1992 – Twin Peaks – Episode 6

Scénario : Mark Frost.
Réalisation : Lesli Linka Glatter.
Durée : 45 minutes.
Interprétation :
Kyle MacLachlan : Dale Cooper. Michael Ontkean : Harry Truman.
Michael Horse :Tommy Hill (Hawk). Harry Goaz : Andrew (Andy) Brennan.
Kimmy Robertson : Lucy Morane. Ray Wise : Leland Palmer.
Grace Zabriskie : Sarah Palmer. Sheryl Lee : Madeleine Ferguson.
Waren Frost : William Hayward. Mary Joe Deschanel : Eileen Hayward.
Lara Flynn Boyle : Donna Hayward. Richard Beymer : Benjamin (ben) Horne.
Sherilyn Fenn : Audrey Horne. Everett MacGill : Ed Hurley.
Wendie Robie : Nadine Hurley. James Marshall : James Hurley.
Peggy Lipton : Norma Jennings. Don Davis : Garland Briggs.
Charlotte Stewart : Elizabeth (Betty)Briggs. Dana Ashbrook : Robert (Bobby) Briggs.
Joan Chen : Josie Packard. Piper Laurie : Catherine Martell.
Jack Nance : Peter (pet) Martell. Eric DaRe : Leo Johnson.
Mädchen Amick : Shelly Johnson. Catherine Coulson : femme à la bûche.
Russ Tamblyn : Docteur Lawrence Jacoby. David Patrick Kelly : Jerry Horne.
Chris Mulkey : Hank Jennings. Don Amedolia : Emory Battis.

L’histoire :
– L’histoire se déroule le mercredi 29 février 1989 de 4h18 à environ 22h30.
– Cooper est réveilllé en pleine nuit par une brassée de norvégiens fraichement débarqués. Au petit matin, il rencontre Audrey qui est toujours fascinée par lui.
– Leland, toujours instable cherche à reprendre ses affaires avec Ben.
– Inspectant chez Jacques Renaud, Cooper détrouve qu’il possède une “boite aux lettres”, et que parmi les petites annonces “particulières”, il y en a plusieurs provenant de Laura et Ronnette.
– Shelly, qui est prête à tuer Léo, l’accuse de tremper dans des affaires douteuses avec Jacques Renaud.
– Fin des retrouvailles entre Ed et Norma, car tous deux rappellés par leurs conjoints.
– Audrey se fait engager au rayon parfumerie.
– Cooper découvre que Laura “travaillait” pour Jacques Renaud.
– Rencontre Maddy, James et Donna.
– Jacoby psychanalyse la famille Briggs et comprend l’incompréhension qui y règne.
– Truman, Cooper, Hawk et le docteur Hayward vont à la cabane de Margaret. La femme à la bûche les attendait. Elle leur révèle que la nuit où Laura a été tuée, elle a entendu dans la forêt des rires, des cris et a vu des hiboux qui virevoltaient. En continuant leur chemin dans la forêt, ils découvrent la cabane de Jacques qui abritait encore des indices : le ménate Waldo et un jeton du Jack-n’a-qu’un-oeil.
– Maddy découvre une cassette audio dans la chambre de Laura.
– Josie donne à Ben le deuxième registre.
– Le destin de Léo bascule lorsqu’après avoir été malmené par Hank qui agit sur les ordres de Ben, Shelly lui tire dessus avec un arme. Il s’écroule.
– En rentrant dans sa chambre, Cooper découvre Audrey dans son lit.

Commentaires :
– La fin relève plus du suspense psychologique que de la charlotte aux fraises mais surement moins que de l’Audrey aux cerises. Cette petite, pleines de ressources qui tente de faire chavirer le coeur de Cooper est l’un des personnages féminins les plus volontaires. Que va faire Cooper ? Malheureusement, nous ne pouvons qu’attendre fébrilement, tremblottant sur nos pauvres petites jambes le dénouement dans l’épisode suivant.

1992 – Twin Peaks – Episode 5

Scénario : Harley Peyton & Robert Engels.

Réalisation : Tim Hunter.

Durée : 45 minutes.

Interprétation :

Kyle MacLachlan : Dale Cooper.                        Michael Ontkean : Harry Truman.
Michael Horse :Tommy Hill (Hawk).                     Harry Goaz : Andrew (Andy) Brennan.
Kimmy Robertson : Lucy Morane.                      Ray Wise : Leland Palmer.
Grace Zabriskie : Sarah Palmer.             Sheryl Lee : Madeleine Ferguson.
Waren Frost : William Hayward.
Lara Flynn Boyle : Donna Hayward.                    Richard Beymer : Benjamin (ben) Horne.
Sherilyn Fenn : Audrey Horne.                            Everett MacGill : Ed Hurley.
Wendie Robie : Nadine Hurley.                           James Marshall : James Hurley.
Peggy Lipton : Norma Jennings.                        Dana Ashbrook : Robert (Bobby) Briggs.
Joan Chen : Josie Packard.                               Piper Laurie : Catherine Martell.
Jack Nance : Peter (pet) Martell.             Eric DaRe : Leo Johnson.
Mädchen Amick : Shelly Johnson.                      Catherine Coulson : femme à la bûche.
Russ Tamblyn : Docteur Lawrence Jacoby.         Gary Hershberger : Mike Nelson.
Al Stroebel : Le manchot.                                  David Patrick Kelly  : Jerry Horne.
Chris Mulkey : Hank Jennings.                           Miguel Ferrer : Albert Rosenfield.

