2017 – 12 : Les enfants du Paradis (1946)

Classique

Les enfant du Paradis de Marcel Carné est un classique du cinéma Français qui à la faveur des rediffusions et des restauration peut être (re)découvert. Le film a le statut de chef d’œuvre intemporel et de classique du cinéma.

Statut de classique

Il doit ce statut je pense
– pour son histoire (histoire d’amour impossible, d’amour absolu)
– parce que c’est un hommage aux artiste de théâtre, aux acteurs, aux mimes (les films sur les artistes ont toujours un statut à part)
– pour les  décors d’Alexandre Trauner qui reconstitue minutieusement (mais aussi poétiquement) le Paris du fin XVIII (à Nice)
– Pour les dialogues de Jacques Prevert (truculente lyrique)
– Pour l’interprétation de Pierre Brasseur, Arlety et Jean Louis Barreau.
– pour son aspect historique – Lacenaire-et parce qu’il a été tourné après guerre.

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2018 – 01 : Toledano Nakache

Duo de scénaristes / réalisateurs

Derrière ces deux noms Eric Toledano et Olivier Nakache se cachent deux hommes aussi différents qu’indissociables et présents à toutes les étapes créatrices d’un film : choix du sujet, écriture de l’histoire des dialogues, choix des acteurs, direction d’acteurs et mise en scène.

Eric Toledano et Olivier Nakache sur le tournage de Intouchable

Omniprésents et discrets

Les deux hommes sont aussi discrets qu omniprésents. Lors du tournage ils se fondent dans la masse et pourtant ce sont eux qui à chaque instant interrompent enrichissent commentent une scène ou un jeu d’acteurs

Toledano Nakache avec François Cluzet et Omar Sy (Intouchables)

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2017 – Un bonheur n’arrive jamais seul (2012)

Un bonheur n’arrive jamais seul est une comédie qui est très inégale. Le réalisateur (James Huth) s’est dit inspiré par les comédies de Franck Capra et de Billy Wilder. Il a cherché à faire une comédie sentimentale glamour. Mais le résultat est une comédie portée par deux acteurs (Gad Elmaleh Sasha excellent) et Sophie Marceau (Charlotte : très belle mais assez terne dans le jeu) qui alternent des moments très drôles mais un certains nombre de scènes mal jouées et incohérentes. Et un scénario prévisible. N’est pas Billy Wilder qui veut.

Par contre, une scène très réussie. Gad Elmaleh artiste qui n’aime pas les enfants part retrouver Sophie Marceau. Tout ne se passe pas comme prévu: un des enfants est malade et la plomberie fuit. Après une nuit courte, le réveil mouvementé : Sacha fait la rencontre des enfants (réveillés !) de Charlotte un ex-mari (qui se pointe à l’improviste)  et un réveil qui n’a pas sonné.

Scène de la soirée et du réveil mouvementés (Gad Elmaleh Sophie Marceau)

2017 – Retour Chez ma mère (2016)

“Retour chez ma mère” est un film dans la même thématique que “Marie-Francine” mais moins bon que le film de Lemercier. Une femme (Alexandra Lamy) est quittée par son mari perd son travail et revient vivre chez sa mère (Josiane Balasko)). Là où Valerie Lemercier (“Marie Francine”) parle de sa reconstruction amoureuse, Eric Lavaine parle de sa relation avec sa mère et sa famille. Le film quoique distrayant est parfois un peu bancal dans le scénario (rebondissements sur déboires professionnels). Les scènes de famille sont parfois surjouées (Alexandra Lamy et Mathilde Seigner) mais il y a la prestation excellente de Josiane Balasko : elle vaut le détour du film tour à tour émouvante exaspérante drôle, elle met du rythme à chaque scène où elle apparaît.  Elle donne aussi des lettres de noblesse aux actrices de plus de 40 ans.

Dans cette scène Alexandra Lamy créée une adresse e-mail à sa mère qui est un peu réfractaire.

Création de l’adresse email (Josiane Balasko Alexandra Lamy)

Une longue scène (point central du film) avec plusieurs thèmes : un repas de famille (qui dégénère), Josiane Balasko qui veut annoncer qu’elle a nouvel homme dans sa vie (mise en scène minutée), les relations entre les frères et soeurs et le beau frère et les stabilo et les enfants qui pensent que leur mère est atteinte d’Alzeihmer.

Repas de famille

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2017 – Marie Francine de Valerie Lemercier

Marie Francine (2017) est un comédie (écrite, jouée et réalisée par Valérie Lemercier) qui porte le ton, les qualités et les défauts de sa réalisatrice/ interprête. Marie-Francine (Valerie Lemercier) découvre que son mari en aime une autre, elle le quitte. Elle perd également son boulot et doit revenir chez ses parents bourgeois parisiens (Hélène Vincent – Philippe Laudenbach ). Poussée par ses parents, elle s’embarque dans la vente de e-cigarette et ouvre “vaporette Oh!” une petite enseigne. Elle rencontre Miguel (Patrick Timsit – solaire) cuisinier qui vient de perdre lui aussi sa femme (qui va se marier avec une cliente) et son restaurant. Lui aussi revient vivre chez ses parents (émigrés portugais). Là où le style de Valerie Lemercier s’exprime pleinement : c’est son regard (social et légèrement corrosif), son approche très musicale du film et sa réelle sympathie pour Marie-Francine et Miguel. Le film est réellement attachant avec des pointes de drôlerie et du romantisme sans excès de glamour.

