2022 – Complot de famille (1976) d’Alfred Hitchcock

“Complot de famille” (Family plot) est le dernier film de Hitchcock. Hitchcock ne dirige plus des stars des années 1950 (Cary Grant, James Stewart, Grace Kelly Ingrid Bergman). Ses collaborateurs ont disparu (Robert Burks, Georges Tomasini, Bernard Herrmann), il est physiquement fatigué mais sa technique sa maitrise narrative restent intactes. Family Plot n’est ni une œuvre mineure ni un film bâclé. Ce qui fait son charme et son intérêt, c’est d’abord un scénario malin (2 histoires qui finissent par se croiser), des dialogues qui fusent bien écrits et souvent drôles, des acteurs/actrices au diapason et de ci de là des scènes (enlèvement dans la cathédrale, embardées de la voiture sabotée, 1ere scène de la récupération de la rançon) ou des plans (la brune qui devient avec une perruque la blonde Hitchcockienne) typiques du “maitre du suspense”. Divertissant au premier abord et riche de la patte d’Alfred.

Dernier film dirigé par Alfred Hitchcock
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2019 – 11 – Vertigo de Alfred Hitchcock (1958)

Extraits

Ne faisons pas les mêmes circonvolutions que pour le fameux générique: Vertigo (Sueurs Froides) est un chef-d’œuvre.
Dans l’histoire du 7ème art, il est devenu un classique indépassable et un film culte avec ses (quelques éventuels) défauts attribués au temps.
D’un point de vue personnel, (certitude qui ne se remet pas en cause(rie)), il est dans le trio de tête.

James Stewart / Kim Novak

Vertigo précède deux autres classiques d’Hitchcock: “North by Northwest (La mort aux trousses)” (1959) et “Psycho (Psychose)” (1960) et se situe au milieu de son “âge d’or” (1954-1964). 
Si l’on attribue au cinéaste anglais (parti au Etats Unis en 1940) la paternité et les qualités de l’œuvre, c’est parce on retrouve sa “patte”: “traditionnelle” (courte) apparition, maîtrise de l’art de la narration (une histoire policière avec un innocent présumé coupable et un blonde “Hitchcockienne”), cadrage précis (rien de ce qui est montré n’est superflu), mouvements sophistiqués de caméra (notamment les plongés/contre plongés accentuant des effets de vertige) et plans élaborés (dès le storyboard) et un visuel somptueux (technicolor ici atténué par des filtres froids).

Mais le film ne serait pas aussi unique et brillant sans une histoire diabolique (D’entre les morts de Boileau et Narcejac), un acteur Hitchcockien habitué (James Stewart aussi malléable que déterminé), une actrice débutante (Kim Novak mystérieuse et insaisissable qui magnétise l’écran), deux animations audacieuses et sublimes de Saul Bass (le générique et scène du cauchemar).

Le générique de Saul Bass

Mais ce qui élève le film au dessus des autres c’est surtout l’excellente partition musicale de Bernard Herrmann (au sommet de sa collaboration artistique avec le cinéaste).
Hitchcock dans un rôle quasi paternel et autoritaire aimait s’imposer sauf auprès d’Herrmann (doté d’un caractère volcanique) se laissait rarement commander .
Vertigo est autant une tragédie qu’une symphonie (plus de 60 mn de musique sur 2h de film) et il n’est pas exagéré de dire que “Bernie” Herrmann a mis en musique les images et achevé le film dans une version la plus aboutie. 

Si “Vertigo” est l’un des premiers films marquants que j’ai découvert je ne peux pas ne pas constater qu’il reste toujours un film majeur.

La scène du pont qui va marquer à jamais bon nombre de cinéphiles: dans un décor emblématique, Hitchcock filme une séquence où se mêlent amour et mort, suspense et surprise. C’est aussi un point de bascule de l’histoire. Cette scène de quelques minutes sans dialogue magnifiée par la musique de Herrmann est en quelque sorte une leçon de cinéma (au même titre que la scène de Maïs de “North by Northwest” ou la scène du tireur au concert dans “The Man who new too much”).

LA scène culte (sous le pont de San Francisco)

Vertigo est l’exemple parfait d’alchimie entre histoire (policière), mise en scène (suspense), images (rêve et cauchemar) et musique (omniprésente), la définition du 7eme art qui transcende le concept de l’histoire mise en images.