 

L’histoire :

– L’histoire se déroule toute la journée du mardi 28 février 1989.
– Jacoby révèle à Cooper qu’autour de ses secrets Laura avait batti une forteresse qu’il n’était pas parvenu à ébranler.
La nuit de la mort de Laura, il dit qu’il a vu une corvette rouge qui la suivait.
– Appel de Gordon Cole : sur l’épaule de Laura, Albert a trouvé des traces de griffures d’oiseaux.
– Un portrait robot est dessiné à partir des données de Sarah, Cooper approuve.
– Hawk a retrouvé la trace du manchot.
– Donna et audrey se proposent d’échanger leurs découvertes sur Laura en empruntant le même chemin qu’elle.
– Hank est libéré sur parole car Norma se porte caution de lui mais sans conviction.
Il tient dans sa main un domino :

 

– Cooper et Truman se concentrent sur la recherche de l’oiseau.
– Bobby veut compromettre Léo avec la veste ensanglantée. Shelly veut le tuer et vivre avec Bobby.
– James rencontre Maddy et est fasciné par sa ressemblance avec Laura.
– Audrey cherche à obtenir de son père une place de choix à l’hotel du grand Nord.
– L’oiseau recherché est un ménate appartenant à Jacques Renaud.
– Cooper fait une perquisition dans la chambre de Jacques Renaud et découvre la veste ensanglantée de Léo cachée par Bobby, un jeton du Jack-n’a-qu’un-oeil.
– Ben engage Léo pour faire flamber la scierie.
– James et Donna découvrent que leur médaillon caché dans la forêt a disparu.
– Cooper intercepte le manchot.
– Josie recoit un message de Hank avec la photo du domino.

 

Commentaires :

– Le symbole du domino est intéressant, car le double trois symbolise les deux mondes antagonistes qui cohabitent à Twin Peaks. 2 x 3 = 6 est le chiffre du diable et cette idée, on la retrouve dans le film.

1992 – Twin Peaks – Episode 4

Scénario : Harley Peyton.

Réalisation : Tina Rathbone.

Durée : 45 minutes.

Interprétation :
Kyle MacLachlan : Dale Cooper.                        Michael Ontkean : Harry Truman.
Michael Horse :Tommy Hill (Hawk).                     Harry Goaz : Andrew (Andy) Brennan.
Kimmy Robertson : Lucy Morane.                      Ray Wise : Leland Palmer.
Grace Zabriskie : Sarah Palmer.             Sheryl Lee : Madeleine Ferguson.
Waren Frost : William Hayward.              Mary Joe Deschanel : Eileen Hayward.
Lara Flynn Boyle : Donna Hayward.                    Richard Beymer : Benjamin (ben) Horne.
Sherilyn Fenn : Audrey Horne.                            Everett MacGill : Ed Hurley.
Wendie Robie : Nadine Hurley.                           James Marshall : James Hurley.
Peggy Lipton : Norma Jennings.                        Don Davis : Garland Briggs.
Charlotte Stewart : Elizabeth (Betty)Briggs.         Dana Ashbrook : Robert (Bobby) Briggs.
Joan Chen : Josie Packard.                               Piper Laurie : Catherine Martell.
Jack Nance : Peter (pet) Martell.             Eric DaRe : Leo Johnson.
Mädchen Amick : Shelly Johnson.                      Catherine Coulson : femme à la bûche.
Russ Tamblyn : Docteur Lawrence Jacoby.         Al Stroebel : Le manchot.
David Patrick Kelly  : Jerry Horne.                      Miguel Ferrer : Albert Rosenfield.

 

L’histoire :

– L’action se déroule le lundi 27 février 1989 de 7h15 à environ 22h00.
– Au petit déjeuner Cooper ne se souvient plus du nom du meurtrier révélé dans son rêve.
– A la morgue, une dispute oppose, Albert et le docteur Hayward autour du corps de Laura. Harry intervient et frappe Albert.
– Madeleine dit Maddy Ferguson, la cousine de Laura, vient pour l’enterrement de Laura. Elle ressemble à Laura.
– L’avocat de Hank Jennings, le mari de Norma, veut le soutient de Norma afin d’obtenir sa libération. Elle hésite.
– Cooper et Harry interrogent Léo, qui est peu coopératif.
– A quelques heures de l’enterrement, Bobby ne veut pas venir à la cérémonie.
– Albert découvre que le soir du meurtre, Laura a prisde la cocaïne et a été attachée avec Ronnette.
– Cooper refuse de signer la plainte d’Albert contre Truman.
– A l’enterrement, James et Bobby se bagarrent. Leland pleure sur le cerceuil de Laura.
– Harry présente à Cooper, l’organisation secrète de Twin Peaks: les Bookhouse Boys qui cherche à démanteler le réseau de drogue de la région.
– Arrivée de Jacques Renaud.
– Jacoby affirme qu’il est un monstre.
– Hawk raconte à Cooper une légende de la région et parle des esprits qui donnent vie au corps, des esprits qui vagabondent dans des pays lointains, dans le pays des morts.
– Derrière eux, Leland danse .

