Blake Edwards maitrise très tôt dans sa carrière le sens de la comédie, le rythme des gags, les dialogues qui font mouche le tout teinté de touches cocasses. Peut être une de ses marques de fabrique est de décrire des situations sérieuses mais qui petit à petit déraillent alors que les protagonistes tentent de garder leur calme. Dans “Opération Jupons”, un commandant de sous marin (Le commandant Shermann – Cary Grant – impeccable) se voit d’accepter à bord un lieutenant froussard et malin (Tony Curtis). Dès lors pour “assurer” sa mission, il doit sous la houlette de son second (Tony Curtis) accepter des solutions pour le moins inhabituelles. C’est lors de la montée à bord de 5 femmes (des “amazones” de l’armée) lors d’une escale que le sous marin en rose que sa mission déraille complètement. Mais il tente de garder le cap de cette opération délicate.
Un chef d’œuvre de Blake Edwards qui annonce sa brillante carrière dans le genre de la comédie.
“L’affaire Pélican” renoue avec le genre enquête politique-fiction cher à Alan J. Pakula. On y retrouve tous les ingrédients habituel du genre : un duo (un journaliste – une étudiante) qui cherche à faire éclater la vérité, un complot fomenté à très haut niveau, un climat angoissant, du suspense, un scénario ingénieux qui ne laisse pas de temps mort. Ce qui rend le film excellent, c’est d’abord interprétation de Julia Roberts et Denzel Washington à la fois sobre et investis, les seconds rôles (mention à Robert Culp, Robert Tucci), des images somptueuses et un rythme narratif majestueux. Un classique.
Alan J. Pakula réalise entre 1971 et 1976 une trilogie de films policier/politique/fiction/documentaire passionnante Klute (1971), A cause d’un assassinat (1974) et le plus fameux et célèbre “les hommes du président” (1976). Ce qui fait le petit plus par rapport aux films de ce genre, c’est la qualité de la narration (pas de scènes faibles) malgré un rythme lent, la beauté des images qui accentue le mystère, l’angoisse, le sentiment de complot et la qualité de la direction d’acteur ( Jane Fonda, Donald Sutherland, Warren Beatty, Robert Redford et l’ensemble des seconds rôles) . Si les “hommes du président” est une éloge du travail d’investigation et d’indépendance de la presse, mais on trouve déjà une multitude de détails dans les deux films précédents ( le complot, le journaliste qui s’entête).
Indissociable d’un groupe d’acteurs (à commencer par son frère Denis Podalydès, Michel Vuillemoz, Sandrine Kiberlain), de collaborateurs, de lieux (Versailles, Paris), Bruno Podalydès décris un univers légèrement décalé (un peu à la manière de Jacques Tati), comique, tendre, un regard d’enfant et des touches de magie. Avec “Le mystère de la chambre jaune”, “Adieu Berthe” ou “les deux Alfred”, Bruno Podalydès touche l’excellence.
Célèbre pour son sens de la narration basé sur le suspense et le frisson, l’action hors champs, les rebondissements qui concluent ses films et sa patte dans l’écriture du scénario ( une touche de fantastique de mystère). Souvent à contrecourant des modes, ses films prennent le temps de s’installer. Rien à jeter sur ses films. Quelque soit le budget de ses films, Shyamalan nous plonge dans son univers son histoire avec souvent des moments de frisson à glacer le sang (Phénomènes, Le village, le sixième sens, the visit) avec des moments d’évasion ou la “nature” est un personnage à part entière (Old, After Earth, le dernier maitre de l’air, phénomènes).
The Tamarind Seed de Blake Edwards (1974) 5/5 Oublions un instant les comedies, la Panthère Rose, Henri Mancini, Blake Edwards signe ici une film d’espionnage teinté de romantisme et chargé de beaucoup d’émotions. C’est un grand film -méconnu- comparativement aux standards de Blake Edwards. Il y a certes un générique de Maurice Binder et la musique de John Barry (à la James Bond) mais l’équipe technique est l’habituelle du réalisateur. Film avant tout sérieux porté par Julie Andrews, Omar Sharif et des seconds roles tous excellents mais pas froid. Du suspense et un rythme tiré des années 60 (on est en 1974) et au cœur de l’histoire cette passion romantique. Pour les amateur de Julie Andrews, des films d’espionnage et la preuve que Blake Edwards sait mettre de l’émotion.
Transamerica-express d’Arthur Hiller (1976) avec Gene Wilder Jill Clayburgh 4/5
Passé la comparaison avec la mort aux trousses de Hitchcock et le manque de charme de Gene Wilder, Transamerica Express se révèle un film haletant, drôle et distrayant. Jill Clayburgh allie charme et tempérament, Patrick Mac Goohan est somptueux, Richard Kiel ou (avant les James Bond) est déjà marquant Clifton James (après James Bond) régal et Richard Pryor va former un duo “célèbre” avec Gene Wilder. Henry Mancini signe une partition célèbre mais pas forcément inoubliable. Ce qui prime c’est la mise en scène d’Arthur Hiller qui a choisit un scénario dynamique et réalise un film sous estimé (le genre comédie policière) mais bourré de moments drôles et de plans célèbres (scène en avion, l’arrivé de l’express en gare). Le scénario enchaine des scènes déjà vues mais chaque acteur sonne juste, au diapason avec la petite touche d’Arthur Hiller. Nostalgie/distraction (5/5)
Le jeu de l’amour et de la guerre (1964) d’Arthur Hiller (5/5) Porté par le charme de Julie Andrew et de James Garner, “the americanization of Emily” et une comédie drôle et originale avec une galerie de portraits inhabituelle et hilarantes des militaires (américains) et un scenario incisif. La touche d’Arthur Hiller est encore palpable (il y a du Blake Edwards dans sa galerie de portrait et de situation), il y a du Stanley Kubrick -Dr Folamour – (en plus léger dans ses portraits militaires) et il y a surtout un savoir faire dans sa direction d’acteurs. Encore un film méconnu et excellent.
L’hopital d’Arthur Hiller (1971) (4/5) est un film incisif sur le ton avec une galerie de portrait corosif et une direction d’acteurs (Georges C Scott – magistral et Diana Rigg – inhabituelle). Si le film est aussi un film policier, il est engagé – presque politique, pas dé-enchanté mais assez noir avec des scènes intenses et des dialogues débridés (les scènes Georges C Scott/ Dianna Rigg). Porté encore une fois par une direction impeccable d’Arthur Hiller qui manie les genres avec dextérité, l’Hopital passé l’ambiance d’époque est excellent.
Ne tirez pas sur le dentiste (1979) 5/5 est une comédie d’aventure portée par Alan Arkin et Peter Falk (magistral) et une mise en scène débridée d’Arthur Hiller. Sur une histoire farfelue, Arthur Hiller maitrise une mise en scène qui tient en haleine 1h45 porté des dialogues drôles, farfelu, Peter Falk déjanté et Alan Arkin au diapason. Il évident qu’Arthur Hiller est sous coté (le manque d’aura de ses vedettes ?, des dialogues incisifs ? Des comédies genre mineur dans les chef d’œuvre ? ), que Peter Falk est un acteur incroyable (passage du rire aux larmes, ses explications abracadabrantes) en dehors de sa composition de Columbo.