans des décors de cinéma au début du XXe mêle la comédie, le drame, le film noir dans un film moins léger qu’il n’y parait à la fois sombre et distrayant.

faux western
Le “vrai” et le “faux” Wyatt Earp (James Garner Bruce Willis)
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2022 – 01 : Blake Edwards (80 – 90) : A Fine Mess (1986)

Blake Edwards même dans des comédies moins célèbres a un humour inimitable. Ici par un quiproquos 2 amis, fauchés et combinards vont avoir vent d’une combine mal maitrisée par deux malfrats peu malins. S’ensuit une suite de poursuites, de gaffes. Toujours une situation qui dérape peu à peu. Ici pas d’acteurs très célèbres excepté Richard Mulligan (dans un rôle de nunuche de service) habitué des films de Blake Edwards. Mais un film sans prétentions (4/5)dynamique et drôle où la patte de Blake Edwards de ses chefs d’œuvre (la party) est immédiatement repérable.

2 malfrats pas futés (Richard Mulligan (à gauche))
2 amis (Ted Dawnson à droite) fauchés et combinards
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2022-01 : Michel Audiard (50-55) Poisson d’avril de Gilles Grangier (1954)

Poisson d’avril de Gilles Grangier (1954) est la première rencontre de Bourvil et De Funes (dans un petit rôle). L’histoire est assez simpliste : un homme droit (Bourvil qui campe un garagiste et père de famille honnête) qui se trouve embringué dans une histoire de (petit) mensonge le jour où il achète une canne à pêche plutôt qu’économiser pour une machine à laver. Sans les dialogues de Michel Audiard (Maurice Bireau Pierre Dux, Annie Cordy et De funes dans les seconds rôles) on serait dans le film bien plat. Mais sous la plume de Michel Audiard le film s’envole dans des joutes bien drôles. (4/5)

Bourvil – De Funes (première rencontre au cinéma)
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2022 – 01 : Michel Audiard (période 50 – 55) Gas-Oil (1955) De Gilles Grangier

Gas-oil (1955) de Gilles Grangier est un film “social” (très ancré dans la réalité de l’époque) : il raconte d’abord la vie d’un transporteur de marchandises. Il serait sans doute passé aux oubliettes sans la présence de Jean Gabin et Jeanne Moreau et sans les dialogues de Michel Audiard. L’histoire est aussi un polar : un butin qui échappe à des malfaiteurs dont Chappe (Gabin) est le témoin. Malgré l’ambiance de film noir, on ne peut que sourire devant les dialogues et la la gouaille des “petites” gens (Marcel Bozuffi, Robert Dalban, Marcel Bozuffi). Savant équilibre en policier, comédie et drame social. (4/5)

Jean Gabin Jeanne Moreau

Jean Chape : Autrefois les femmes tenaient la maison, repassaient le linge et briquaient les cuivres. Aujourd’hui elles votent et lisent la Série noire. Résultat…

Alice : Résultat ?…

Jean Chape : Résultat, au marché, ces dames se font refiler des pommes blettes !

Jean Gabin Jeanne Moreau écrit par Michel Audiard

Je suis beau, même dans le noir.

Jean Gabin écrit par Michel Audiard
Jean Gabin Marcel Bozzuffi (les chauffeurs)

N’oublie pas que c’est toi qui tiens le volant, mais c’est moi qui conduis.

Jean Gabin écrit par Michel Audiard
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2022 – 01 : Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975)

Barry Lyndon est un chef d’œuvre. Fruit de recherches fouillées sur l’Angleterre du XVII, la société, l’histoire, les décors, les manières, la lumière, la musique Stanley Kubrick réalise un drame aussi splendide sur le fond que sur la forme. Difficile de ne pas être ébloui par les scènes qui sont comme des tableaux d’époque, magnifié par la photographie, les couleurs et la musique. Bien sur il faudra se laisser bercer par un rythme lent et une histoire dramatique de la grandeur et décadence d’un jeune intrigant épris d’ambition. Ryan O Neal, Marisa Berenson ou Hardy Krueger sont bien meilleur qu’à l’accoutumée comme souvent avec Stanley Kubrick qui est exigeant dans tous les domaines. Les films de Kubrick sont aussi rares qu’intenses et celui ci fait pas exception.
Intrigues amoureuses, guerres, trahisons, espionnage, jalousie, ambitions, mais aussi jeu, spectacles, jardins, le film regorge de scènes aussi subtiles que fortes émotionnellement. Le film avec ses lumières et ses sombres obscurs à la bougie mérite le grand écran et le noir absolu pour en apprécier toutes les nuances. On n’oublie pas non plus l’affiche et la musique lancinante. Un chef d’œuvre et un drame aux multiples facettes qui hante la mémoire même après sa diffusion.