 

Commentaires :

– Cet épisode est très révélateur , pour le spectateur qui note minutieusement tous les indices car il donne deux indices sur le tueur de Laura .
– La scène de l’enterrement est réellement impressionnante tant elle semble irréelle. Le montage en plan serrés sur le visage des principaux protagonistes, le discours en voix off et la musique lancinante contribue à créer un huit clos étouffant qui est troublé par la bagarre filmée au ralenti et ponctuée de bruits étranges.
– Albert Rosenfield (personnage que David Lynch affectionne particulièrement), l’homme aux milles délicatesses verbales, le spécialiste des empreintes s’apprête maintenant à faire un rapport sur celle que lui a faite sur le visage, le sheriff Truman.

2014 – 05 – 20 : Mons jour 2

Ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu
Ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu

– 9h30 : Visite du sentier pres du chateau de Havré

 

– 14h ascenseur à bateaux : Ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu

Ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu en action

1992 – Twin Peaks – Episode 3

Scénario : Mark Frost & David Lynch.
Réalisation : David Lynch.
Durée : 45 minutes.

Interprétation :
Kyle MacLachlan : Dale Cooper.                        Michael Ontkean : Harry Truman.
Michael Horse :Tommy Hill (Hawk).                     Harry Goaz : Andrew (Andy) Brennan.
Kimmy Robertson : Lucy Morane.                      Ray Wise : Leland Palmer.
Grace Zabriskie : Sarah Palmer.             Sheryl Lee : Laura Palmer.
Waren Frost : William Hayward.              Lara Flynn Boyle : Donna Hayward.
Richard Beymer : Benjamin (ben) Horne.
Sherilyn Fenn : Audrey Horne.                            Everett MacGill : Ed Hurley.
Wendie Robie : Nadine Hurley.                           James Marshall : James Hurley.
Peggy Lipton : Norma Jennings.                        Don Davis : Garland Briggs.
Dana Ashbrook : Robert (Bobby) Briggs.
Joan Chen : Josie Packard.                               Piper Laurie : Catherine Martell.
Jack Nance : Peter (pet) Martell.             Eric DaRe : Leo Johnson.
Mädchen Amick : Shelly Johnson.                      Catherine Coulson : femme à la bûche.
Russ Tamblyn : Docteur Lawrence Jacoby.         Frank Silva : Bob.
Michael J Anderson : Le nain.                            Gary Hershberger : Mike Nelson.
David Patrick Kelly  : Jerry Horne.                      Miguel Ferrer : Albert Rosenfield.
Al Stobel : Le manchot.

 

L’histoire :

– L’action se déroule d’environ 20h00 le samedi 25 vers tard dans la soirée le lendemain.
– Cooper fait l’éclatante démonstration de sa connaissance de la technique de déduction révèlée lors d’un rêve il y a trois ans. Elle implique une parfaite corrélation corps / esprit avec le plus haut degré d’intuition. A l’appel du nom des suspects, il jette une pierre vers une bouteille. C’est au nom de Léo qu’ il la brise.
– Audrey glisse un mot sous la porte de Cooper.
– Arrivée d’Albert, le spécialiste des empreintes au FBI.
– Pet donne à Josie les clés d’une trappe contenant deux registres de compte de la scierie : Catherine fait une double comptabilité dont l’une est frauduleuse.
– Leland pleure en dansant avec la photo de Laura.
– Pendant la nuit de dimanche, Cooper fait un rêve : le manchot lui parle d’une porte de sortie vers un autre monde. Il lui présente Bob, l’homme dont a rêvé Sarah. C’est son ancien coéquipier. Bob affirme qu’il va encore tuer. Puis Cooper se voit dans une salle aux rideaux rouges. Il voit Laura. Un nain lui dit que le chewing gum qu’il aime va revenir à la mode. Il lui présente sa cousine, mais c’est Laura. Laura affirme qu’elle a l’impression de la connaitre mais que ses deux bras lui tombent. Le nain dit de Laura qu’elle connait beaucoup de secrets. Puis il dit que là bas, les oiseaux sifflent une belle chanson et qu’un musique vole toujours dans l’air. Tandis qu’il se met à danser, Laura s’approche de Cooper et lui glisse un mot à l’oreille. Cooper se réveille, appelle Truman, lui donne rendez vous au petit déjeuner car il sait qui a tué Laura Palmer.
 

Commentaires :
– La scène finale de cet épisode est réellement étonnante tant elle est soudaine et inattendue, et tant elle est impressionnante.
– Le rêve de Cooper dans la chambre aux rideaux rouges dont on fait allusion dans le film est sujet à beaucoup de questions:
– Est ce un rêve ?
– Cooper connaissait il Laura avant sa mort ?
– La chambre aux rideaux rouges serait il un lieu intemporel où cohabitent des êtres vivants ou morts dont l’un des habitants est le mystérieux nain dansant ?

