Portée par une histoire d’Ira Levin (qui a aussi écrit Rosemary’s baby), on est en présence d’un matériel littéraire de qualité : un sujet passionnant qui mêle science fiction, suspense, film psychologique, féminisme, lutte entre homme et femme. S’il est difficile de dévoiler des éléments tant cette histoire est décidément très intéressante et originale, il faut donner envie de suivre les différentes adaptations/variations toutes captivantes.
(4/5) The Stepford Wifes (1975)
Portée par les interprétations de Katarine Ross et Paula Prentiss notamment, le film est donc l’entrée en matière et à ce titre captivant. Il faut avoir vu car le film est débarrassé d’effets couteux et spectaculaires et l’essence même de l’histoire ressort. Le film est mystérieux, unique, finalement très angoissant car il n’est pas là où on l’attend.


3/5 The Stepford wifes (2004)
Cette version de 2004 est une adaptation de l’histoire plus lumineuse qui tire un peu plus sur la comédie avec des acteurs/actrices qui (sur)jouent. Les décors sont luxueux, les couleurs chatoyantes et il y a quelques effets spectaculaires bien venus. Tout comme Katherine Ross dans la version 1975, Nicole Kidman porte ici une grosse partie du film.
Très tôt aussi dans le film, un aspect de surprise de l’histoire originale est dévoilé (ce qui n’est pas le cas dans la version de 1975). L’introduction du film promet aussi beaucoup mais est mal exploité par la suite. C’est dommage.
Le film est porté par beaucoup de stars dont Nicole Kidman qui s’en tire avec les honneurs, charme conviction et une grande expressivité du regard, Glenn Clause ou Christopher Walken. Ce choix de jouer sur le ton de la comédie est discutable et le film perd un peu de crédibilité. Tout est aussi bien expliqué mais pour ce qui est de la mise en scène on est dans un film avec de beau moyen. Le titre français est très maladroit inapproprié et nuit au suspense du film..




3,5/5 : Don’t worry Darling
Nouvelle version réalisée cette fois par une femme (Olivia Wilde), cette adaptation est sans doute la moins explicite. A commencer par le titre (quelconque) qui emmène dans une fausse direction : est ce vraiment un drame ? une comédie ? Non. Avec incontestablement (plus) de moyens financiers (et techniques on est en 2022) mal exploités, une actrice (principale) prometteur (Florence Pugh) mais mal adaptée au rôle, la transposition de l’histoire aux états unis (exit la ville anglaise de Stepford), le film n’est pourtant pas mauvais, des images luxueuses, une narration intrigante, des plans mystérieux façon Kubrick. Bref on se laisse porter même en ayant vu les précédents films dont il se démarque.





