2017 – Le vol du phoenix (1965) de Robert Aldrich

  • Film méconnu
    Le vol du Phénix est un film de Robert Aldrich de 1965 méconnu (comme une grande partie de ses films) qui se situe entre Qu’est il arrivé à Baby Jane/Chut Chut chère Charlotte/4 du désert et Les Sept Salopards. Robert Aldrich ne cesse de tourner (17 films en 12 ans).

Ouverture

  • Sujets forts et mise en scène unique cachés sous l’apparence d’un film d’aventures banal
    Il privilégie toujours des sujets forts (parfois cachés sous des histoires apparemment classiques). Sa direction d’acteur pousse les acteurs dans les émotions extrêmes. Sa mise en scène est efficace nerveuse avec des fulgurances mais aussi des grandes scènes (que certains qualifieront de longues). Après Baby Jane et avant Sister Georges (qui sont des films de “femmes”) ce film est un film d’hommes avec un scénario implacable (un crash d’avion dans le désert et des survivants qui n’ont aucune chance de survivre). Comme souvent chez Robert Aldrich, le film montrent une situation extrême où l’être humain se révèle authentique, nu avec ses qualités et les faiblesses, nuancé (on est loin du cliché méchants contre gentils).

  • Directeur d’acteurs
    De James Stewart à Hardy Krüger en passant par Ernest Borgnine, Richard Attenborough tous se révèlent étonnants presque sincères dans cet imposant casting qui se révèle constamment excellent. La mise en scène est originale : on est dans un huis-clos dans le désert. Robert Aldrich est un réalisateur unique car ces films pourtant datés (55-80) se révèlent modernes, décalés, originaux, à la fois distrayants et dérangeants.
    Dans l’extrait qui suit le générique plante (l’avion) dans le décor. 5 minutes et on est déjà dans le vif du sujet : efficace.

L’extrait suivant (ne pas voir si l on n’a pas vu le film)
(les 7 cartouches : les seules qui permettent au moteur de démarrer) est une scène de duel psychologique entre Stewart et Kruger, une scène de suspense

Extraits les 7 cartouches