Le résumé du livre (officiel) :
Jamais Langelot ne s’est vu confier une mission aussi délicate. Il doit prendre la place d’un tireur d’élite recruté par une organisation très suspecte que le SNIF a décidé de démasquer.
Ses chefs lui ont demandé de jouer le jeu jusqu’au bout, et le jeune agent secret réussit à inspirer confiance à ses
« employeurs ».
Lorsqu’il apprend qu’il doit participer à un attentat contre le président des États-Unis, Langelot n’a plus la possibilité de faire machine arrière. Les ordres sont formels : il doit aller jusqu’au bout ! Bien sûr, il va s’efforcer de tirer à côté de sa cible vivante, mais comment se tirer, lui, de l’engrenage infernal ?
Les conspirateurs qui l’ont recruté ne sont pas plus tendres que les agents du Secret Service qui veillent sur la sécurité de la Maison-Blanche !
Commentaires :
Dans cette aventure Vladimir Volkoff qui a vécu aux états unis glisse quelques éléments de son expérience sur ce continent et de sa personnalité. Il a de la sympathie pour les états Unis. Il décrit le président avec affection, un homme simple, bon et compréhensif mais aussi l’homme le plus puissant de la terre. Nous sommes en 1976. Les Etats Unis sont en difficulté économique et Volkoff décrits les hommes politiques américains préoccupés par l’économie et centrés sur leur pays au risque de perdre l’amitié de la vieille Europe et particulièrement la France première patrie d’adoption de Vladimir Volkoff. Les états unis sont un pays où la sécurité est permanente et des policiers presque à chaque coin de rue. Entre policiers et méchants qui peuvent surgir à tout moment, Langelot doit être vigilant, thème qui revient dans beaucoup de ces aventures.
Dans cet épisode, Vladimir Volkoff fait allusion à l’assassinat de Kennedy et décrit un groupe de terroristes (que Langelot alias Jean Claude Blisson va infiltrer) qui fomente un attentat contre le président des Etats Unis. Dans la réalisation la première tentative ressemble beaucoup à celui de 63 (tireur lointain à la carabine lors d’un passage en voiture). Mais la comparaison s’arrête là, il y a derrière un groupe terroristre le GRPLPDLM (groupement révolutionnaire pour la paix dans le monde) qui refuse la volonté impérialiste des Etats Unis dont le président est le symbole.
Langelot infiltre les terroristes et c’est à lui qui est le tireur à qui on confit l’arme du crime. Le scénario (malin comme toujours) nous embarque dans un suspense avec plusieurs rebondissements.
Les descriptions des états unis sont précises et on s’imagine bien avec Langelot qui passe au gré de l’histoire sur les toits d un immeuble, dans une maison prison sur les pentes enneigées ou à la maison blanche.
Le groupe de terroristes mené par Cora la chef accompagnée de Hyacinthe Lafleur et Fétis (un duo : le petit gros et le grand maigre) est bien décrit. Il y a donc, la jolie fille (dont on ne sait pas au début quels sont ses sentiments pour Langelot) et deux méchants bienveillants. Et autour d’eux rode la police omniprésente et un homme politique : le sénateur Culpepper.
Comme toujours chez Volkoff, il y a beaucoup d’apparence et de manipulation.
Est ce que le GRPLPDLM est un groupe d’amateurs illuminés ou des professionnels menés par un homme célèbre (le sénateur Culpepper) mais caché : mystère.
Ce Langelot à la maison Blanche rappelle les bons moments de « Langelot et les cosmonautes » (on retrouve Franck Hordon) de « Langelot et la danseuse » (les poursuites dans la neige entre police et méchants) et de « Langelot et les exterminateurs » (les appartements « prisons », les grosses voitures). On est dans un bon épisode qui est cette fois assez politique.
Si on doit trouver quelques faiblesses (toutes relatives) on dira que le groupe de méchants (amateurs ou professionnels ?) est un peu moins impressionnant (et comique) que le commandant Burma, le sphinx et Sydney la gélatine de « Langelot et les exterminateurs » ou les méchants (si nombreux et mystérieux du « 4584 ») de « Langelot et la danseuse» .
On dira aussi que le personnage féminin est un peu fade au début et ne se révèle intéressant que par la suite.
Mais ce Langelot reste un roman de qualité : il y a de l’humour, Langelot fait (presque) cavalier seul comme à son habitude, des rebondissements des retournements et c’est fort bien écrit.