2007 – 07 – 07 – Taxi Driver – Part 3

Le trajet dura comme prévu : plus d’1H30.
Un trajet sinueux et obscur.
En d’autres circonstances, le parcours eut été qualifié de campagnard et montagnard.
Arrivé à Rieti, le barbu se planta pour trouver l’hôtel.
La boite à chiffre tournait.
Nous tournions également.
Malgré la pauvreté de la population à cette heure là, le barbu trouva un clanpin à qui il demanda son chemin.
L’hôtel apparut enfin sur une grande place majestueuse.
La boite à chiffre stoppa.
Nous également.
Coté faffiot, il me manquait maintenant une vingtaine d’euros.
Je proposais de tirer du carbure à un distributeur.
Pas possible d’extraire de la fraîche.
Finalement sans parler dans sa barbe, le chauffeur repartit avec un paquet d’oseil mais sans sa vingtaine d’euros supplémentaires.
Moi, j’avais ma facture : un papelard griffonné mais officiel.
Pour l’administratif, tout était en ordre.
Pour l’anecdote, j’étais en vrac.

Arrivé à l’hôtel, je me préparais à une entrée discrète.
Le genre ni vu ni connu.
Manque de pot, le portier me tomba sur le râble.
Pour l’entrée discrète, c’était raté.

Tout en anglais :
« je vous attendais plus tôt, le chauffeur a appelé, qu’est ce que s’est passé ? »
Sans me démonter, je lui expliquais l’aéroport, le chauffeur de taxi qui n’était pas là.
Le portier qui était très bavard, me dit qu’effectivement “son” chauffeur de taxi était en retard.
Il avait appelé aussi l’hôtel pour dire que je n’étais pas là.
Qu’il voulait aussi que sa course soit payée.
Que je devrais voir ça demain avec lui.
Ca c’est pour l’essentiel.
Coté détail, la discussion dura encore 20mn.
On aurait pu se dire que le “portier” de nuit était bavard parce qu’il n’y avait personne au guichet.
Le jour, c’était pareil.
Intarissable sur bien des sujets : la politique internationale avec le colonel de l’armée italienne ou le sport avec l’équipe américaine de soccer.

A près de 3H, j’étais enfin au pieu pour un repos bien mérité.

Le lendemain, le chauffeur de taxi qui devait aller me chercher la veille
était là.
Un minus dans une boite à savon italienne : une fiat de style panda mais visiblement pas capable de grimper aux arbres.
Je m’apprêtais à la discussion virile.
J’embrayais pour lui demander des explications.
Il ne parlait ni anglais, ni français.
Et moi pas italien.
Plus tard le minus revint à la charge en pleurnichant à l’hotel puis l’acceuil d’Alcatel.
J’appris qu’il voulait qu’Alcatel paya la course.
Le rondouillard en fiat repartit bredouille.

Frais rasé, gavé de fruits frais, de capucino et de croissants, j’arrivais fringuant au boulot.
Je devrais dire l’usine.
En arrivant dans les locaux, je fus accueilli par un grand chef : Giovani.
Comme de coutume, il empocha : ma main dans la sienne.
Toute en mettant son autre paluche sur mon épaule.
Certaines mauvaises langues prétendent qu’avec Gio, il faut recompter ses doigts après lui avoir donné la main.
Une autre langue de serpent affirme que ce qu’il donne d’une main, il le reprend de l’autre.
Bref j’étais tout de suite dans le beau bain.
A peine le temps d’enchaîner une politesse, il fallait déjà analyser un problème.
Mais je savais bien nager dans ces eaux là.
J’avais pris un bon petit déjeuner avec dans mon dos le portier qui me tenait la jambe.
Champion de l’anecdote, il savait aussi faire mousser le capucino.
Bien mangé mais peu dormi.
C’est avec le premier kawa : noir, minimal et délicieux que définitivement je fus en « mode on » pour toute la journée.
J’omettais de parler de l’anecdote de la veille.

Les flics italiens n’ont pas toujours le beau rôle sur la route.
Gio était fameux pour ses élucubrations soporifiques.
Il fallait aussi le voir en pilotage de Fiat : énergique.
Autant ses explications relevaient du discours interminable et pompeux,
autant sa conduite était directe.
Le summum : le voir faire les deux dans la même demi heure.
Resultat : fumée sur la route et dans les crânes.
A Vimmercate, j’ai eu l’honneur d’être ramené une fois à l’aéroport par Gio.
Entre mon conducteur de taxi malhonnête de Rieti et Gio, c’était comme choisir entre la peste et le choléra.
D’autres collègues eurent également l’honneur d’être véhiculés par Gio.
Harnaché dans une fiat neuve mais en toc, nous écoutions à l’arrière, Gio.
Qui partait sur une dissertation dont il avait le secret.
Tout en talonnant une bagnole de flic à 150.
Quand il lâchait le volant c’était pour étayer son discours.
Personne ne le relançait en lui posant une question.
Par contre lui relançait le poulet.
Gio faisait des grands gestes à la menu flicaille qui n’avançait pas et qui ne bronchait pas.
Sans doute normal.
A l’apogée de la démonstration, alors qu’il nous éclairait sur la gestion de réseau,
il aspergea les flics d’appels de phare.
Flics décidemment trop lents pour lui.

Quand il en y a pour deux il y en a pour trois.
Cette maxime extrêmement chaleureuse pour le voyageur fourbu transi qui se pointe
dans un havre de paix s’applique aussi à la circulation italienne.
3 de front sur une deux voies.
Ni une ni deux, Gio profita d’un deux sans trois pour se jouer de la volaille.

