– L’action se déroule du vendredi 24 février 1989 vers environ 6 heures du matin à 1 heure la nuit suivante.
– Au petit matin, Pet Martell qui va à la pêche découvre un cadavre sur la berge. Aussitôt, il appelle le sheriff Harry Truman. Rapidement sur les lieux, Harry, son adjoint Andy Brennan et le docteur Hayward identifie le corps de Laura Palmer.
– Quelques minutes plus tard, Sarah Palmer qui ne trouve pas sa fille, ni à la maison, ni chez son copain Bobby qui lui même a disparu.
Obsession de Brian de Palma date de 1976 et je l’ai visionné pour la première fois autour de 1988 dans un enregistrement TV d’époque. Autant dire avec une image un peu brouillée (décodeur canal plus”maison”) et un son mono. Et pourtant le film est déjà apparu comme une oeuvre marquante (même injustement qualifié d’ersatz de Vertigo).
Version blu ray.
Le visionnage d’Obsession dans sa version blu ray (bien que revu de nombreuses fois en cassette VHS, DVD non sous titré) devient une évidence: le chef d’oeuvre est intact. Avec ses défauts (histoire alambiquée) et ses qualités : la musique de Bernard Herrmann, la réalisation de Brian de Palma (formidable conteur, virtuose de caméra et des plans fluides) et une photographie splendide.
générique Dès le générique,le prélude Herrmanien avec ses cordes ses chœurs et ses orgues s’impose dans sa grandeur sa mélancolie et son romantisme. Si la musique en impose naturellement (le talent de Herrmann), elle épouse naturellement un découpage précis des scènes et un montage jamais ennuyeux.
Dès la première scène post générique, chaque mouvement de caméra va placer les principaux personnages et poser le suspense. La musique (de Herrmann) “valse lente” est l’un de ses thèmes les plus réussis.
Si on aime la musique nerveuse et romantique de Herrmann, si on aime les circonvolutions scénaristiques (parfois tirées par les cheveux) des histoires de De Palma,si on aime Vertigo de Hitchcock et ses variations (sur le thème du sosie/double, Obsession est nécessairement à visionner). La scène du rendez vous pour la rançon est un modèle de virtuosité.
Scénario intelligent et alambiqué Certes Obsession a des défauts car Brian de Palma est à ses débuts mais son enthousiasme à revisiter Hitchcock l’emporte avec un scénario intelligent (mais peu réaliste) et des acteurs moyens mais habités par l’histoire. La partition de Bernard Herrmann (son avant dernière) est une merveille (qui dépasse presque celle de Vertigo – mais on est encore dans le sublime) vaut à elle seule de voir et d’écouter le film. Un exemple supplémentaire dans la scène du mémorial, scène poignante qui suit la scène de l’accident.
Scénario intelligent et alambiqué Certes Obsession a des défauts car Brian de Palma est à ses débuts mais son enthousiasme à revisiter Hitchcock l’emporte avec un scénario intelligent (mais peu réaliste) et des acteurs moyens mais habités par l’histoire. La partition de Bernard Herrmann (son avant dernière) est une merveille (qui dépasse presque celle de Vertigo – mais on est encore dans le sublime) vaut à elle seule de voir et d’écouter le film.
Vertigo/Obsession Si on compare (encore) avec Vertigo, le jeu de Cliff Robertson est bien loin de celui de James Stewart et Genevieve Bujold (déjà une grosse différence d’age dans Vertigo entre James Stewart et Kim Novak) est un peu jeune mais leur duo est convainquant. Brian de Palma a écrit l’histoire et confié à Paul Schrader le scénario mais s’est appliqué à son habitude son son découpage des scènes (storyboard), le choix de ses plans. Sa mise en scène est fluide et unique..
De Palma sait mettre en scène et raconter une histoire (même des histoires faiblardes)..
Références Comme dans Vertigo, le film est en deux temps que je ne dévoilerais pas ici. Les références à Vertigo sont nombreuses : l ‘église, le tableau et la coiffure et le bien sur le double, mais cette variation est plus moderne. On n’est ni dans le remake, ni le plagiat mais dans l’hommage et la variation à un film unique et culte. Quand on l’interroge sur sa filiation avec Hitchcock, un peu présomptueusement, De Palma dit connaitre tout du “vocabulaire cinématographique” de Hitchcock.. On ne sait pas si le maitre anglais cautionne le disciple.
