Criss cross (1949) de Robert Siomak (5/5) et son remake (1996) de Steven Soderbergh (5/5) sont deux classiques du film noir adapté du même roman criss cross de Don Tracy.
Ce qui marque ces deux films avant tout c’est une narration en flash back et une histoire pleine de rebondissements avec sa dose de suspense et de surprises autour d’un trio amoureux et d’un butin.
D’apparence classique, tous les ingrédients du film noir sont présents avec son cambriolage, un butin, des malfrats et une femme convoitées par deux hommes que tout sépare mais ce qui en fait un joyaux c’est ce climat à la fois romantique et tragique, une fuite en avant magnifiquement orchestrée par des flash back et mis en image avec une photographie somptueuse.
On pourra aimer la mise en scène de 1949, léchée, efficace pour son noir et blanc et ses plans travaillés (en plein dans l’age d’or du film noir et l’interprétation envoutante de Burt Lancaster et Yvonne de Carlo) ET celle en couleur souvent monochrome de Steven Soderbergh avec une photographie et des plans également travaillés, éclatante (ponctuée d’une partition de Cliff Martinez).