La préparation du film à partir d’un storyboard a permis de définir une identité visuelle mêlant des plans rapprochés et des plans larges toujours au service de la narration.


Le roman de Boileau et Narcejac (auteurs qu’Hitchcock voulait adapter avec les Diaboliques) a une trame policière mais ajoute une touche de mystère.


Un film de Hitchcock ne serait pas sans une morale typiquement catholique. Hitchcock confesse sa peur d’être arrêté par police (qui daterait de l’age de 5 ans) et de transgresser la “bonne” morale. A l’écran c’est pourtant la situation dans laquelle se retrouve que ses personnages avant de les en sortir.

La culture et la morale catholique de Hitchcock omniprésente

Kim Novak (Madeleine) qui n’était pas le premier choix de Hitchcock (c’était Janet Leigh) s’avère pourtant idéale, insaisissable et magnétique dans le rôle quasi muet (comme la plupart des rôles du film) . La blonde Hitchcockienne qui est froide en apparence et intense en privé est un fantasme qu’incarneront aussi Grace Kelly et Tippy Hedren mais dont Kim Novak (doté d’un fort caractère) donne sa version.


Vertigo, dans l’histoire du cinéma va inspirer nombreux réalisateurs (on peut citer Brian de Palma (Obsession) ou Paul Verhoeven (Basic Instinct)) comme exemple de narration (le suspense), pour la blonde Hitchcockienne (froide en apparence mais dangereuse à l’intérieur) et surtout pour la manière de parler d’amour et de mort (comme deux facettes de la même chose).

James Stewart et Kim Novak (l’age et la déraison)

Hitchcock passe de la passion coupable à la morale puritaine. Ce ballet incessant et la culpabilité qui en découle taraude Hitchcock et ici on se prend à imagine d’autres versions et d’autres issues (notamment une autre version de la fin plus cohérente mais sans doute moins “morale” et aux yeux de Hitchcock plus conforme au public).


Le plan de l’escalier en spirale qui va inspirer bon nombre de réalisateurs et le montage ingénieux de la caméra pour créer un effet d aspiration et de vertige.

L’escalier emblématique


Vertigo, dans l’histoire du cinéma va inspirer nombreux réalisateurs (on peut citer l’un des plus célèbres Brian de Palma ) comme exemple de narration, pour sa représentation du suspense, pour la blonde Hitchcockienne (froide mais dangereuse), pour le mélange amour et mort.

Kim Novak

Outre des réalisateurs qui citent, imitent, parodient ou rendent hommage, des auteurs se sont penchés sur l’histoire tirée de “D’entre les morts” des auteurs Boileau et Narcejac.

Le cauchemar

Vertigo est aussi un film noir en plusieurs parties un rêve et un cauchemar. Même si on connaît bien l’histoire, on se laisse toujours porter par la mise en scène, la musique et des scènes mythiques.
Inutile ici de se faire suer à essayer de trouver des défauts à ce film (Sueurs Froide en français) et (re) plongeons nous dans les scènes marquantes sublimés par la musique (elle aussi célèbre) de Bernard Herrmann.

Kim Novak Restaurant

Le générique de Saul bass est à lui seul un film dans le film (et l’un des meilleurs génériques de film) .

La première scène de filature.

Scène de “rencontre” au restaurant et filature. Peu de dialogue, une musique omniprésente, la blonde Hitchcockienne et une photographie somptueuse. La narration typique.

Filature au musée. Toujours la musique de Bernard Herrmann, les plans exemplaire de Hitchcock et la narration qui nourrit suspense, mystère et fascination.

Scène culte en 3 parties du pont de San Francisco ( à ne pas regarder si pas vu le film).

Suite : exemple d’un suspense typiquement Hitchcockien

Suite : la magie du cinéma opère toujours même avec la différence d’age en Kim Novak et James Stewart

Scène de la forêt : mystère avec Bernard Herrmann toujours autant inspiré.

Scène de l’église : un point crucial du film et aussi la fin d’un rêve de spectateur

Le cauchemar de Scotty : scène culte co-réalisée avec Saul Bass

Renaissance de Madeleine ? Rêve ou réalité ?

Encore une scène culte ( à ne pas voir si pas vu le film). Scène mythique qui a marqué spectateurs et cinéastes.