(Les images qui suivent révèlent une grosse partie de l’intrigue mais quand on a vu le film rappellent la splendeur des images – des tableaux de maitre, des scènes intimistes – et l’interprétation tout en nuances et en regards des acteurs et actrices.)

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2020-01 : Michel Audiard (période 50-55) Les trois mousquetaires

Michel Audiard s’attaque au film à costumes et taille à la bonne taille.

Parmi la quantité de dialogues que Michel Audiard a produit dans ces années 1950 à 1955, je retiendrais ceux des “Trois Mousquetaires” (1953) histoire archi connue. Cette version de 53 assez moyenne (interprétation, action) comparée à celle de Bernard Borderie (1961) ou Richard Lester (1973-74) devient hilarante et unique en son genre de part sa narration en voix off et ces dialogues désopilants.

Une amitié pour être bien trempée doit l’être dans le sang des autres.

Claude dauphin en voix off écrit par Michel Audiard

Se disant homme d’épée, mais interdisant les duels… Se disant ami des lettres, mais fondant l’Académie Française… Armand-Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu, était un personnage plein de contradictions.

Claude dauphin en voix off écrit par Michel Audiard

De toute évidence, Madame de Sannois, comme la plupart des femmes, considérait que garder un secret consiste à ne le répéter qu’à une seule personne à la fois.

Claude dauphin en voix off écrit par Michel Audiard

Aramis : Prenez plutôt une maîtresse convenable.

d’Artagnan : Eh là ! Monsieur l’abbé… Comme nourriture spirituelle… Une maîtresse !

Aramis : N’ai-je pas dit convenable ? Rien ne vous empêche, au surplus, de la choisir spirituelle.

Jacques François, Georges Marshall , Les Trois Mousquetaires (1953), écrit par Michel Audiard
Les 3 mousquetaires (d’Artagnan et les 3 mousquetaires)

2022-01 : 4 mouches de velours gris (1971) de Dario Argento

Troisième film et le moins bon de sa trilogie animalière, 4 mouches de velours gris est pourtant dans la continuité mais souffre d’un scénario avec peu trop d’invraisemblances et d’une interprétation principale moyenne (Michael Brandon, Mimsi Farmer). Les seconds rôles (souvent des personnages originaux et des marginaux) sont comme toujours excellents (Dont Bud Spencer, Jean pierre Marielle et Francine Racette). Toujours une histoire de meurtre mystérieuse, un témoin qui devient cible, des scènes bien filmées et une ambiance mystérieuse et angoissante. Dario Argento exprime de plus en plus son gout pour le baroque, l’opéra, l’architecture. Des idées cocasses et farfelues (le salon des tombes). Quelques plans font aussi référence au Hitchcock de Vertigo ou à Sergio Leone.

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2022 – 01 : Le chat aux neufs queues (1971) de Dario Argento

Pour son deuxième film de la trilogie animalière, Dario Argento reprend des éléments de l’oiseau au plumage de cristal avec des variations : un trio plutôt qu’un duo (un oncle aveugle (Karl Malden) – aidé de sa petite fille et un journaliste (James Franciscus)), un meurtre mystérieux dans un laboratoire, des meurtres qui se succèdent (ici principalement des hommes qui en savent trop), toujours les grands appartements et des grandes villes d’Italie inquiétantes des seconds rôles inquiétants une faune de marginaux et des plans plans étonnants.

Le chat aux neuf queues
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2022 – 01 : L’oiseau au plumage de cristal (1970) de Dario Argento

Dans “l’oiseau au plumage de cristal”, on retrouve déjà tous les ingrédients d’Argento : un couple témoin d’un meurtre mystérieux qui devient la cible du ou des tueurs et qui se met à enquêter, des policiers qui ne semblent pas toujours coopératifs, des meurtres qui se succèdent (le cliché des femmes seules et belles) le tout baigné dans une ambiance inquiétante (et la musique d’Ennio Morricone).

L’oiseau au plumage de cristal
L’oiseau au plumage de cristal
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2021-01 : Dario Argento (trilogie animalière)

Dario Argento est considéré comme un maitre du “giallo”, un genre qui mélange le thriller et le film d’horreur ou une déclinaison des film de serial killer. Mais c’est trop restrictif. Formellement notamment sur ses premiers films Dario Argento réalise des œuvres visuellement splendides avec des plans très originaux. Certes il s’attache sur les scènes d’horreur. Quand à ses scénarii ils sont inventifs parfois un peu confus et invraisemblables.

On peut voir plusieurs trilogies dans son œuvre. Sa trilogie animalière (70-71)

L’oiseau au plumage de cristal. Le chat aux neufs queues 4 mouches de velours gris.