1958 : La blonde et le shérif de Raoul Walsh

1958 - la blonde et le sherif titre

La Blonde et le shérif de Raoul Walsh est un film assez inhabituel car il utilise les codes du western mais c’est en fait une comédie ce qui est déroutant au premier abord.

Rapidement on s’attache à cet anti héros anglais un peu benêt et on peut trouver ce film distrayant.

Il y a bien sur toutes les scènes d’usage, la bagarre, la poursuite des indiens mais finalement il faut reconnaitre que Raoul Walsh s’en tire bien et Jane Mansfield en sosie de Marylin Monroe est un personnage de caractère.

Bref un western (une parodie de western ?) moins insignifiant qu il n y parait.

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2016 – 03 : Steven Wilson 4 1/2

2016 - Steven Wilson 4 12

Sortie d’un demi album de Steven Wilson car composé à partir de morceaux non retenus sur ses deux précédents albums. La magie opère avec un très bel objet et des versions alternatives uniquement instrumentales.

Réminiscences de Porcupine Tree avec une nouvelle version de “Don’t Hate me” et un riff de “Time Flies” dans “My book of regrets”.

En outre malgré une production homogène il est difficile de ne pas faire des comparaison entre les deux batteurs Marco Minemann vs Craig Bundel voir même avec Gavin Harrison, les deux guitaristes Guthrie Gowan vs Dave Kilminster et Steven Wilson vs Porcupine Tree.

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2016 – 007

 

  • Un classique un genre une série, un évènement

James Bond 007 est d’abord un film en 1962 qui fort de son succès donna lieu à une suite puis une autre et une autre.
Imité, copié, parodié un film de James Bond est devenu un genre, mélange d’action avec une dose de classe et d’humour.
A la fin d’un James Bond, le spectateur sait que James Bond reviendra dans un nouvel épisode mais il peut s’écouler un an comme 6 ou 7.
Du fait de l’attente de plusieurs années, la surenchère de superlatifs, la sortie d’un James Bond est un évènement.
Depuis 1962, le héros égrenne de nouvelles aventures et exploits ce qui en fait une des série de films les plus longues.

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2005 – Herrmann Joy in the Morning (1965)

  • Difficultés personnelles pour Herrmann

La BO de Joy In the morning est une heureuse surprise de collectionneur. Cette BO méconnue arrive après Marnie et préfigure pour Herrmann une période difficile sur le plan personnel avec un divorce et la rupture artistique et amicale avec Hitchcock. Pourtant cette BO enregistrée pendant les vacances (Recording Date June 12, 1964 – September 25, 1964) est sur le plan musical une réminiscence de ses travaux avec Hitchcock sur Marnie avec une pointe de joie (d’ou le titre de la BO).

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2003 – passage en revue Audiard

Collection et patrimoine

Audiard est un dialoguiste qui a beaucoup travaillé entre 1949 à sa mort en 1985 pour plusieurs générations d’acteurs ou de réalisateurs populaires (Gabin dans les années 50, le cinéma de Georges Lautner dans les années 60, Belmondo dans les années 75, 80). Tout un pan de la France populaire a été croqué avec la même qualité par ce petit bonhomme amoureux de cyclisme et d’argot. Près de 150 films.

Selection

selection audio

Populaire

Audiard est populaire avec ce qu’il y a de péjoratif. J’ai découvert Audiard assez tard car son cinéma était un cinéma peu exigeant en terme d’histoire qui n’avait d’autres ambitions que de faire recette. Alors on pourra dire qu’Audiard ce sont des bon mots histoire de marquer le public de le divertir. C’est ça mais c’est aussi une marque d’écriture. Un dialogue d’Audiard se reconnait, percutant, drôle, rythmé et finalement peu démodé car hors norme.

Argot

Audiard n’a peut être pas inventé un argot, il dit s’inspirer du “titi” parisien de Jean Gabin, des soirées de repas arrosé avec des acteurs. Audiard n’a peut être pas tout inventé mais il a donné du rythme et de la drôlerie, pas de la poésie mais de la drôlerie.