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1996 – L’aile ou la cuisse (1976)

Film du dimanche soir dans un autre siècle où les films se faisaient rare à la télévision, où le replay n’existait pas : il fallait savourer un film en sachant qu’il ne repasserait plus pendant des années. Nostalgie d’un acteur français (Louis de Funes) trépidant, colérique, rigolo et d’un cinéma populaire sans prétentions. En 1976,  Louis n’a plus tourné depuis des années suite à des problèmes de santé et pense ne plus revenir sur les plateaux de cinéma. C’est avec acharnement qu’un producteur va le convaincre de revenir. Louis de Funes revient donc affaibli mais toujours drôle (accompagné de Coluche jeune avec lequel il s’entend très bien sur le tournage) dans cette histoire de rivalité entre deux cuisines (2 cinémas ?), l’ancienne traditionnelle exigeante, dépassée (?) et la nouvelle attrayante moderne mais terriblement industrielle. On sait très vite de quel coté penche le réalisateur.

Dans cette scène Duchemin (Louis de Funès) qui parcourt la France pour enrichir son guide culinaire et décerner des étoiles aux restaurants  s’arrête dans un resto route ou il se déguise en touriste américain.

Scène où Duchemin s’arrête au restauroute

Avec son fils (Coluche) sa secrétaire et son chauffeur, Duchemin (Louis de Funes) s’arrête dans un hotel. Pour passer incognito, il inverse les roles (son chauffeur devient son patron et vice versa, son fils et sa secrétaire sont jeunes mariés).

Scène des “va et vient” dans les chambres

Dans cette scène célèbre, les Duchemin visitent (secrètement) l’usine Tricatel (le pourfendeur de la nourriture traditionnelle élitiste, le défenseur de la nourriture pour tous). Les Duchemin découvrent les secrets de fabrication de la nourriture Tricatel.

Scène où Les Duchemin visitent l’usine Tricatel

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1996 – Carambolages : nostalgie sur deux “monstres” français (Serrault et Brialy)

Michel Serrault et Jean Claude Brialy monstres sacrés du cinéma français étaient d’abord d’excellents acteurs de comédie dès leurs premiers films.

Ici dans Carambolages (1963) de Marcel Bluwal on les découvre (?) ici très jeunes dans une comédie d’humour noir sur l’entreprise.

Servis par des dialogues de Michel Audiard (qui va écrire la même année les Tontons Flingueurs), avec la présence de Louis de Funes (qui un an plus tard va exploser avec “le Gendarme” “Fantomas” et “le Corniaud”), Brialy et Serrault (survolté) excellent dans plusieurs scènes de comédie.

On est ici dans la nostalgie.

La scène de l’idée où Brialy (Paul Martin) a une idée (“l’idée”) qui va être reprise par son patron (De Funes – plus râleur que jamais)  qu’il flagorne.

L’idée (Brialy De Funes)

La scène de l’arrivée de l’inspecteur Baudu  (Serrault) qui se méfie de tout dans une soirée (très select) sur l’avenue des Champs Elysées.

scène de la soirée (De Funes Brialy Serrault )

Les déductions de l’inspecteurs Beaudu Serrault (que n’aurait pas reniées l’inspecteur Clouseau) sur un meurtre qui vient d’être commis.

Scène des déductions de l’inspecteur

1996 – Les tontons flingueurs (1963) dialogues de Michel Audiard

Argot de truand inventé par Michel Audiard pour ce film culte de 1963.

Ci joint extrait des dialogues (lien wikikote)

  • Raoul Volfoni

    Dis donc, t’essaierais pas de nous faire porter le chapeau, des fois ? Faut le dire tout de suite, hein. Il faut dire : Monsieur Raoul vous avez buté Henri, vous avez buté les deux autres mecs ; vous avez peut être aussi buté le Mexicain, puis aussi l’archiduc d’Autriche!

Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard

Mais il connaît pas Raoul, ce mec ! il va avoir un réveil pénible. J’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c’est fini, je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes ! À ma pogne, je veux le voir ! Et je vous promets qu’il demandera pardon, et au garde-à-vous !

Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard

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1996 – Les tontons flingueurs (1963) : 2 scènes cultes

Les tontons flingueurs (Georges Lautner 1963) qu’on ne présente plus est un film culte pour plusieurs générations de spectateurs. Aujourd’hui  vénéré par certains de la génération post 68,  il ne fait plus autant recette chez les nouveaux spectateurs.

Film référence pour ses dialogues (Michel Audiard au sommet), son ton nonchalant (parodie des films de gangsters), sa mise en scène décalée (Georges Lautner)  ses acteurs populaires d’antan (Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Lefevre, Robert Dalban) , un noir et blanc sompteux (photographie de Maurice Felous), une musique (Michel Magne) et des bruitages “comiques et farfelus”, “les tontons” se récite comme une poésie et se déguste plusieurs fois.

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