Mais revenons à Rieti.
Il y a de la solidarité entre collègues pour retourner à l’aéroport.
Deux collègues italiens qui prenaient un avion à peu près aux mêmes heures que moi,
se proposèrent de me prendre dans leur voiture de loc pour Rome.
Le trajet fut sans encombre.

A l’aéroport, les deux collègues n’eurent qu’un problème banal à régler avec l’agence de location.
Des flics leurs avaient dressé une contravention carla voiture de loc avaient de faux papiers !

2007 – 07 – 07 – Taxi Driver – Part 2

Cette première nuit italienne était chaude et moite comme une vieille mangue pourrie.
Rome Fumicino était dans le dos et je commençais à fumer.
A bouillonner même.
Mais intérieurement.
Sans vague.
Comme lorsqu’on jette des pâtes crues dans une eau frémissante.

Il n’y a que dans les films qu’un jeune homme prend en auto stop
un homme dont le passe temps est de trucider l’automobiliste.
Façon “Hitcher”.

Ce serait aussi une pure fiction que le minable à casquette,
dans le merdier de sa boite à gants, planque un flingue.

Ayant quelques talents pour énerver l’abruti de base,
je pensais qu’il valait mieux me contenir pour ne pas agiter
la petite guouape.

Ceci dit, je n’allais pas passer la nuit dans ce faux taxi minable.

A 80 sur l’autoroute, on se trainait.
Ca défilait à gauche et à droite.
On quitta l’autoroute.
L’ambiance était gelée.

Il y avait un stade.
Des gens en sortaient.
On était dans une route sombre.
Sur le trottoir, il y avait des filles qui faisaient le tapin.
Ah elle était belle la soirée italienne.

Comme un vulgaire merlan,
je m’imaginais débarqué sur le trottoir.
Une première nuit perdu dans faune aquatique.
Au lieu d’intégrer un pieu recommandable.
Ca ferait bien dans les gazettes du lendemain.

Il était hors de question d’en rester là.
Calme mais déterminé, je haussais ma voix d’un ton en visant le gars.
“Return to the airport”.

Le gars bascula d’un coup en italien.
Mis à part le “Non e possible” et une foule de détails destinés à m’embrouiller,
Je comprenais surtout que le gars aller s’accrocher à son pigeon.

Ce qu’il y a de remarquable chez l’abruti, c’est sa constance.
Infatigable, endurant.

Bref dans une telle situation, à moins de peser deux fois plus lourd
et de balancer une grosse claque ou un bourre pif,
il n’y a que le pognon qui fasse réfléchir l’abruti.

Je me suis dit qu’il fallait lâcher un peu de flouz.
Je pris un billet que j’étalai sur le tableau de bord.
Avec 20 euros, le gars s’illumina.

Il recommença à discuter un peu pour négocier, l’essence, le déplacement.

Finalement il me dit “OK”.
En soupirant et en faisant mine d’être navré.

Tandis que le minable faisait demi tour à l’arrache,
je soufflais intérieurement.

On fila fissa à l’aéroport.

Mais le temps de revenir, il se passa encore une bonne demi heure.
On ne disait plus rien.
Je regardais l’heure.
Je me disais que je n’aurais peut être plus de taxi.
Ni d’hôtel.
Peu m’importait de passer la nuit dehors.
A 5 heures du mat, il y aurait bien un taxi pour rejoindre l’hôtel.

En arrivant à l’aéroport, je sortais de la guimbarde.
Le malveillant me prédisait une mauvaise nuit.
Il tentait encore sa chance de me récupérer.

J’étais déjà passé à autre chose.
J’avais le numéro de l’hôtel.
Il était tard pour appeler.
Pour leur dire quoi.

L’aéroport était maintenant fermé.
La file des taxis vide.
Je me ruais sur un groupe de personne, à la recherche d’autres taxis.

Et puis le coup de chance, un taxi arriva avec sa petite loupiotte.
Un Renault, un espèce d’utilitaire.
Son client descendit du taxi et paya la course.

J’accostais le chauffeur qui allait repartir.
C’était un barbu, l’air tranquille un peu fatigué.
C’était un vrai taxi driver cette fois.
Il ne cherchait pas à m’agripper.
Je lui demandais s’il pouvait m’emmener à Rieti.
Je lui proposais de le payer en liquide,
Une centaine d’euros.
J’avais l’argent.
Il vit les biffetons et accepta.

Il me fit passer à l’arrière, enclencha son débitteur.
Mis la radio.
J’étais maintenant tranquille.
J’appelais l’hôtel pour le dire que j’arrivais.
Le “portier” dit OK.
Sans plus.

Le barbu regarda son plan.
Sa conduite était tranquille.
Je commençais à me détendre.
Mais pas au point de m’assoupir.

2007 – 07 – 07 – Taxi Driver – Part 1

Quand on hèle un taxi, on n’est pas obligé de tomber sur un conducteur, tendance De Niro, timbré,
le crane rasé qui vous répond avec un flingue sur la tempe par un “You talked to Me !” rageur.

Plutôt que de se faire abattre, on peut se rabattre sur un conducteur civilisé.