Montage Au moment du montage, on dit que Bernard Herrmann a pleuré devant les images du film en félicitant Brian de Palma pour son travail. Herrmann au creux de sa popularité s’était fait une nouvelle jeunesse (et des chefs d oeuvres) avec des réalisateurs jeunes et prometteurs (Truffaut, De Palma, Scorcese).
Renaissance (reconnaissance ?) tardive Hitchcock et Herrmann étaient fachés irrémédiablement depuis 10 ans (en 1966 au montage du film “le rideau déchiré”) , De Palma a évité de mentionner devant Herrmann leur age d’or passé mais a souligné sans les porter aux nues mais avec admiration toutes ses meilleures contributions au cinéma. La ville de Florence n’a jamais sans doute été aussi bien filmé par un étranger que dans Obsession.
Oubliez les défauts du scénario, des acteurs et laissez vous porter par la caméra de De Palma la musique d’Herrmann et une histoire alambiquée, dont la version blu ray rend un bien bel hommage.
Gravity une expérience angoissante en 3D plus un extrait vidéo
Gravity (2013)
Au cinéma, la 3D est un moyen d’immersion dans l’histoire qui très visuel.
Mais il ne masque pas une histoire poussive ou un jeu d’acteurs paresseux.
Quand on parle 3D, on se souvient de Avatar ou par le passé de “la créature du marais” ou “le meurtre était presque parfait” ou encore plus loin dans le passé des expériences des frères Lumière.
Passé l’effet de surprise, (dés)agréable, du relief, la 3D est souvent anecdotique dans l’intérêt du film.
Parfois c’est un plus.
Gravity est l’un des exemples récent où l’histoire peut être encore plus immersive avec la 3D.
La vision du film “TP Fire Walks With Me” est optimale.
Fin d’après midi, obscurité.
Feu de cheminée qui lance des flammes de lumière.
Son aux élans de basse onctueuse.
Image HD.
Le film passe d’un trait.
Mais 20 ans après, certes, il pose toujours des nombreuses questions.
Mais surtout il laisse un gout de déception.
Quand j’avais vu le film à sa sortie, l’excitation était à son comble.
J’attendais beaucoup et j’avais été certes sans réponses aux questions suivantes.
Qu’adviendra t il de Dale Cooper dans la Loge (Et maintenant Chet Desmond. ) ?
Comment Phillip Jeffries et Annie arrivent à sortir de la loge ?
Pourquoi des esprits maléfiques s’abattent sur Twin Peaks ?
Y a t il une malédiction ? Une présence extra terrestre ?
Visuellement le film est bien tourné, la direction d ‘acteurs est réussie, les passages étranges et les scènes effrayantes sont efficaces.
En 2013, l’humour est un peu évaporé mais la violence reste.
Sur ce qui se passe lors des 7 derniers jours de Laura Para, tout a été dit dans la série mais rien n’était montré.
Ici tout est plus explicite, certes bien filmé mais était ce nécessaire ?
Lynch a fait du Lynch, il y a une scène de cervelle à la « Sailor et Lula » et « Lost Highway ».
Il y a des relations sexuelles troubles à la « Mulholland Drive », Twin Peaks est une ville qui cache autant de bonté et de perversité que celle de « Blue Velvet ».
Lynch filme des chansons d’amour comme dans « Blue Velvet ».
Mais il manque l’esprit, l’humour léger, et la gentillesse de la série.
Alors pourquoi ?
Lynch avait dit qu’il était tombé amoureux de la ville de « Twin Peaks », de ses personnages et qu’il voulait y revenir.
Qu’il avait écrit des histoires, peut être une 3e saison, peut être un Twin Peaks 2,
Mais quid du film ?
S’intéressait t il plus que tout, à la cruauté de BOB/Leland sur Laura, Ronette et Theresa Banks ?
On peut résolument penser que non.
Lynch a du couper à regret plus d’une heure de son film initial.
La plupart des personnages “gentils” : le shérif Truman, Ed, Norma, le docteur Hayward ont tourné des scènes (remontées en 2000).
Quand on lit le scénario, ce devait être un retour à cette petite ville accueillante et rigolote.
Et aussi retrouver “notre gentil héro ” : Dale Cooper.
Cooper avait un rôle plus étoffé dans le script initial: c’est lui qui devait enquêter sur Theresa Banks.
On devait retrouver notre Cooper gentil et ne pas rester sur le Cooper maléfique sorti de la loge pour s’attaquer à Annie de la fin de la 2e saison.
