- The Ghost And Muir (1942) enregistrement de 1975 (elmer Bernstein) :
Quand la nuit, n’ayant rien d’autre à rêver, je m’imaginais écoutant une musique d’Herrmann, je vibrais et le matin, je me réveillais heureux mais triste de ne pouvoir, me rappeler ce que j’avais écouté.
Boulimique et passionné, j’essayais de trouver en cassette, les films dont la musique avait été composé par Herrmann.
Internet n’était pas rentré dans les mœurs (ou dans les miennes), j’épluchais les notes de CD à la recherche de films, de disques, d’informations, de pistes, de références d’ouvrages.
Quand je parvenais à trouver les films, c’est presque si le film avait moins d’importance que la musique. Je m’attachais à chaque bribe de musique (car les thèmes d’Herrmann sont souvent très courts).
C’était pour moi comme boire un vin exquis extraite d’une bouteille moisie et poussiéreuse dans un gobelet en plastique sur une table vermoulue dans une cave sombre et humide.
Ou manger un met délicat avec des assiettes en plastique dans une vieille gargotte sur un coin de table.
Bref, le contenant musical importait plus que le contenu cinématographique. - Collectionnite
Ainsi je voyais « Les nus et les morts », un film de guerre moyen de John Ford, « le 7eme voyage de Sinbad », un film amusant mais qui a bien vieilli.
Mon CD suivant fut le ré-engistrement en 1975 d’une partie de la partition « du Fantome et Madame Muir » par Elmer Bernstein. Cette partition était l’une des préférées d’Herrmann (avec Obsession et Fahrenheit). Herrmann y avait mis tout son cœur et à l’époque de son écriture (1947), il traversait une important déprime artistique et personnelle (divorce d’avec sa première femme et questions sur son talent artistique). Je suis persuadé que souvent, les artistes réalisent leurs meilleures œuvres à des moments difficiles de leur vie. Pour se sortir de la difficulté, il se rattache à leur art, ils donnent tout ce qu’ils ont, ils expulsent, leurs douleurs, leurs souffrances. A l’époque de l’enregistrement de Bernstein en 75, Herrmann vivait encore et Bernstein lui a rendu un bel hommage. Toutefois Herrmann , n’était pas présent durant les séances d’enregistrement, Bernstein estimant, qu’Herrmann vu son tempérament, aurait trouvé certainement à redire. « The Ghost And Mrs Muir » est un grand classique d’Herrmann qui s’est passionné pour le film et le personnage de Madame Muir. A mes yeux et mes oreilles, ce n’est cependant pas celui que je préfère : trop complexe à mon goût malgré des thèmes courts et des répétitions-variations multiples. Pourtant, c’est une partition comme Herrmann les aimait : mystérieuse et romantique.
(Pochette The Ghost And Muir (1942) enregistrement de 1975)
Steven C Smith écrit:
While the Psycho score was in production, The Ghost and Mrs. Muir, Herrmann’s own favorite, was being recorded commercially for the first time by Elmer Bernstein. Although the album was made at Wembley, a mere half-hour from Herrmann’s Chester Close home, Bernstein chose not to consult the composer: “I knew if I opened that can of beans we’d never get the job done.” Sensitively performed and faithful to the spirit of Herrmann’s original, the recording pleased both film music aficionados and Herrmann”and that was big news,” Bernstein said, “although Benny was really too ill by that time to dislike things.”After his long-standing feud with Bernstein, Herrmann decided it was time to make peace; some weeks before the album’s recording the two met for lunch at Chester Close. “It was really very sad,” Bernstein said. “On that last meeting all Benny wanted to talk about were the composers he knew in Hollywood that had once been his friends.