Le genre accompagné sur le siège avant par le cleps qui lèche son os.
Tandis qu’au volant, son pépère refait le monde.
C’est qu’il en a vu monter du monde, le molosse.
Il en a vu monter des personnalités.
Grimper même.
Et pas qu’une.
De la haute, du collet monté.

Quand on ne sait pas, on s’abstient.
On laisse à ceux qui savent.
Place aux vrais chauffeurs.
Ah bas, la viande à pneu, l’amateur, le chauffeur du Dimanche.
Vive les rois de la route.
L’égal des gros cubes et des routiers.

Le chauffeur de taxi italien dédié à Alcatel Vimmercate est du genre petit.
Mais nerveux.
Dans sa luxueuse et imposante Mercedes, il a de l’allure et du style.
Quand il apparait, il salue avec classe, il s’efface, il place.
Puis disparait dans son siège ajustable, son cockpit.
Comme un nourrisson disparait dans son couffin.

L’homme est petit et vif.
Pas besoin de le pousser.
Sur la route, c’est lui qui pousse.
Son siège est souvent échauffé.
Comme lui.

Faut que ça dépote.
Les espèces dérivées du flémard, hésitant ou touriste n’ont pas beau rôle.
C’est que lui, il travaille.
Il va de l’avant.

Sa voiture est un second home.
Bois, cuir, parfum d’ambiance, volant moumoute.
Tout est de bon gout.
Au volant, il est décisif et efficace.
Téléphone de voiture d’une main, il prend ses rdv.
Portable de l’autre, il rassure son épouse.
Qu’elle ne s’inquiète pas, il a la situation en main.
Sans forcer, il tient son volant avec les genoux et un petit 160.

La nuit, il n’hésite pas à tailler un 200.
Faut le savoir.
Les habitués savent qu’avant une course avec lui, il faut éviter de manger trop lourd.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, il n’y a plus qu’à s’accrocher à une poignée de porte.
Elle est solide.
Et utiliser le vide poche.

Ma première arrivée à Rieti a été marquée par une anecdote que j’ai du raconter 20 fois.
Rieti est à 1H30 de Rome.
Petite ville située près des montagnes.
On prend le temps de vivre et d’y accéder.
Le trajet pour s’y rendre ne s’invente pas.

Rieti, c’est une grande première pour moi et vu que je n’y vais pas pour faire le touriste,
je demande à ce qu’un taxi m’attende à l’arrivée de l’avion à Rome.
J’imagine le taxi genre officiel, recommandable avec la petite pancarte.
Le genre de celui de Vimmercate.
La course sera de 120 euros. Pas de surprise.
Après un vol sans histoire, je me dirige vers la sortie (uscita).
J’attends mon oiseau.
Je l’imagine comme son condisciple de Vimmercate.
Je ne suis pas le seul à poireauter.
Dans le vol, il y a pas mal “d’hommes d’affaire”.
A coté de moi des conducteurs accueillent les “hommes d’affaires”.
Un homme m’accoste. Physique moyen, 40/45 ans, casquette, velour gris, habitué.
Visiblement, il me “cherche”.
“Taxi” ?
Avec mon plus bel anglais et ma “naïveté”, je lui déballe
“Are you the taxi booked by Alcatel to go to Rieti ?”
Tout est dit.
Le petit gars avec sa moustache et sa casquette opine du chef.
Prend une partie de mes bagages
Et m’accompagne à l’extérieur.
Moi un peu surpris qu’il n’ait pas de pancarte avec lui.
Mais moins que sa voiture.
Une vieille alpha roméo.
Dans la file des taxis sous un lampadaire éteint.
entre deux taxi Mercedes.
Du genre de celle du chauffeur de Vimmercate.
Je me dis que c’est normal.
On réserve la Mercedes pour les plus importants que moi.
Un vague autocollant “taxi” est collé sous le pare brise.
Je m’attendais à mieux.
Je lui demande sa carte de taxi.
Il me montre une carte usée, mâchée mais une carte professionnelle.
La voiture sort du parking.
J’embraye la conversation sur la réservation.
Le minus a une casquette, une fine moustache et soutient la réservation.
La voiture ne m’inspire guère.
Pourrie.
Pas très propre.
Parfum d’ambiance douteux.
Ca ne sent pas bon.
Je vais aux infos.
Les conditions de réservation du taxi par Alcatel.
Le gars est évasif.
Je commence à flairer une embrouille.
Mes soupçons se confirment lorsque le malveillant s’arrête pour prendre de l’essence.
… et veut me faire payer le carburant.
Bravo, me voila embarqué avec un blaireau qui voit en moi un pigeon.
Ou une vache à lait.
Je refuse de go.
Je me fends d’un : “You are not the taxi booked by Alcatel !”.
Le renard à moustache (pas convainquant) “yes yes”.
Moi : “How many for the trip ?”.
Le gars “300 E”.
Moi (pardonnez la rudesse du style et les fautes) :
“It’s not the cost for this”.
Le gars “no capito”.
Lors du terminus, je termine par la phrase définitive
“Return to the Airport, please !” (avec le “please” qui m’arrache la tronche).

2014 – mai : Mons ( et merveilles) 4ème partie : le off

 

Hotel du XIX

Rez de chaussée

– Hotelier : ah bonjour Mr Epiphanie Patrailongo comment va vot dame ? Bien bien. Ah je vois que vous zavez mis vot casquette une fois !