Lynch a du affronter des réticences :
celles des producteurs qui voulaient un “petit” film d’une grosse histoire à tiroirs,
celle de certains acteurs (Coop – Kyle Mac Lachlan et Audrey – Sherilyn Fenn et Donna ) qui n’aimaient pas l’histoire.
Donc Lynch a fait des concessions mais Lynch a aussi une vision noire : le dernier épisode de la série saison 2 en est l’exemple.
L’épisode est certes brillamment réalisé mais plonge aussi la série dans des eaux noires et troubles.
Lynch pensait-il déjà à « Twin Peaks » Saison 3 ?
Après la vision du film et la série en 2013, je me trouve partagé entre plusieurs émotions.
Apaisé car le film boucle la série.
On termine le film sur pratiquement les premières images de la série.
Avant la découverte de Laura où tout est paisible, lumineux.
Et on va pouvoir (re)commencer le voyage dans les ténèbres.
Mais aussi un peu frustré car tant de questions et de personnages restent prisonniers.
25 ans après, on a toujours une pensée pour le Coop gentil prisonnier dans sa loge.
Pour Annie poursuivie par le Coop méchant et sa horde d’esprits maléfiques.
Mais exhumer cette série et ce film n’était pas vain.
Chaque vision révèle de nouveaux aspects.
Chaque vision, c’est aussi l’occasion de partager avec de nouveaux téléspectateurs pertinents,
D’échanger des propos autour de l’amour, la mort, l’humour, la gentillesse, la traitrise ’amitié.
Plein de sentiments universels.
C’est aussi l’occasion de bonnes discussions et de retrouver de “vieux” amis acteurs et téléspectateurs.
Retrouver la série twin peaks, c est comme retrouver une ancienne connaissance amie.
On comprend pourquoi, encore maintenant, des « conventions » des « colloques » se déroulent chaque année.
Des fans retrouvent les lieux de tournage, les objets, les acteurs de la série et les épisodes.
La série est marquante.
La visionner aujourd’hui alors qu’elle a près de 25 ans, c est dangereux pour le mythe.
Certes, l apparence physique des acteurs rappelle les années 90.
Mais ses aspects intemporels et universels font qu’elle reste encore passionnante et originale.
La copie que nous avons entre les mains est entièrement restaurée.
Le son est somptueux.
Calé dans un fauteuil avec un feu de cheminée ardent qui illumine la pièce sombre.
Grand écran. Plafond boisé.
On se retrouve bien immergé dans la série.
Des les premières notes de Badalamenti, la magie opère toujours.
Quand on a 40 ans, les centres d intérêt ne sont plus les mêmes qu’à 20 ans.
Les histoires de jeunes adultes m’intéressent moins en 2013 qu’en 1991.
J’ai un regain d’intérêt pour les trames des personnages plus vieux.
Du coup, je découvre des nouveaux coups tordus du triumvirat Ben Horne/Catherine Martell/Josie Packard,
Je m’intéresse plus aux aléas de Ed/Norma.
Je comprends mieux les ramifications des histoires avec les frères Renault et la police canadienne.
La version originale gomme légèrement l’humour de la version française
(qui a été ma première version à la télé sur la chaine 5).
Mais on se délecte autant des émerveillements alimentaires de Cooper avec le sherif Truman.
Ses cocasseries, son étrangeté avec Hank, Andy et Lucie qui restent souvent ahuris mais émerveillés.
Mais la version originale rend aussi moins niais certaines histoires des “jeunes” : (Donna avec James, Donna avec Harold Smith).
J’ai le souvenir de la première diffusion que chaque épisode apportait son lot d humour d’étrange et de belles filles.
Des belles filles il y en a plein.
Le format de la série « grand public » fait que les réalisateurs jouent avec la censure américaine.
Pas de plans osés.
L’étrangeté est surtout apportée par le scénario et par les épisodes réalisés par Lynch.
A juste titre, il y a 25 ans, je frémissais d’avance aux épisodes de Lynch.
Aujourd’hui on se rend compte que Lynch amène toujours des scènes magistrales, étranges et décisives pour l’histoire.
Mais les autres réalisateurs/réalisatrices ont apporté la touche très humaine aux personnages et aux histoires secondaires de la série.
Parce que le détail est aussi important que l’essentiel, la série est aussi une réussite collective.
