2000 – Bernard Herrmann The Inquirer

  • Bernard Herrmann Anthologie volume 3 : The Inquirer (Compilation 1991) : Compilation et inédits.
    La réédition de 3 disques dans un coffret intitulé « Bernard Herrmann Anthologie » fut une surprise pour moi : qu’Herrmann puise être édité en compilation et que des nouveaux enregistrements sortent pour un compositeur de la vieille école.
    La composition du coffret est curieuse (2 réenregistrements + une compilation avec des morceaux en doublons), des morceaux  de ses 2 œuvres de “jeunesse” et une compilation des œuvres de ses dernières années). Sans doute des histoires de droits.
    Dans l’ordre dans les bacs (En 1991 Internet n’existe pas et il faut chercher dans les magasins “physiques”), je trouvais d’abord la compilation le volume 3 (« The Inquirer ») puis le volume 1 (« Citizen Kane ») puis le volume 2 (« La fortune des Amberson »).
    A chaque fois une pochette soignée et beaucoup de notes de commentaires à l’intérieur.

  • The Inquirer
    La compilation « The Inquirer » est un gros foutoir avec des doublons extraits des 2 autres volumes et des extraits de ses dernières œuvres, des enregistrements originaux de Bernard Herrmann et des réenregistrements.
    Je découvrais des extraits de ses 2 premières œuvres pour le cinéma : « Citizen Kane » (1939) et « La fortune des Amberson » et je les trouvais un peu différentes par le style et l’émotion. Beaucoup de style “classiques” et une approche originale et révolutionnaire (très psychologique, très portée sur le personnage plus que l’action) dans l’art de la musique de film. Sans doute original pour l’époque (les notes et l’écoute des 2 disques suivants explicitent).
    Steven C Smith explique :

Before Herrmann’s first film score, for Citizen Kane in 1940, film music in Hollywood was mostly homogenous in style and orchestration. PerhapsHerrmann’s greatest achievement in film was his remarkable use of orchestration to reinforce theme and character psychology: each Herrmann instrumentation was uniquely tailored to the subject matter of the film it accompanied. Unlike many of his contemporaries, Herrmann eschewed the use of long melodic ideas in his dramatic scoring, 1 preferring the more succinct short phrase, which he felt could be transformed more effectively throughout a score.

 

  • Ecoute attentive
    Aussi, j’écoutais avec beaucoup d’émotion et d’intérêt (comme des oeuvres marquantes) mais je me passionnais plutôt pour (des extraits) de ses dernières œuvres (notamment « Night Digger » (1971)) dont il était proposé un large extrait (à ce jour l’unique enregistrement) . Comme dans « Battle Of Neretva » (1970) Herrmann mêle l’harmonica à  un orchestre « classique ». Séduisant autant d’étonnant.
  • Un avant gout
    Finalement les partitions de « Night Digger », « It’s Alive » et « It’s Alive II » restaient à découvrir mais à ce jour, je n’ai pu me procurer les disques. De manière anecdotique, la compilation « The Inquirer » contient également un extrait de la partition d’Herrmann pour son deuxième western « The Kentuckian » (1955), un western avec Burt Lancaster, acteur avec lequel il eut beaucoup de divergence de vues durant le tournage. Dans l’extrait sur forme de suite (tiré des enregistrements originaux d’Herrmann), certains thèmes sont frappants mais l’ensemble est moyen. Ceci dit ça reste du Herrmann. La compilation contient également un extrait de partition pour un documentaire patriotique « Williamsburgh, portrait of a patriot » (1956) et un extrait (très court : moins de 2 minutes) du « jour où la terre s’arrêta » (1951). Bref avec 2 extraits de « Battle Of Neretva » (1970) et « Sisters » (1973), le disque est bouclé et on reste alléché par ce qui nous est proposé sans vraiment être comblé. Ceci dit, on voit qu’Herrmann est varié mais reconnaissable et qu’au cours de ses années de composition, il a su garder une grande constance dans la qualité.