– Mr Epiphanie Patrailongo:  oui, je l’emmène au colloque.

– H. : ah c’est le prince consort (ou qu’on sort euh euh euh).

 

1er étage

– Garçon d’étage : ah bonjour mme Patrailongo., y a vot’ chauffeur qui vous attend en bas

– Ah merci

– Garçon d’étage : Euh Maame Patrailongo, votre chauffeur faudrait qu’il pense a repasser sa liquette, ça ferait plus soigné une fois !

 

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buffet du pass

– Professeur Vandebrooke : schcrountch schrountch, slurp .. hum pas mauvais ce champagne et ces petits fours … Alors mon jeune ami, comment avez vous trouver le discours du dernier intervenant, le professeur Vandegomel ?

– Mr Epiphanie T : ben euh moi je suis juste le chauffeur de …

– Professeur Vandebrooke : Euh euh, il me fait bien rire ce professeur, comparer l’influence socio-culturelle de la macro réussite intra filière c’est comme dire que Charlemagne jouait au bilboquet euh euh euh euh elle est bonne celle la hein ? euh euh euh ! slurp ! burp !

– Dr Vandebruges : intéressant cette intervention du professeur Vandepute  mais très simpliste voire sommaire, j ai moi même soutenu une thèse sur la rhétorique de l introduction et des influences sémantiques sur un exposé et j ai un doctorat sur la langue exposée et je peux vous dire que le thème du petit a/ a bien d autre ramifications syntaxiques qu’il n a bien voulu dire. C’était très raccourci en fait schcrountch schrountch, slurp ….. et je peux vous dire qu’en préparant ma thèse je ne savais plus parler (tant de mots dont on a usurpé le sens !) c’est en soutenant ma thèse que j ai retrouvé la langue

– Professeur Vandebrooke: il est facile de dire dans les cercles des pseudo-initiés qui campent dans les studios des différents médias que nous jeunes sauvageons qui peuplent les quartiers les plus éloignés de nos centre urbains historiques sont des fainéants. Mais parmi les intervenants je suis sidéré du nombre d’agrégés qui n’ont mis que 6 ans pour rédiger un torchon qu’ils appellent “thèse”.

– Professeur Vandebruges: je dois dire que cette voie de la rhétorique n est pas simple : il ne faut pas adopter une posture classique. Ma fille qui s’intéresse elle aussi à la langue est encore très loin de la bonne approche. Tiens justement c est elle qui m’envoie un sms ! – sms “slt yo tu dechires dm1 ?” – alors qu’est ce qu’elle dit ? – euh rien rien    schcrountch schrountch, slurp ..

– Professeur Vandebrooke: Un bonne thèse, mon ami, nécessite au bas mot, 12 de réflexions, 5 ans de rédaction et 3 ans de relecture.  Il faut au minimum épuiser 6 ou 7 bourses sinon c’est du travail bâclé, de l’approximation, de l’escroquerie intellectuelle, slurp

– Professeur Vandebruges: mon petit ami – c est quoi vot nom ?, la thèse ne peut pas ressembler a du travail d amateur ou a un exposé d’étudiant de première année, il ne suffit pas de placer des mots sur un éditeur de textes comme le font les informaticiens euh euh euh il faut plus que du corps et du cœur, il faut que ca vienne de loin que ca murisse, le mot n a pas de sens s il ne tourne pas, l’idée doit s’étoffer sous peine de tomber a plat , mon petit ami la thèse n est pas aisée chcrountch schrountch, slurp

– Professeur Vandebrooke: vous voyez professeur euh .. je n’ai plus votre titre en tète excusez moi … j’espère au moins que vous ne venait pas d’un IUT ? euh euh …. le Mot c’est un peu comme ce bon Vin que l’on nous servit hier au diner. Il faut le faire tourner dans le palais, le servir à température, le marier au contexte, c’est alors qu’on découvre qu’il a de la cuisse burp !

– Professeur Vandebruges: mon ptit ami, par certains cote votre activité de chauffeur vous permet  de laisser reposer votre esprit, ca ne vous use pas. Mais nous nous sommes comme des F1, nos phrases sont comme des ligne droites exécutées à 300 à l heure toute en accélération, en puissance, il faut négocier nos transitions comme des virages, la meilleure courbe, l ‘allure maintenue, la souplesse et la rupture. Mon ptit ami, slurp slurp, la gloire, qu’est ce que c est, en comparaison de l exaltation du verbe, de l excitation du mot, mon p’tit ami.

– Professeur Vandebrooke : mon ami ne vous fâchez pas mais je trouve que vous avez une tête a gazouiller sur la toile ou a manier le SMS à l’envie. ça n’est que paresse de l’esprit ! l’ignorance de l’orthographe, de la grammaire, de la syntaxe correcte, le raccourci si promptement usité dans les messages électroniques ne sont que des images de la légèreté de la réflexion qui les ont précédés …. slurp … scrountch .. hum pas piqué des hannetons ce petit curry de crevettes … bref, je vous enjoins a pousser les rapports, à ne pas vous mettre en 3ème dès les 20km/h à peine atteints. La métaphore est certes pauvre mais j’essaie de me mettre à votre niveau euh euh euh … slurp !