Lynch ne voulait pas révéler le meurtrier de Laura Palmer mais la pression des studios a été plus forte.
Curieusement alors que la deuxième saison (après la révélation) semblait sabordée (puisque le mystère principal est –en apparence- résolu), elle apparait aujourd’hui aussi passionnante.
Les personnages sont connus : il se passe toujours une foule de choses et l histoire du meurtrier de Laura Palmer prend une nouvelle dimension presque universelle – l’histoire du mal contre le bien.
La fin de la deuxième saison est déroutante, Lynch n’a pas cédé aux pressions des studios.
Préparait-il déjà une troisième saison ou un film ?
Il apporte sa touche étrange mais on reste toujours bouche béante, abasourdi.
La fin est un peu noire.
Elle invite à une troisième saison dont on parle toujours, sans doute à tort.
Elle pose beaucoup de questions.
C’est comme ci, nos « amis » de cinéma étaient partis pour un long voyage.
Ça nous laisse un peu orphelin de cet univers somme toute attachant par beaucoup d’aspects.
Les gentils sont bien gentils et les méchants bien méchants, version Lynch la haine et la peur contre l’amour.
Dis comme ça, ça parait simpliste.
L amour ouvre la porte vers un monde de joie de lumière et de bonté.
La peur, la haine ouvre la porte vers un monde de haine de mort.
Ça fait un peu mystique mais chez Lynch / Frost tout est très cinématographique.
Peut être même que l’aspect visuel et l’ambiance les intéressent plus que le propos philosophique.
Twin Peaks est dérangeant car c est un monde violent qui nous est proposé par moment
Alors que la ville aspire à la simplicité et au bonheur.
Lynch est dérangeant dans sa façon de filmer avec beauté des choses assez violentes et cruelles.
On pourra lui pardonner sa noirceur au titre d’artiste.
Et aussi car la musique d Angelo Badalamenti, immerge mais soulage le film par sa présence douce et bienveillante.
La série est terminée.
Est ce que nous la reverrons un jour ? Sans doute oui.
Il nous reste le film qui est à lui seul un joyau.
Avec la fin de la série des questions restent sans réponse,
Ou plutôt, plusieurs hypothèses se proposent à nous.
Le bon Cooper est prisonnier dans la chambre rouge antichambre de la loge noire et la loge blanche.
Le double maléfique de Cooper lui est sorti.
Est ce que le bon Cooper parviendra à sortir pour éliminer son double ?
Est ce que BOB, l’esprit maléfique, qui s empare des âmes sera définitivement renvoyé dans son enveloppe terrestre : un hibou dans les bois ?
Est ce que Annie, la douce et lumineuse Annie, parviendra à conduire les agents Truman, Hawk et le major Briggs dans la chambre aux rideaux rouges pour fermer ou détruire à jamais cette ouverture vers le mal ?
Beaucoup de questions.
Car la fin de la série nous laisse sur du noir, comme elle avait commencé d’ailleurs.
“Sexe mensonges et vidéo” est le premier film de Steven Soderbergh : coup de maître ou coup de chance ? Oeuvre d’un grand réalisateur surdoué ou oeuvre indépendante et rafraîchissante ? Un peu des deux mais 20 ans après le film reste un film intense et unique.
Graham (Spader) et Ann (Andie Mac Dowell)
Certains qualifiaient Soderbergh de réalisateur surdoué, d’autres de tête de file du cinéma indépendant. Reste qu’à ses débuts, Soderbergh avait soif de filmer, d’exprimer son regard, son indépendance, à travers les images, une photographie (par la suite sous divers pseudonymes, il sera directeur de la photo ou monteur de ses films) mais aussi de mieux se connaître à travers les histoires (avec des élément autobiographiques) qu’il écrit. A l’image de ce premier film c’est surtout quand il raconte et filme simple qu’il est le plus touchant. C’est quand sa technique est la moins visible qu’il impressionne.
L’histoire de sexe mensonge et vidéo est basée sur des anecdotes mais est aussi autobiographique. Authenticité et originalité est d’abord ce qui frappe autant que ces récits en parallèle puis croisés de personnages opposés. C’est aussi par la grace de l’interprétation (James Spader et Andie Mac Dowell en tête) que prend forme ce récit (assez banal) d’une rencontre qui naît et d’une autre qui se termine.
Les acteurs(trices) du film
L’originalité du récit c’est la rencontre de deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer et un récit en flash back (marque de fabrique de Soderbergh).