1954 – Fenêtre sur cour de Alfred Hitchcock

Une idée sur le film de Hitchcock et un extrait.

Rear Window (Fenêtre sur cour) est un autre film marquant de l’age d’or de Hitchcock (53-62) et un film majeur du cinéma. Que ceux qui le nient passent par la fenêtre (symboliquement). Même si le film date de 1954, qu’il est tourné en studio, que l’histoire est courte et la musique très moyenne, il y a tous les ingrédients du chef d’oeuvre : suspense à tous les étages (amoureux, policier, psychologique), film à énigme et divertissement, amour et humour et interprétation de premiere classe du premier au dernier rôle. Fenêtre sur cour se déguste de l’entrée au dessert.

Stella et Jeff

Fenêtre sur cour est filmé comme un huit clos ( filmé en technicolor ) et comme dixit Truffaut une métaphore du cinéma. Ingénieux, malin, Fenêtre sur cour est un classique à revoir. Rear Window est aussi un suspense amoureux : la blonde Hitchcockienne Lisa (Grace Kelly) aussi libre que Jeff (James Stewart) est (diminué) et bloqué.

Lisa et Jeff

Fenêtre sur cour est un film sur le voyeurisme : avec un brin de provocation Hitchcock affirme que le spectateur est un voyeur et Jeff (James Stewart) avec ses jumelles et son télé objectif est un prolongement du spectateur : il regarde à travers les fenêtres qui sont autant d’ (de nos) écrans. Mais à y regarder de près on ne voit pas que des choses belles à voir.

Jeff et le téléobjectif

Mais replongeons dans ce film et la première apparition de Jeff et Lisa.

Suspense amoureux entre et Jeff et Lisa et première dispute.

Pendant ce temps Jeff qui doit tuer le temps observe ses voisins et parmi eux Thorwald.

Scène comique entre Stella et Jeff. Stella qui a un grand role dans l’histoire et symbolise le bons sens et le raisonnable. Jeff a des doutes sur Thorwald

Autre scène mythique entre Jeff et Lisa. Grace Kelly est lumineuse et sous la direction d’Hitchcock va poser les bases de la blonde Hitchcockienne : volontaire, tenace, maligne, gracieuse. Et pourtant nous ne sommes que dans les années 1950.

Jeff et Lisa : ou se mêlent les suspenses amoureux et policier

Lsa et Jeff tentent de convaincre l’ami policier

Jeff et Lisa en mission. Rapprochements.

Stella et Lisa en mission. Jeff coordonne.

Lisa chez Thorwald. Le suspense Hitchcockien.

En 1983 lors de la ressortie en salle de 5 classiques de cette période d’or Hitchcock (Fenêtre sur cour, L’homme qui en savait trop, Vertigo, mais qui a tué Harry et la main au collet) , une émission de cinéma proposait une interview de Jimmy Stewart et cet extrait : l’apparition de Lisa.  Avant de voir le film à la télévision quelques années après, cet extrait démontrait la maîtrise de Hitchcock en 5 minutes et un avant gout de ce film unique : tout l’art de Hitchcock.



2015 – 08 – La musique de Vertigo (1958) de Bernard Herrmann

  • 1983 : déclencheur de passion pour le cinéma

Inutile de dire que le film de Hitchcock Vertigo (1958) a été l’un des déclencheurs de ma passion pour le cinéma : de la réalisation en passant par l’histoire, l’interprétation et la musique, tout a contribué à faire de ce film un classique et un chef d’œuvre. En 1983, lors de la ressortie du film, tout m’a plu dans « Vertigo », le film (qui m’a fait aimer le cinéma), le titre (mystérieux tout autant que le livre dont il est tiré “d’entre les morts” de Boileau et Narcejac), les thèmes que véhiculent l’histoire (romantisme, amour obsessionnel et impossible, mystère, fantômes), James Stewart et Kim Novak (très différents en terme d’expérience et d’age – 25 ans d’écart –  mais très crédibles à l’écran), les plans (les visages, les décors), les images (colorées et floutées comme dans un rêve), l’histoire (un ancien policier à la poursuite d’un fantôme) mais aussi et surtout la musique (qui années après années reste égale et l’un des joyaux du film).

