2001 – Ocean’s 11 de Steven Soderbergh

En 2001 , Steven Soderbergh Steven Soderbergh tourne à plein régime : presque deux films par an avec alternance de productions “populaires” (des polars “l’anglais” , “Hors d’atteinte” ) avec des productions plus “sérieuses” (films politiques  “Traffic”  ou militants “Erin Brockovich”).

Le succès critique et public (Erin Brockovich, Traffic) est également au rendez vous. Et sa collaboration artistique avec des acteurs fétiches (Georges Clooney, Don Cheadle) s’étoffe son style aussi (bien que ses premiers films Sex Mensonge et Video ou Kafka restent les plus originaux).

Avec Ocean’s Eleven, Soderbergh va démarrer une trilogie populaire, (lucrative) et réussie.

Dans l’extrait qui suit on a toute la “patte” de Soderbergh en image : narration en //, le film de groupe, couleurs somptueuses et une narration alternant suspense et surprises.

extrait vidéo

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2017 : Quand L’inspecteur s’emmêle (A Shot in the Dark) 1964

Quand l’inspecteur s’emmêle (A Shot in the dark) est – à mes yeux – un classique et un chef d’œuvre de la comédie (visuelle), une sorte de cartoon réalisé en images réelles.

Extrait Vidéo : Festival Clouseau – A Shot In The Dark

Il y a les ingrédients d’un film comique : un gentil gaffeur (l’inspecteur Clouseau– l’inénarrable Peter Sellers), des seconds rôles qui tentent d’être sérieux (Dreyfus, Kato), des dialogues percutants (les mélanges de mots de Clouseau, ses conclusions farfelues et décalées), une histoire romantique, une parodie de film policier (et de comédie de boulevard), et surtout une suite de gags et de gaffes (effrénés) rythmée par la brillante réalisation de Blake Edwards et la musique de Henry Mancini .

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2008 – Bernard Herrmann – discographie et lecture

La discographie d’Herrmann est imposante : plus d’une centaine de disques.

Parmi la soixantaine d’œuvres pour le cinéma, autant de disques associés : certains exhumés des archives, des enregistrements réédités depuis en CD. Mais l’intérêt pour ses œuvres se traduit toujours par de constants réenregistrements depuis 1990. En live lors de nombreux festivals encore aujourd’hui.

Pour débuter, coté disque, on pourra commencer par deux compilations enregistrées par Herrmann (sessions en 68 et 74 à Londres). En deux heures, un concentré de son style (quelques fameux thèmes) , un éclairage (condensé) suivant 3 facettes de Herrmann : Herrmann et le suspense, Herrmann et le romantisme, Herrmann et le fantastisque.

Vidéo : la suite vertigo

Il faudra jeter un oeil sur  l’intéressant article de Bernard Herrmann sur wikipedia.
Puis consulter le site http://www.bernardherrmann.org/ .

Puis enfin pour les collectionneurs passionnés se délecter du splendide ouvrage de steven C Smith (a heart in a fire center).

Steven C Smith
A heart at fire’s center

2008 – Bernard Herrmann

A mes yeux (ou ici à mes oreilles) pour bien mesurer l’importance d’un compositeur comme Bernard Herrmann, on peut se référer à son imposante discographie (la quasi totalité de ses partitions originales, de multiples réenregistrements et des concerts -encore aujourd’hui- de ses oeuvres populaires).

A l’écoute, on remarque la qualité constante de son oeuvre (de 1940 à 1975), son style unique (des motifs simples mais agencés dans une structure complexe). Sa musique de facture classique traversent les époques sans être démodée.

Pour les cinéphiles, parler de Herrmann c’est parler des réalisateurs qui ont travaillé avec lui : Alfred Hitchcock, Orson Welles, Brian de Palma, Martin Scorcese.

Pour les audiophiles on peut citer des compositeurs qui se revendiquent de lui : Danny Elfman, Elmer Bernstein.