Première scène culte entre Ann et Graham : sous l’apparente banalité de la situation la scène devient culte grâce aux plans, dialogues et l’interprétation.
A “l’image” des dialogues, l’histoire est aussi surprenant et originale (elle paraîtra moins originale de nos jours avec l’hyper connectivité) ainsi que le titre. Dans les extraits suivants, les personnages se révèlent et l’histoire se tisse et principalement par non-dits, regards et gestes que par des mots (bien que le comble est que Ann consulte un psychanalyste).
Les mots sont difficiles douloureux secrets (principalement pour Graham), par le récit les mensonges du présent (John, Cynthia) s’opposent aux douleurs du passé (Graham).
Une autre qualité du film est qu’il émerge quelque chose de lumineux de positif de ces rencontres (parfois douloureuses) : écrire et mettre en scène est un acte libérateur. Et les images vidéos (symbole de voyeurisme) apparaissent comme le catalyseur du film et mettent à jour indirectement les véritables désirs. Le cinéma est aussi un exutoire. Elle met enfin les personnages devant la réalité devant leurs responsabilités.
Les scène suivantes sont cultes à mes yeux et pourtant assez banales en apparence.
Bien sur le film est aussi un film esthétique : les images sont splendides notamment les gros plans des visages, la musique est délicate (Cliff Martinez), l’interprétation est au plus juste et intense et les personnages deviennent plus authentiques. Bien plus qu’un exercice de style un des film les simples et ambitieux de Steven Soderbergh.
“Vivre et laisser mourir” est le premier James Bond avec Roger Moore et le premier film à entrer dans une ère plus “moderne” et “décontractée”. Film daté sur le plan des effets avec pas mal de défauts mais distrayant, le film perpétue la saga.
Vertigo
Although now rightly recognised as one of cinema’s true masterpieces (along with Citizen Kane it’s guaranteed to make all but the most contrary of filmgoers’ top ten), Vertigo was not always held in such high regard. On its release in 1958, critical reception was cool. There was praise for the film from some quarters, but it was muted. The reviewer of Time magazine famously dismissed it as “another Hitchcock and bull story”, showing that a critic is always ready to make a lame pun at the expense of insight. The New Yorker called it “far-fetched nonsense” whilst the Los Angeles Times complained that the plot was “hard to grasp at best”. Many reviewers of the time faulted the movie for its pacing, calling it too slow and “not a little confusing”. It’s true that its story was unconventional. Retired police detective Scottie Fergueson (James Stewart) is given the job of following the glacially beautiful Madeliene, who is suspected by her husband of harbouring suicidal tendencies. When Scottie’s intervention leads to Madeleine’s death, he is consumed with grief and can only find solace by trying to recreate her image in another woman he meets seemingly by chance.
Polar et classique français
Gasoil est un polar et un film social sur le monde des transporteurs.
C’est aussi un classique du cinéma français (Grangier/Gabin/Audiard)
L’interprétation avec les acteurs populaires de l’époque est de très bonne facture : du premier rôle Jean Gabin, aux seconds rôles Ginette Leclerc, Jeanne Moreau, Marcel Bozzuffi, Roger Hanin, Jacques Marin, Robert d’Alban.
Histoire d’hommes et de femmes
C’est une histoire d’homme (le monde des camionneurs), une histoire d’amitié, une histoire de femmes aussi (Ginette Leclerc et Jeanne Moreau sont en avance sur leur époque dans leur rôle émancipé et indépendante).
Dialogues truculents
gasoil vaut également pour les dialogues drôles de Michel Audiard
Le film est autant émouvant, dramatique que drôle.
Gasoil est un bel exemple d’un film social, populaire et distrayant
Encore une belle réussite et le début également d’une longue série Gabin Audiard Grangier.
Citations
Je suis beau, même dans le noir.
Jean Gabin, Gas-oil (1955), écrit par Michel Audiard
N’oublie pas que c’est toi qui tiens le volant, mais c’est moi qui conduis.
Jean Gabin, Gas-oil (1955), écrit par Michel Audiard
Dialogues
Jean Chape : Autrefois les femmes tenaient la maison, repassaient le linge et briquaient les cuivres. Aujourd’hui elles votent et lisent la Série noire. Résultat… Alice : Résultat ?… Jean Chape : Résultat, au marché, ces dames se font refiler des pommes blettes !
