Situé en plein dans les années 80 (exit les gadgets et la musique de John Barry) avec Roger Moore toujours très détendu dans son rôle, “Rien que pour vos yeux” est un James Bond qui est globalement assez moyen mais qui offre son lot de grandes scènes (réputation oblige).

Bien sur, quand on est collectionneur et (ou) nostalgique (premier James Bond vu au cinéma), il y a toujours son lot de choses intéressantes : la technique de l’époque (les voitures, ordinateurs), les looks (Bond reste toujours classe), le son disco exécrable, les passages de carte postale, Carole Bouquet en James Bond Girl et le cocktail archi-connu mais apprécié de voyages dans des lieux magnifiques où alternent scènes d’action, glamour et enquêtes.

Un très intéressant, complet et documenté article de DVD classique pour aller plus loin dans l’analyse.
Mais revoyons quelques scènes intéressantes.
Le pré-générique toujours indispensable pour rentrer dans l’action est ici très différent de l’habitude : il y a de la nostalgie (référence à Blofeld, à la femme de James Bond et à “Au service secret de sa majesté”) et il est très déconnecté du reste de l’histoire principale. Comme si les auteurs voulaient rompre avec un certain passé (Blofeld et les méchants mégalos).
Les auteurs ont décidé de prendre le contre pied habituel (notamment le précédent film “Moonraker” où gadgets et technologie de pointe étaient omniprésents). Exit la voiture à gadgets. Ici c’est la deux chevaux Citroën conduite (forcément au bout d’un moment) par Bond.
Poursuite (dont je garde un bon souvenir au cinéma) avec son lot d’actions et d’humour.
Une suite de scènes de carte postale qui ne font pas forcément avancer l’histoire.
Une bataille dans un bateau avec les méchants de service : sous une apparente décontraction des personnages, si on regarde bien, il y a pas mal de morts : la licence de tuer de Bond et le genre (films d’espionnage) autorisent (justifient ?) ce genre de meurtres à la chaine.
Une scène qui tranche un peu avec le ton nonchalant : Bond est plus dur et execute le tueur à lunette avec un brin de cruauté.
Un autre passage glamour avec Bond et Melina : le cocktail habituel de glamour et d’action.
Bond et Melina échappent à Krystatos. Ici un méchant en chasse un autre si l’on peu dire et le méchant principal se révèle peu à peu. On rompt avec le schéma classique des Bonds précédents ou personnage méchant (et séduisant) est dévoilé dès le début du film.
Une grande scène de cascade assez spectaculaire. Dans les documentaires de ” l’époque”, on apprend qu’à l’habitude les cascades des Bond étaient réalisées sans trucages numériques.