On peut aussi citer (siffler ?)  les airs célèbres (les violons de la scène de la douche de Psychose, le refrain de Twisted Nerve – repris dans Kill Bill) ou à ses compositions qui existent en dehors des films (l’armée des 12 singes, Kill Bill, The artist).

Mon example parmi d’autres : l’ouverture de Mais qui a tué Harry : nerveuse, joyeuse et un indéniable apport à l’image.

Vidéo : Ouverture de Mais qui a tué Harry

 

2010 – Les émotifs anonymes

Film tout en délicatesse et humour, les émotifs anonymes parlent de deux grands timides qui tombent amoureux l’un de l’autre.

Réalisé par un grand émotif lui même Jean-Pierre Améris, cette histoire simple mais brillante est portée par l’interprétation lumineuse d’Isabelle Carré et celle en retenue de Benoît Poelvoorde.

Le film se passe près de Lyon et parle aussi du chocolat. Un film avec des personnages secondaires eux aussi excellents qui se regarde en grignotant …. du chocolat.

Dans l’extrait qui suit, c’est la première rencontre entre Angélique Delange et  Jean-René Van den Hugde. Un entretien de recrutement dans l’entreprise de chocolat dont Jean-René Van den Hugde est le président.

Vidéo : Entretien d’embauche

2005 – Moonraker (1979) de Lewis Gilbert

Commentaires article et extraits

Moonraker est un James Bond qui a marqué son époque dans le grandiose et la surenchère. Dans la continuité de “l’espion qui m’aimait” il en reprend plusieurs ingrédients : la réalisation de Lewis Gilbert, le méchant séduisant et mégalo (le français Michel Lonsdale), les gadgets dernier cri, les balades dans tous les coins du globe, les décors somptueux et originaux de Ken Adam, le retour de Jaws et l’humour décontracté de Roger Moore. Et le tout enrobé de la musique de John Barry qui fait son retour.

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Retour de la légende …. dans la démesure.

Le film essaye aussi de s’immiscer dans le créneau des batailles laser dans l’espace (initiées par star war).

Bataille laser sauce Bond

Pourtant malgré la musique de John Barry, des gadgets étonnants et farfelus (la gondole à moteur et à roues), des décors grandioses (cascades, montagnes, chateau, station spaciale), l’histoire semble être un collage de scènes toutes plus spectaculaires les unes que les autres mais sans logique évidente et implacable.

La gondole à moteur et à roue.

Pour aller plus loin l’excellent article de DVD classic.

Malgré les défauts de l’histoire, il reste donc de belles scènes disparates, un best of de Bond dont voici plusieurs extraits.

Le pré-générique toujours spectaculaire (qui fait peu être référence à celui de l’espion qui m’aimait qui est un modèle du genre).

Apparition de Bond et retour de Jaws personnage plébiscité des spectateurs.

Première rencontre de Bond et Drax. Bond rencontre Corinne et le Docteur Goodhead (personnage qui comme “Triple X” dans “l’espion qui m’aimait” est une femme “à la hauteur de Bond”).

La scène de la centrifugeuse.

La scène du carnaval de Rio spectaculaire.

La poursuite en hors bord dans les cascades.

La poursuite en gondole.

La découverte de la base de lancement.

La découverte du laboratoire de fabrication de virus.

La bataille dans la fabrique de verre.

Bond et Dr Goodhead.

2017 – 03 : Cent mille dollars au soleil (1964)

100000 dollars au soleil est un film d’aventures qui vaut plus par les dialogues de Michel Audiard mis en œuvre une pléiade d’acteurs populaires (Ventura, Belmondo, Blier) que par un scénario assez classique (course poursuite autour d’un camion remplis de dollars). Pourtant la mise en scène intègre suspense et action mais c’est surtout les scènes comiques qui donnent de l’intérêt au film.

