- Taxi Driver 1975 (1ere édition de la BOF) :
Suite au succès de « Sisters », De Palma réengagea Herrmann pour « Obsession », tandis que le producteur commun de De Palma et Scorcese, engagea Herrmann pour « Taxi Driver ». Malgré sa fatigue Herrmann, travaillait beaucoup, sur ces anciennes œuvres et sur de nouvelles. L’enthousiasme de jeunes réalisateurs passionnés lui donnait du courage, tandis qu’il traversait un nouveau bonheur amoureux avec sa troisième femme, une journaliste plus jeune que lui qui lui apportait tendresse et sérénité.
Steven C Smith écrit :
Scorsese sent the composer the script of his next project, Taxi Driver. Herrmann agreed to score the film. A prestigious picture for a major studio (Columbia), Taxi Driver was a triumphant turning point for Herrmann, who had become not only a cult figure among cineastes but also a composer again sought out by Hollywood’s best directors. “The new guys, they want me!” he told Ted Gilling with glee. “Usually in the past, the young guys would tell all the old guys to get the hell off the boatbut since I’m in vogue again, I can tell them where to go!” And to Norma, in an echo of Lionel Newman’s remark of a decade past: ” I’m running with the kids now.
- Obsession/Taxi Driver
Pour « Obsession », Herrmann s’enthousiasma beaucoup pour le personnage d’Amy Courtland qui lui rappelait le personnage de Madame Muir et la musique « Obsession » lui vint comme une évidence. Sans doute, ragaillardi par son succès artistique sur « Obsession », il s’attacha rapidement à sa tache sur « Taxi Driver ». L’après midi de Noël, il bouclait les enregistrement de « Taxi Driver ». Le soir, il se coucha tôt et s’éteint dans son sommeil.
- La partition de Taxi Driver en plusieurs tons
Lorsque j’écoutai la musique de Taxi Driver, je fus frappé par une chose : il y avait plusieurs thèmes de la BOF interprétés à la batterie et aux saxophone. Ces instruments n’étaient pas vraiment Herrmannien et la musique avec ses instruments avaient de ce fait bien vieillie.
J’étais déçu et j’oubliais rapidement cette musique excepté 3 morceaux splendides. Herrmann s’y révélait à son habitude sensible et romantique mais sombre. - Plusieurs éditions
Quelques années plus tard (2001), je compris que cette version du disque était amputée de la quasi totalité des thèmes interprétés par Herrmann avec l’Orchestre Philharmonique. A la place, les thèmes d’Herrmann avaient été réarrangés par Dave Blum avec batterie, guitare et saxophone et mis sur le disque sans doute pour qu’il soit plus « commercial ».
Lorsqu’il mourût, Herrmann faisait encore ce qu’il avait toujours fait : de la musique. Sans doute aurait été il heureux de voir que des jeunes réalisateurs s’intéressaient à sa musique, sans doute aurait il été heureux de voir « Obsession » et « Taxi Driver » recevoir un prix.
Quand à Taxi Driver, une deuxième version de la BOF en 2001, réintégra l’ensemble des morceaux composés et interprétés par Herrmann, ainsi que de nombreux ré-enregistrements partiels (Bernstein en 93 et Bateman en 96).
Ainsi je redécouvrais la partition de « Taxi Driver », sombre mais humaine, chaleureuse et sensible comme ce chauffeur de Taxi qui décide de sortir de la prostitution cette jeune fille perdue.
En ce début, d’année 90, j’étais heureux d’écouter et d’avoir des disques de ses 4 plus belles œuvres (« Vertigo », « Psycho », « Obsession », « Fahrenheit 451 ») et j’ignorais les rééditions et les ré-enregistrement de son œuvre qui allaient suivre.