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2001 – 06 : Herrmann The 3 worlds of gulliver

  • Réenregistrement :

En mai 2001, la parution de ce réenregistrement d’une partition écrite en 1960 juste après après Psycho est la continuité d’une longue série de réenregistrement du label Varese Sarabande. Pochette luxueuse et enregistrement soignée d’une musique d’Herrmann qui est assez joyeuse et légère donc très  différente de Psycho mais assez assez répétitive. Le film quand à lui a beaucoup vieilli en partie à cause des effets spéciaux et une piteuse direction d’acteurs.

  • Vol

Le cd original trainait dans la voiture pour lui donner l’occasion d’une écoute fréquente sans doute pour redécouvrir des thèmes peu connu. Un samedi matin en prenant la voiture pour aller faire des courses au marché (célèbre pour sa qualité malgré des prix assez importants) je découvrais avec surprise que  le coffre avait été ouvert et le sac de volley contenant affaires et licences avait été dérobé. Le cd lui n’avait pas tenté les voleurs. Ce disque de collectionneur qui avait de la valeur sentimentale n’avait aucune valeur marchande. Assez rapidement j’ai retrouvé le contenu sac qui avait séjourné dans une poubelle. Une dame l’avait confié à la gendarmerie du coin. J’ai retrouvé une chemise rouge vin, les licences les papiers. Seuls les chaussures et le sac avaient disparues. Heureusement que le volley ball et Bernard Herrmann ne sont pas populaires.

2016 – The Grissom Gang (1971)

Pas d’orchidée pour miss Blandish (grissom gang) est un classique film de Robert Aldrich toujours aussi bon et percutant. Film de 71 qui n’a pas vieilli avec des acteurs peu connus, c’est un film coup de poing et un film brillant. Film de gangsters qui dépasse les clichés du genre, il y a une étonnante presque malsaine histoire d’amour,

Peu d’issues joyeuse, pas mal de violence avec des personnages qui cherchent à échapper à une destinée assez difficile.

Il faut pas mal de volonté pour appréhender ce film ou l on ne sort pas émotionnellement indemne mais décidément Robert Adrich est un réalisateur écorché mais extrêmement sensible et son cinéma est un cinéma autant attrayant et populaire dans les genres qu il traite que déroutant dans sa manière de raconter les histoires et de présenter des personnages aussi attachant que repoussants

2014 – 02 : Déménagement : la moquette tachée

Par M (révisé par Bob)

– (déménageur) m’sieur croll, on vient vous installer les prises pour le 3eme bureau …

(en entrant  avec ses chaussures, il dépose des taches de terre)

– (déménageur)  Ah oui, les morceaux de terre sur votre moquette récemment nettoyée … mouis vous savez ce matin on bossait sur la fosse sceptique du restaurant alors c’était un peu boueux …

(par l’intermédiaire du talkie walkie attaché à la ceinture :  « Marcel Marcel quand t’auras fini la fosse du restaurant y a les toilettes du deuxième au copernic. »)

– (déménageur) Vous voyez Mr Zoll ca n’arrête pas mais j’vous promets qu’on s’occupera de la moquette

2015 – 07 – Clint Eastwood 71-73, solitaire, autoritaire, bourreau et victime

Icône du cinéma

Clint Eastwood en plus d’être une icône du cinéma est aussi un metteur en scène intéressant par la diversité des sujets qu’il aborde et sa vision. Mais à ses débuts en tant que metteur en scène, 71-73  il me semble très ambigu dans sa manière de se filmer et de filmer la violence.
Dès ces trois premiers films : Un frisson dans la nuit (polar 1971) , Breezy (drame 1972) et l’homme des hautes plaines (western 1973) on reconnait un réalisateur éclectique mais aussi un homme qui joue avec son image d’acteur et sa popularité.

