- Un classique un genre une série, un évènement
James Bond 007 est d’abord un film en 1962 qui fort de son succès donna lieu à une suite puis une autre et une autre.
Imité, copié, parodié un film de James Bond est devenu un genre, mélange d’action avec une dose de classe et d’humour.
A la fin d’un James Bond, le spectateur sait que James Bond reviendra dans un nouvel épisode mais il peut s’écouler un an comme 6 ou 7.
Du fait de l’attente de plusieurs années, la surenchère de superlatifs, la sortie d’un James Bond est un évènement.
Depuis 1962, le héros égrenne de nouvelles aventures et exploits ce qui en fait une des série de films les plus longues.
- Goldfinger et Rien que pour vos yeux
Est ce Golfinger ou James Bond 007 contre Docteur No, le premier film vu à la bonne vieille télé. C’est peut être Golfinger, Sean Connery, son générique nerveux et la musique entêtante de John Barry qui m’a marqué en tant que cinéphile. Les aventures, le mystère, l’action et quelques gadgets : il n’en fallait pas plus pour emballer les garçons joueurs. Sur grand écran, c’est “Rien que pour vos yeux” (somme toute très moyen) qui ouvra le bal des traditionnelles scéances car un James Bond se découvre d’abord sur grand écran.
- Action machisme et violence
Si un James Bond est une référence dans le domaine de l’action du suspense et de l’exotisme, le personnage emblématique est aussi un sacré macho, qui fonctionne (à quelque exception près) à l’adrénaline et à la violence. On ne compte plus les voitures démolies, les femmes laissées sur le carreau et les cadavres. Regarder un Bond devient donc un plaisir coupable.
- Sean Connery
Le premier, celui par qui tout a commencé. Désinvolte, élégant, froid, séduisant charmeur et à l’humour de circonstance. Sean Connery a posé les bases du personnage. Tous les acteurs qui ont suivi ont été comparé mais sans jamais l’égaler.
- Timothy Dalton
Mon préféré. Sans doute la plus sensible de toutes les incarnations à l’écran. Héro, constamment écorché, c’est aussi celui qui s’attache aux femmes qu’il rencontre. The Living Daylight (1987) et Licence to Kill (1989) sont films atypiques dans la série. Dans le premier film Bond aime la même femme tout au long du film au point de vouloir l’épouser et dans le deuxième, Bond est sans gadget dans une aventure qui vire souvent au film dramatique et au film noir. Le public majoritairement ne pardonna pas cet écart et bouda les films et l’acteur.

Les suites et les recommencements
De nombreuses suites des James Bond sont en fait des recommencements notamment lorsqu’il s’agit d’une nouvelle incarnation d’un acteur dans le role titre. Il faut présenter l’acteur dans sa nouveauté tout en assurant la continuité et la tradition : les passages obligés (la réplique My Name is Bond James Bond, le port du costume, la démarche) : un vrai produit culturel et une icone. On compte des grandes réussites parmi les meilleurs “recommencements” de la série, George Lazenby dans “Au service secret de sa majesté” (1969) , “GoldenEye” (1995) avec Pierce Brosnan et “Casino Royale” (2006) avec Daniel Craig sont d’indéniables réussites où l’acteur incarne le personnage avec une réelle fraîcheur. Les vrais suites tentent de capitaliser sur la popularité d’un acteur qui doit rempiler pour de longues semaines de tournages et de promotions mais aussi la quasi garantie de devenir un acteur culte et populaire du cinéma. Les suites font le bonheur des fans bien sur (les 3 “suites” avec Sean Connery “Golfinger/Operation Tonnerre/On ne vit que deux fois”, les deux Timothy Dalton “Tuer n’est pas jouer/License de tuer” ou les deux Daniel Craig “Skyfall/Spectre” font figures d’exemple ou suites riment avec continuité et excellence).

John Barry.
Il est un ingrédient indispensable, une marque de fabrique, plusieurs de ses thèmes musicaux se retrouvent dans tous les films. Les partitions des “diamants sont éternels”, “On ne vit que deux fois”, “Au service secret” ou “Living Daylight” sont des suites symphoniques à la fois émouvantes et énergiques et immédiatement reconnaissables.