1992 – Twin Peaks – La deuxième partie : La nature de Bob : les hiboux ne sont pas ce que l’on croit

– Au fur et à mesure qu’avance l’enquête, on comprend que le meurtrier de Laura n’est pas un tueur comme les autres. Son esprit démoniaque plane sur d’autres affaires similaires : Laura n’est qu’une “lettre” de son nom tout comme Theresa (voir Fire Walk With Me) et Maddy. Son ombre maléfique rôde sur Twin Peaks, dans les visions de Sarah Palmer et de Maddy, dans les cauchemards de Ronnette, dans les délires de Mike le manchot ou dans la forêt.
– S’il apparait clairement quelle est l’identité du 4ème homme de la cabane, celui qui a violé et assassiné Laura : Leland, les questions sur la natures de Bob demeurent. Exepté dans le pilote, Bob n’apparait jamais réellement, autrement que dans chez des individus inconscients, semi conscients (rêves, visions, délires) ou dans des miroirs. Il s’apparente au démon puisqu’il développe chez les personnes leurs plus bas instincts. Il rappelle les vampires parce que son image dans les miroirs est différente de son image réelle ou dans sa façon d’embrasser Maddy dans le cou. Bob est, selon Mike le manchot, un parasite, un esprit qui s’impose à un autre pour se nourrir de ses émotions. C’est ce pourquoi Bob et Mike ont besoin d’une apparence physique réelle pour se mouvoir dans le réel.
– L’épilogue de l’épisode 17 ménage plusieurs degrés d’interprétation. Les esprits cartésiens voient en le meurtrier de Laura, un père schizophrène et incestueux ( Bob n’existe pas). Les esprits pessimistes voient en Bob l’incarnation du mal crée par les hommes.
– Symbolisé par le hibou (créature de la nuit), Bob m’apparait comme le symbole du mal tel qu’il s’oppose au symbole du bien : maitre de la nuit, de la mort et du feu. La salle d’attente aux rideaux rouge est l’enfer, son royaume.