Pour qui aime les histoires d’espionnage généralement, des missions “difficiles”bien ficelées en apparence, avec de nombreux rebondissements, des fausses pistes, du suspense, les films basés sur une histoire ou un scenario d’Alistair Mc Lean valent le détour.
5/5 : les canons de Navarone (1961)
Classique du film de guerre avec une mission impossible menée par un commando de spécialistes avec Gregory Peck en tête. Film qui nous maintient en haleine de bout en bout.
Gregory Peck, David Niven, Anthony Quinnsur terreSur merLe pic inaccessibleLes canons de Navarone
5/5 : Quand les aigles attaquent
Un chef d’œuvre du film de guerre des années 60 mené par Richard Burton et Clint Eastwood, avec cette mission d’espionnage périlleuse pour un commando de spécialistes.
Arrivée dans les airsLe commando et le château sur un picRichard Burton et Clint EastwoodSuspenseespionnageAction
4/5 : Fear is the key (1972)
Un film méconnu avec Barry Newman qui nous emmène dans une histoire policière complètement inattendue (ne pas lire le résumé ni l’accroche qui en dévoilent trop) ponctuée de rebondissements. L’interprétation de Barry Newman (homme seul et pourchassé) est réussie mais c’est donc l’histoire qui est LE personnage du film.
Action suspense poursuitesBarry Newman seul contre tousUne conspiration bien huiléeToujours des lieux inattendutoujours des lieux difficiles
4/5 : Puppet on a chain (1971)
Une histoire d’espionnage relativement classique mais terriblement efficace. La aussi l’histoire est le personnage du film autour d’un traffic de drogue. Sven Bertil Taube acteur méconnu est dans la lignée des personnages assez secret mais doué de multiples specialités. Un personnage féminin (Barbara Parkin) a un rôle plus développé que les personnages féminins des histoires d’Alistair Mc Lean. Décors et suspense efficace est une scène d’action de poursuite en hors bord épique.
Une mission apparement classqiueBarbara Parkin participe aussi à cette mission dangereuse
4/5 : Destination Zebra (1967)
Destination Zebra
Encore un film passionnant dirigé par John Sturges autant film de guerre que d’Espionnage dans une histoire périlleuse.
4/5 : Station 3 : ultra secret
Station 3
Film de John Sturges dans une carrière ponctuées d’excellents films de divertissement, on est issu dans le film catastrophe qui apparait aujourd’hui encore d’actualité. Des plans excellents et des scènes qui ne manquent pas de suspense.
Jerry Lewis est connu principalement comme acteur comique célèbre dans les années 50 et 60 (en duo avec Dean Martin puis en solo) mais aussi humoriste, réalisateur et danseur. Au cinéma, le comique de Jerry Lewis est cartoonesque et repose sur de la gestuelle, des grimaces, les déguisement pour camper une galerie de personnages (homme ou femme) : ça passe et c’est hilarant.
Jerry Lewis à partir de 1960 devient omniprésent et multiplie les taches
Ou bien ça casse, ça lasse (un comique fait rarement l’unanimité) tant la mécanique est répétitive et il devient difficile d’arracher une once de sourire.
Jerry Lewis est complet: acteur mais aussi réalisateur, scénariste, danseur et chanteur: à partir de 1956 quand il se détache de son duo avec Dean Martin il devient omniprésent dans ses films. D’ailleurs ses films ressemblent souvent à des suite de numéros burlesques sans vraiment d’histoire très cohérente.
Parmi ses nombreux films entre 1950 et 1970, “Dr Jerry et Mister Love” est incontestablement son film le plus réussi et le plus populaire.
1/ Docteur Jerry & Mister Love (1963) de Jerry Lewis (5/5)
Docteur Jerry et Mister Love (affiche française)
Dans ce film Jerry Lewis (auteur) revisite l’histoire du Dr Jekyll et Mister Hyde qu’il transpose sur un ton comique mais conserve des moments d’émotions. Le Dr Jekyll est ici le Dr Kelp un professeur de chimie fantasque manquant de confiance mais plein de bonne volonté (comme souvent chez les personnages joués par Jerry Lewis (acteur)).
The nutty professor (titre original)
Le Dr Kelp est volontaire, il croit en la science mais même avec sa bonne volonté et son enthousiasme, il est gaffeur (comme souvent) ce qui lui attire les foudres de son supérieur.
Le Professeur Kelp dans tous ses exploits et ses gaffes.
Il y a comme de coutume une histoire d’amour en filigrane (le Dr Kelp est seul) et c’est ici une étudiante dégourdie Stella qui s’attache au Dr Kelp et son double. L’ “héroine” est comme souvent un personnage très basique, une faire valoir potiche et jolie (une caricature de Marylin Monroe ? traditionnellement à cette époque) mais ici incarnée admirablement par l’actrice (Stella Stevens) qui sort vraiment du lot.