– Professeur Vandebruges: mon ptit ami, je vous trouve intéressant, vos non dits sont plein de sagesse, vos silences en disent longs. Mais regardez, les intervenants de ce matin, voui bien sur il y a quelques bonnes idées mais noyées dans un charabia, un verbiage abscons, ils parlent pour ne rien dire la plupart du temps, slurp slurp tres fin ce foie gras, bien sur, il n est pas aisé, d’être juste, ne pas céder à la facilité, mais quand même à ce niveau, on se doit d’être bon. Je vous invite à relire les 15 volumes de la rhétorique simplifiée, très enrichissant quoiqu’un peu surfait, 5, 6 volumes supplémentaires auraient permis d’accéder à un auditoire plus large, m’enfin avec tous ses sms, quelle pauvreté intellectuelle, c’est comme utiliser 2 vitesses alors qu’on en a 5 si je puis me permettre cette familiarité.

– Professeur Vandebrooke : Mon ami à votre regard ou il manque une lueur d’intelligence devenue si rare de nos jours, je sens que nous serons raillés par les gens comme vous, à l’esprit déformés par l’octet et le raisonnement pris dans le carcan de la logique binaire … Mais fichtre, voyez vous dans ce buffet quelques cacahuètes et noix de cajou ? Non ! comme le cocktail, la réflexion nécessite le haut de gamme, la crevette du chili, le foie gras du perigord, le caviar de la baltique (quoi que celui ci me paraisse un peu salé slurp …).

– Professeur Vandebruges: mon ami, le monde est dicté par la suffisance, la médiocrité et le dictat de l octet, on ne respecte plus le mot, on érige le bit en maitre, tenez ce buffet est ce que ce n’est qu’antagonisme sel/sucre, gras/maigre, aigre/doux, non c’est plus complexe que ça, goutez donc ce consommé de congre, slurp slurp, c’est une alliance de saveurs, une combinaison de briques culinaires, une structuration de couches alimentaires, ca vous étonne bien sur mais je vois que votre regard s’illumine, ca ne vous avait traversé l esprit bien sur, vous êtes comme la majorité, le glouton du mot, alors qu’ici nous sommes des maitres queue du quoi du comment et du qui.

– Professeur Vandebrooke : Mon ami, le curly est au buffet ce que l’onomatopée est au langage structuré ! Vous pouvez à loisir vous repaitre dans le Marc Levy comme d’autres se goinfrent dans la restauration rapide de monsieur Mac Donald ! La médiocrité envahira votre esprit de façon aussi certaines que le cholesterol bouchera vos artères !  EN tout cas cela ne nous arrivera pas avec ce petit carpaccio de saumon des fjords de Norvège parfumé aux citrons de Menton, slurp !

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L endroit

La prochaine fois tu iras à Anvers juste pour découvrir l’endroit euh euh euh …

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Mon ami Francis
(à la table d’un restaurant)

– Serveur : Alors msieurs dame, tout va bien
– M : c’est parfait, le Potjevleesch était succulent. Dommage que la cuisine soit fermée on aurait bien gouté au Waterzoi avec des mitraillettes mais bon je prendrais bien une autre bière. Hum hum, tiens la “Bouche”, ah non je crois que ça se prononce “Buche”
Serveur : c’est exact monsieur c’est bien la bush. Et pour ce msieur dame.
– N : je reprendrais bien une triple mais juste la moitié.
Serveur : et pour madame, encore des fraises ?
– S : j’hésite entre la Tarte al d’jote et la gosette aux pommes et ses speculoos.
– Serveur : je vous conseille les fraises chaudes au poivre vert et je vous mets une bombonne avec.
– S : va pour les fraises
– Serveur : s’il vous plait !
– M : ce restaurant est vraiment excellent et le personnel charmant. Dommage qu’on y mange qu’une fois. La hate levée avec le jet de houblons doit valoir le détour et la couque de Dinant comme désert ça promet. Hum. Tu disais quoi S. sur le compagnon ?
– S : ah ce compagnon il est vraiment sensass. Il te monte les blancs en neige en 8 minutes et la crème est délicieuse. Et puis il a des accessoires. Le fouet, j’adore. Le compagnon il est bien solide quand on le compare avec la concurrence. Et puis il revient moins cher que le thermomix. Et il ne se trouve en dehors des cercles privés. Je suis sur que A. apprécierait.
– M : euh oui certainement. Ah A, elle n’aime pas venir quand je pars en déplacement. Je ne comprends pas toujours pourquoi. Pourtant tiens, ça nous permettrait de voir des cousins. A Strasbourg, on a un cousin. Le cousin Francis. Ah Francis comment ? (réfléchit en trempant ses lèvres dans la bush) , ah Francis Aulme !
– S : (hihihihihihihi)
– M : non ça doit pas être ça, pas Francis Aulme, mais c’est un nom comme ça.
– N : ah ben on comprend pourquoi elle ne veut pas venir.
– S et M : (hihihiouhouhouhouhHAHAHAHAHAHA)
– Serveur : ah je vois qu’on s’amuse bien à cette table. Tenez, je vous laisse la bombonne de crème chantilly. Tenez vous appuyez là et ça part là. S’il vous plait !