Dans l’extrait qui suit Belmondo a subtilisé le camion et Ventura accompagné d’un américain un peu louche part à sa poursuite. En escale chez le sourdingue Belmondo invente un bobard pour l’amener à ralentir Ventura …

extrait

 

2017 – 01 : Shaun the sheep

Shaun The Sheep
Shaun The Sheep

Shaun the sheep est une merveille d’animation et d’humour anglais. Sans dialogue, sans effet spéciaux numériques, les studio aardman réussissent le tour de force de raconter aux petits et grands drôles des histoires d’animaux drôles et simples. On n’est pas dans le registre des fables de la fontaine. Shaun, le chien Bitzer qui marche au sifflet ses copains moutons, les cochons sales et toute une panoplie d’animaux sont tordants le plus souvent et volent la vedette à des humains : le fermier, la grand mère, le livreur de pizza.

La série Shaun est réalisé en stop motion à partir d’élément modelé, de maquettes, c’est un travail d’artisan unique. Ce procédé lui confère un style unique mais ce qui est remarquable c’est aussi les bruitages hilarants et des scénarii excellents.

Shaun apporte de la bonne humeur, il est bourré d’humour (anglais) et se goûte à tout moment par petites touches de 7 mn.

Shaun parvient à égaler Wallace et Groomit qui était pourtant déjà excellent. La ou Wallace et Groomit a des dialogues et des histoires sans doute plus adultes, Shaun est plus visuel et simple. Shaun est plus dédié à la TV alors que Wallace et Groomit sont sortis au cinéma. Mais les deux séries sont motivées par le même esprit ludique et joyeux.

La série Shaun est un univers foisonnant d’épisodes pratiquement tous excellents. Seul le moyen métrage “les Lamas” est décevant ( la seule fois ou Shaun est un peu méchant).

Regarder des Shaun c’est ne plus pouvoir s’en passer.

 

2016 – 11 : Miss Pérégrine de Tim Burton (2016)

le film est une réussite et particulièrement si on aime Tim Burton: scénario, ambiance, direction d’acteurs, visuels, humour : tout est très original et enivrant (et ça c’est pour moi) bourré de références (oiseaux , Shining, Sinbad, le survivant, et …… les autres films de Burton). Ceci dit comme dans beaucoup de Tim Burton, il n’y a pas grand chose coté épaisseur. C’est un film de divertissement (et c’est l’un de ses meilleurs) que je conseille vivement.

2016 – 11 : Lawrence anyway de Xavier Dolan (2012)

Encore une référence à Kubrick qui est décidemment encore très présent, Xavier Dolan est un réalisateur qui promet d’être un des plus grands.
“Lawrence anyway” son film de 2h50 de 2012 sur l’histoire d’un homme (Melvin Poupaud) qui entreprend d’assumer son genre : celui d’être une femme.
“Lawrence anyway” est un coup de poing. Images, mise en scène et interprétation, on est dans un film très au dessus de ce qu’on a l’habitude de voir.
Hormis le sujet qui n’est quand même pas facile ni classique, j’aurais presque envie de dire qu’on est en présence d’un réalisateur “à la hauteur de Stanley Kubrick” un film en tout point réussi tant sur le plan de la forme et du fond. Et ses autres films (pas vu ) semblent sur la même veine.
Le film se passe au Québec, le film est en québécois et français avec certains passages totalement incompréhensibles. Xavier Dolan qui est né en 1989 écrit le scénario, les dialogues, met en scène et fait le montage. Il a le contrôle du montage final, il écrit les sous titres anglais ou français. On pense donc à Kubrick pour le contrôle total, la beauté des images (sauf ses plans à la caméra à l’épaule), le choix de sujets forts, on pourrait penser à Orson Welles dont le talent a éclaté très jeune (25 ans), on peut penser aussi à Cassavetes sur la narration basée sur l’émotionnel et la présence des acteurs, peut être aussi à Almodovar sur les sujets et les personnages “marginaux”
Ses autres films (6 films de la même, semble t’il, qualité et il n’a pas 30 ans) semblent des films assez forts sur le plan émotionnel.