Stella (Stella Stevens)
Jerry Lewis est omniprésent devant mais aussi derrière la caméra. Parfois il coréalise avec le réalisateur Frank Tashlin (qui a travaillé dans le cartoon) dont il a appris le sens du rythme et du gag. A ce titre la première heure file sans temps mort, ponctuée de gags jusqu’à l’apparition du Docteur Love.
Des gags cartoonesques
Affublé de ses déguisements et costumes habituels (hormis sa transformation de Mister Love on retrouve ses costumes habituels costumes trop courts et grandes chaussures), Jerry Lewis (humoriste) interprète (caricature ?) ses personnages (mention à Mister Love) mais avec des touches d’émotion (le docteur Kelp).
Le professeur Kelp souffre-douleur de certains de ses élèves
Mister Love et dans un technicolor acidulé.
Ici l’histoire est très cohérente et n’est pas qu’une suite de sketchs de Jerry Lewis.
La transformation est en marche
Mr Love (en mode libertin et sur de lui) et Stella (espiègle et pas si naive) se livrent à un ballet ou chacun (mal)mène l autre.
Stella Stevens est étonnante et détonante dans un rôle à priori insipide et faire valoir.Un ballet à deuxMister Love en mode crooner et Jerry Lewis chanteur compositeur est hilarantUn technicolor superbe, un éclairage somptueux et la cigarette omniprésente.
Bien sur, les acteurs/actrices sont bien trop vieux pour leur rôles, bien sur la cigarette, l’alcool les grosses voitures sont clairement mis en avant, bien sur le film abondent de cliché mais les gags en technicolor et le doublage français en font un excellent divertissement.
Pas de prise de tête avec un Jerry Lewis
Si on doit aussi retenir un point c’est la version française comme toujours soignée à cette époque et le doublage (la voix de canard) de Jacques Dynam qui fait merveille.
Jerry Lewis dans ses grimaces habituelles
2/ Le tombeur de ces dames (1961) de Jerry Lewis (5/5)
Une affiche peu flatteuse du film qui met en avant un personne qui est tout sauf un “tombeur”.
Le “tombeur de ces dames” est un autre film de Jerry Lewis de sa période d’or (1960-1965) où l’acteur enchaine les films et les gags et où il pose définitivement la “Lewis Touch”.
l’art de chambouler par Herbert H Heebert (Jerry Lewis)
Ce film comme quasi systématiquement toute sa filmographie ne vaut pas pour son histoire mais ici se démarque pour son décor (décor de théâtre où les parois ont disparu) façon “Rear Window” (Hitchcock 54) sans le coté voyeur “ou playtime” (Jacques Tati 1967 mais commencé dès 1960) mais en plus lumineux.
Un unique décor
Le gag récurrent chez Jerry Lewis repose * 1/ sur le postulat qu’on ne sait jamais ce qu’il va détruire – par maladresse- tout en voulant bien faire – et réparer – * 2/ qu’un dégât en entraine un autre par effet domino (un autre exemple dans le zinzin d’Hollywood 1961).
Un détail anodin (un dame qui traverse une route) qui entraine une suite de catastrophes
Si on est donc réfractaire à ce type de gag, il est difficile d’entrer et de sourire à ce film mais si on adhère la maison devient un grand château de cartes (sans commune mesure toutefois avec le décor détruit dans la “Party” (de Blake Edwards 1967).
Le film est assez foutraque tout comme le rôle de la maison. Est une pension de jeunes femmes ou bien une maison où des homme âgés viennent chercher des filles ou bien une école pour former des artistes danseuses musiciennes ou bien un dortoir dans un studio de tournage (avec un zoo d’intérieur). Herbert oublie son chagrin d’amour dans un travail – entouré exclusivement de femmes -. D’abord introverti, il devient rapidement un personnage extraverti et déjanté.
Un décor dans le décor
Favorisé par un technicolor joyeux et des costumes colorés très années 50 les “dames” ressemble souvent à des poupées et le décor est presque une maison de poupée.
Le personnage de Jerry Lewis est tout sauf un tombeur
Sans être une comédie musicale, le film comprend plusieurs numéros musicaux et de scènes chorégraphiés et une bande son très enjouée.
On aurait pu sous titrer le film Jerry dans le ballet de ces dames.