Solitaire et autoritaire
Célèbre en cow-boy dans la série des dollars de Sergio Léone (“Pour une poignée de dollars” (1964) “et quelques dollars de plus” (1965), “le bon la brute et le truand” (1966)), célèbre en flic dans “un shérif à New York” (1968) puis “Harry” (1971), Eastwood malgré un jeu froid inexpressif et peu éloquent joue sur son physique et sa présence, plébiscités par les spectateurs. Il est aussi filmé comme viril, solitaire imposant une loi : la sienne !.

Bourreau et victime

Sans doute pour trancher avec ses rôles de solitaires où il flingue à tour de bras, Eastwood s’essaye à la réalisation en se décrivant moins violent (tout au moins gratuitement) et moins tranché. Dans “un frisson dans la nuit” son premier film en tant que réalisateur et dans  l’homme des hautes plaines il est tour à tour victime et vengeur suivant sa loi qu’il impose par la force. Eastwood réalisateur s’approprie dans “un frisson dans la nuit ” les codes du genre film noir (en développant une relation psychologique trouble entre lui (Eastwood acteur) et une femme) mais il apparait toujours macho assumé aavant de devenir victime. Est sa volonté de jouer/malmener les clichés du macho au cinéma ? Est ce une attitude assumée d’acteur égocentrique, omniprésent et populaire de jouer avec son image ? Est ce son expérience d’acteur réussie dans “les proies” (1971) de Don Siegel où il est mâle malmené par une horde de femmes.  Eastwood peu à peu se décide à rompre avec l’image du héro machiste que Leone avait établi dans sa trilogie des dollars ? Dans “Breezy” il n’apparait pas.

Ambigu dans l’homme des hautes plaines

Eastwood sait qu’il plait dans sa façon d’apparaitre à l’écran. Sa grande taille, une démarche féline, son visage longiligne des petits yeux magnétiques, une voix calme, l’absence de dialogues ont contribué à faire de lui le symbole des héros taciturnes et solitaires. Dans “l’homme des hautes plaines”, Eastwood se réapproprie son personnage “d’étranger” hérité des films de Leone. Sur de sa popularité, lui qui a établi un type de personnage emblématique du western (le genre western qu’on qualifiera de crépusculaire puisque le genre a eu une recrudescence incroyable avant de s’éteindre presque définitivement fin 70).
Eatwood est “stranger”. Est ce le diable incarné, un fantôme exterminateur, un vengeur ? Un peu de tout ça dans cette histoire de vengeance somme toute classique (mais est ce que la majorité des western n’est pas une seule et même histoire: la déclinaison d’une vengeance).
Eastwood utilise les codes du western mais réalise une histoire ambigüe où la loi est tournée en dérision, bafouée, l’autorité du maire est renversée, les femmes sont presque toutes des perverses et le village entier recèle de couards de lâches.
“Stranger” va punir cette ville de bien des manières même s’il ne fait que révéler ce que la ville sa population a de mal en elle. Eastwood combat le feu par le feu bien que la la religion ne soit qu une forme de refuge à la lâcheté. En cela, Eastwood acteur est ambigu et Eastwood réalisateur fait triompher la loi d’un homme qui s’auto-proclame maire et shérif.  Peut être dans la lignée des films shérifs a New York et Harry Callaghan ?.

Il semble que dans les films suivants de Eastwood l’ambiguïté soit un peu levée bien qu’Eastwood reste une icône du héro machiste au cinéma. Eastwood a ses débuts s’approprie le héros machiste et manichéen (qu’il a crée et qu’on a vu en lui)  avant de le détruire, s’en détacher pour finir par le condamner dans ses films suivants.

Critique DVD Klassik Un frisson dans la nuit

http://www.dvdclassik.com/critique/un-frisson-dans-la-nuit-eastwood

Critique DVD Klassik L’homme des hautes plaines

http://www.dvdclassik.com/critique/l-homme-des-hautes-plaines-eastwood