Genre : les routiers sont sympas, mais y’a des limites !
Scénar: c’est aux aurores que Jean Chappe file vers Paris avec son superbe camion. Sur la route du retour, il passe embrasser sa dulcinée institutrice et déboule à l’endroit précis où des gangsters règlent leurs comptes avec un de leurs complices qui a tenté de les doubler. Et là, les quiproquos s’accumulent : les flics chez qui Chappe fonce croyant avoir tué le type (en fait déjà mort…) le soupçonnent d’avoir picolé, ce qui ne tarde pas à l’agacer d’autant que son camion est en fourrière = plus de boulot. Les braqueurs eux pensent que Chappe s’est emparé de leur butin et multiplient les menaces, va y avoir du vilain.Adaptation d’un roman de la Série noire signé Georges Bayle (Du raisin dans le gaz-oil), Gas-oil est un bon Gabin noir comme il se doit, avec de chouettes seconds rôles (du beau monde ! Marcel Bozzuffi, Robert Dalban, Roger Hanin, Jean Lefebvre, Marcel Pérès, Jacques Marin…sans oublier une belle collection de véhicules qui ont une autre gueule que les laiderons automobiles actuels et qu’on aimerait presque voir en couleur !), une musique sympa et surtout un climat moins urbain que le polar classique, y’a même des vaches qui regarde passer ce camion immatriculé 63 sur des petites routes délicatement bordées de platanes, on est loin de l’autoroute, on est même au temps où l’accordéon est toujours à la mode, où l’on ne crache pas sur un repas en terrasse avec force Beaujolais (beuark !), où les restaurants de bord de route sourient devant des gendarmes qui proposent de boire le digeo avec eux, où le principal, « c’est l’amitié »…Un scénario à suspense en crescendo pour un vrai-faux road-movie signé Gilles Grangier (Le Sang à la tête, Le Rouge est mis, Archimède le clochard, Les Vieux de la vieille, Le Cave se rebiffe, Maigret voit rouge…), une équipe solide (Michel Audiard est là aussi et l’assistant-réalisateur n’est autre que Jacques Deray…), tout est réuni pour faire de Gas-oil un chouette film noir, à voir et à revoir !
Situé en plein dans les années 80 (exit les gadgets et la musique de John Barry) avec Roger Moore toujours très détendu dans son rôle, “Rien que pour vos yeux” est un James Bond qui est globalement assez moyen mais qui offre son lot de grandes scènes (réputation oblige).
Roger Moore Carole Bouquet et John Glen à la mise en scène.
Bien sur, quand on est collectionneur et (ou) nostalgique (premier James Bond vu au cinéma), il y a toujours son lot de choses intéressantes : la technique de l’époque (les voitures, ordinateurs), les looks (Bond reste toujours classe), le son disco exécrable, les passages de carte postale, Carole Bouquet en James Bond Girl et le cocktail archi-connu mais apprécié de voyages dans des lieux magnifiques où alternent scènes d’action, glamour et enquêtes.
Un très intéressant, complet et documenté article de DVD classique pour aller plus loin dans l’analyse.
Le pré-générique toujours indispensable pour rentrer dans l’action est ici très différent de l’habitude : il y a de la nostalgie (référence à Blofeld, à la femme de James Bond et à “Au service secret de sa majesté”) et il est très déconnecté du reste de l’histoire principale. Comme si les auteurs voulaient rompre avec un certain passé (Blofeld et les méchants mégalos).
Les auteurs ont décidé de prendre le contre pied habituel (notamment le précédent film “Moonraker” où gadgets et technologie de pointe étaient omniprésents). Exit la voiture à gadgets. Ici c’est la deux chevaux Citroën conduite (forcément au bout d’un moment) par Bond.
Une bataille dans un bateau avec les méchants de service : sous une apparente décontraction des personnages, si on regarde bien, il y a pas mal de morts : la licence de tuer de Bond et le genre (films d’espionnage) autorisent (justifient ?) ce genre de meurtres à la chaine.
Bond et Melina échappent à Krystatos. Ici un méchant en chasse un autre si l’on peu dire et le méchant principal se révèle peu à peu. On rompt avec le schéma classique des Bonds précédents ou personnage méchant (et séduisant) est dévoilé dès le début du film.
Une grande scène de cascade assez spectaculaire. Dans les documentaires de ” l’époque”, on apprend qu’à l’habitude les cascades des Bond étaient réalisées sans trucages numériques.