Un autre ressort comique récurrent chez Jerry Lewis est hérité des cartoons (grimaces, cascades exagérément accélérées, dédoublement, murs défoncés)
Un gag cartoonesque : Jerry à 2 endroits à la fois.Des numéros chorégraphiques hérités des comédies musicales américaines des années 50Une maison de poupée
Incontestablement le film a un style unique avec une structure sans queue ni tête, des scènes assez ridicules (les hommes qui ont rendez vous) avec d’autres qui décollent (les scènes de music hall qui dérapent avec Herbert) .
Film bête ou audacieux
3/ Jerry chez les cinoques (1964) de Jerry Lewis (5/5)
The disorderly orderly (Jerry chez les cinoques)
Jerry chez les cinoques pourrait aisément se confondre avec un autre film de cette époque (Jerry Lewis tournait 2 à 3 films par an entre 1960 et 1965).
Le film est comme souvent une suite de gags où le personnage campé par Jerry Lewis dont la fonction est utile, travailleur, gentil mais gaffeur et de fait détruit quasiment tout partout où il apparait tout en voulant réparer.
Que va t’il arriver à ces squelettes ?
Comme dans plusieurs de ses films, une jeune femme va s’attacher à lui car elle remarque et comprend sa “différence”. Tandis que la plupart des autres personnes (homme ou femme) cherchent par tous les moyens à s’en débarrasser.
Une variante de la belle et le clochard
Jerry chez les cinoques vaut pour plusieurs scènes dont une des plus célèbres et des plus réussie : celle de l’ambulancier à la poursuite de son brancard.
Cette longue séquence qui est une énorme prouesse technique et assez hilarante. On peut être quasi sur qu’elle a été parodiée et reprise plus d’une fois (Y a t’il un flic pour sauver la reine de ZAZ)
4/ Les Tontons farceurs (1965) de Jerry Lewis (4/5)
Les “tontons farceurs” est quasiment un “best of” des personnages de Jerry Lewis qui joue pas moins de 7 rôles. On passe d’un tonton à l’autre, d’un gag à un autre d’une scène à une autre avec très peu de cohérence.
Reconnaissons bien évidemment qu il n’y a pas d histoire ou plutôt une histoire bien mince celle d une petite fille orpheline riche qui recherche son père.
Donna Butterworth très convaincante
Les meilleurs scènes sont avec le duo Donna Butterworth/Jerry Lewis car on arrive à s’attacher aux personnages.
Willard Woodward (Jerry Lewis)A la recherche du père
Les scènes avec les tontons qui ont des caractères peu développés sont plus des scènes de gags
James Peyton le tonton capitaineLe clown triste Everett Peyton
On peut se demander si le clown triste n’est pas l’ébauche du personnage de son film maudit “The Day the Clown Cried” de 1972
Julius Peyton le tonton photographe
Mention spéciale au tonton aviateur avec son avion bricolé, ses passagères cocasses qui produisent une suite de gags hilarants
Le tonton Captain Edward “Eddie” PeytonLe tonton le plus hilarant
Le tonton “sherlock” (Skylock Peyton) est un tonton “récurrent” dans le film, bien qu’on soit plutôt ici dans un film dans le film.
Le tonton détectiveSkylock Peyton et “watson”
Parmi toute la galerie des personnages campés par Jerry Lewis, il y a peu de personnes fondamentalement mauvaises. Même le tonton gangster est finalement assez attachant. C’est au cours de cette période que Lewis s’est gravement blessé sur un tournage ce qui a mis un coup d’arrêt à sa production et des médicaments au effets secondaires affectant son moral.
Le tonton gangster Bugsy PeytonLe tonton James Peyton
Finalement bien que tardif dans sa filmographie à succès son age d’or les tontons farceurs est un bon exemple de ce qu’il a joué, reproduit, répété tout au long de sa carrière d’acteur.
“and then there were none” (5/5) adaptation sombre et fidèle du roman célèbre d’Agatha Christie. Un seul regret des images CGI de la maison sur l’île sont trop propres.
Harry Palmer – The ipcress files (4/5) est série anglaise mettant en scène l’agent Harry palmer déjà adapté (du roman de Len Deighton) en 1966 avec Michael Caine dans le rôle de Harry Palmer – sorte “cousin” de James Bond. Interprétation excellente de Joe Cole, Lucy Boynton et Tom Hollander et un scénario de John Hodge qui fait la part belle au suspense et aux détails de cette histoire d’espionnage en pleine guerre froide. La reconstitution est précise dan,s les détails et a souvent recours à des décors réels. La beauté des sites, la narration et l’interprétation tout en classe font un spectacle à l’ancienne mais considérablement modernisé.
Joe Cole (Harry Palmer)Lucie BoytonTom HollanderLucie BoytonDes quantités de détails d’époque (ici une 2CV)Des décors classieux