  • 1958 : Hitchcock “offre” à Herrmann un film très visuel et peu de dialogues

En 1958 Herrmann et Hitchcock étaient tous les deux à l’apogée de leur collaboration (qui dura encore quelques années jusqu’en 1966). Hitchcock a offert avec Vertigo à Herrmann un film avec de longues scènes sans dialogues où la musique serait au premier plan. Et en retour Herrmann lui a fourni l’une de ses musiques les plus romantiques, riches et douces, l’une de ses plus belles. Curieusement, Herrmann ne put enregistrer la BO originale de Vertigo qui fut confiée en Angleterre à Muir Mathieson pour des raisons de grève des musiciens à Hollywood.

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2014 – 01 – 07 – Obsession de Brian De Palma 38 ans après

Commentaires et extraits

Obsession (poster original)

Obsession de Brian de Palma date de 1976 et je l’ai visionné pour la première fois autour de 1988 dans un enregistrement TV d’époque. Autant dire avec une image un peu brouillée (décodeur canal plus”maison”) et un son mono. Et pourtant le film est déjà apparu comme une oeuvre marquante (même injustement qualifié d’ersatz de Vertigo).

Version blu ray.

Le visionnage d’Obsession dans sa version blu ray (bien que revu de nombreuses fois en cassette VHS, DVD non sous titré) devient une évidence: le chef d’oeuvre est intact. Avec ses défauts (histoire alambiquée) et ses qualités : la musique de Bernard Herrmann, la réalisation de Brian de Palma (formidable conteur, virtuose de caméra et des plans fluides) et une photographie splendide.

  • générique
    Dès le générique,le prélude Herrmanien avec ses cordes ses chœurs et ses orgues s’impose dans sa grandeur sa mélancolie et son romantisme.
    Si la musique en impose naturellement (le talent de Herrmann), elle épouse naturellement  un découpage précis des scènes et un montage jamais ennuyeux.

Dès la première scène post générique, chaque mouvement de caméra va placer les principaux personnages et poser le suspense. La musique (de Herrmann) “valse lente” est l’un de ses thèmes les plus réussis.

Si on aime la musique nerveuse et romantique de Herrmann, si on aime les circonvolutions scénaristiques (parfois tirées par les cheveux) des histoires de De Palma,si on aime Vertigo de Hitchcock et ses variations (sur le thème du sosie/double, Obsession est nécessairement à visionner). La scène du rendez vous pour la rançon est un modèle de virtuosité.

  • Scénario intelligent et alambiqué
    Certes Obsession a des défauts car Brian de Palma est à ses débuts mais son enthousiasme à revisiter Hitchcock l’emporte avec un scénario intelligent (mais peu réaliste) et des acteurs moyens mais habités par l’histoire.
    La partition de Bernard Herrmann (son avant dernière) est une merveille (qui dépasse presque celle de Vertigo  – mais on est encore dans le sublime) vaut à elle seule de voir et d’écouter le film. Un exemple supplémentaire dans la scène du mémorial, scène poignante qui suit la scène de l’accident.
  • Scénario intelligent et alambiqué
    Certes Obsession a des défauts car Brian de Palma est à ses débuts mais son enthousiasme à revisiter Hitchcock l’emporte avec un scénario intelligent (mais peu réaliste) et des acteurs moyens mais habités par l’histoire.
    La partition de Bernard Herrmann (son avant dernière) est une merveille (qui dépasse presque celle de Vertigo  – mais on est encore dans le sublime) vaut à elle seule de voir et d’écouter le film.

 

  • Vertigo/Obsession
    Si on compare (encore) avec Vertigo, le jeu de Cliff Robertson est bien loin de celui de James Stewart
    et Genevieve Bujold (déjà une grosse différence d’age dans Vertigo entre James Stewart et Kim Novak) est un peu jeune mais leur duo est convainquant.
    Brian de Palma a écrit l’histoire et confié à Paul Schrader le scénario mais s’est appliqué à son habitude son son découpage des scènes (storyboard), le choix de ses plans.
    Sa mise en scène est fluide et unique..


De Palma sait mettre en scène et raconter une histoire (même des histoires faiblardes)..

  • Références
    Comme dans Vertigo, le film est en deux temps que je ne dévoilerais pas ici.
    Les références à Vertigo sont nombreuses : l ‘église, le tableau et la coiffure et le bien sur le double,
    mais cette variation est plus moderne.
    On n’est ni dans le remake, ni le plagiat mais dans l’hommage et la variation à un film unique et culte.
    Quand on l’interroge sur sa filiation avec Hitchcock, un peu présomptueusement, De Palma dit connaitre tout du “vocabulaire cinématographique” de Hitchcock..
    On ne sait pas si le maitre anglais cautionne le disciple.

 

  • Montage
    Au moment du montage, on dit que Bernard Herrmann a pleuré devant les images du film en félicitant Brian de Palma pour son travail. Herrmann au creux de sa popularité s’était fait une nouvelle jeunesse (et des chefs d oeuvres) avec des réalisateurs jeunes et prometteurs (Truffaut, De Palma, Scorcese).

 

  • Renaissance (reconnaissance ?) tardive
    Hitchcock et Herrmann étaient fachés irrémédiablement depuis 10 ans (en 1966 au montage du film “le rideau déchiré”) , De Palma a évité de mentionner devant Herrmann leur age d’or passé mais a souligné sans les porter aux nues mais avec admiration toutes ses meilleures contributions au cinéma.
    La ville de Florence n’a jamais sans doute été aussi bien filmé par un étranger que dans Obsession.

Oubliez les défauts du scénario, des acteurs et laissez vous porter par la caméra de De Palma la musique d’Herrmann et une histoire alambiquée, dont la version blu ray rend un bien bel hommage.

2015 – Vertigo (un article)

Vertigo
Although now rightly recognised as one of cinema’s true masterpieces (along with Citizen Kane it’s guaranteed to make all but the most contrary of filmgoers’ top ten), Vertigo was not always held in such high regard. On its release in 1958, critical reception was cool. There was praise for the film from some quarters, but it was muted. The reviewer of Time magazine famously dismissed it as “another Hitchcock and bull story”, showing that a critic is always ready to make a lame pun at the expense of insight. The New Yorker called it “far-fetched nonsense” whilst the Los Angeles Times complained that the plot was “hard to grasp at best”. Many reviewers of the time faulted the movie for its pacing, calling it too slow and “not a little confusing”. It’s true that its story was unconventional. Retired police detective Scottie Fergueson (James Stewart) is given the job of following the glacially beautiful Madeliene, who is suspected by her husband of harbouring suicidal tendencies. When Scottie’s intervention leads to Madeleine’s death, he is consumed with grief and can only find solace by trying to recreate her image in another woman he meets seemingly by chance.

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2000 – Bernard Herrmann Psycho réédition 1975

  • Psycho 1960 (réenregistrement d’Herrmann 1975) :
    L’année 75 est une année extrêmement active et riche pour Herrmann (enregistrement de ses suites musicales, écriture et enregistrement de Obsession et Taxi Driver) mais aussi dramatique puisqu’il s’éteindra à la fin de l’année exactement la nuit de Noël.
  • Reédition
    Lorsque je vis pour la première fois à la fin des année 80 ce disque, je me posais plusieurs questions : pourquoi Herrmann avait ré-enregistré « Psycho » alors que cette musique symbolisait comme « Vertigo », « Mais qui a tué Harry » , « La Mort aux trousses » ou « Marnie », la fin douloureuse d’une collaboration artistique intense et d’une amitié profonde entre 2 grands artistes : Hitchcock et Herrmann ?
  • Rupture Hitchcock Herrmann
    La rupture entre Herrmann et Hitchcock, qui eu lieu début 66, fut aussi brève que spectaculaire. Il n’en pouvait en être autrement entre ces deux êtres passionnés . Pour « le rideau déchiré », Hitchcock (sous la pression des studios) avait demandé à Herrmann une musique « populaire ». Herrmann avait fait sa musique comme il savait la faire (comment aurait il pu faire autrement ?) , mais qui n’était pas particulièrement « populaire ». Hitchcock pensait qu’Herrmann avait ignoré ses directives. Herrmann volcanique, n’était pas l’homme des compromis et de la diplomatie. Les deux hommes orgueilleux et têtus s’étaient affrontés. Aucun ne pouvait revenir en arrière et il en était ainsi.

Steven C Smith écrit :
His years with Herrmann differed in only one respect: Herrmann couldand often didignore Hitchcock’s directions. (Two key disagreements illustrate both Hitchcock’s trust and eventual disregard of Herrmann’s opinion. Herrmann scored Psycho‘s shower sequence, which Hitchcock originally wanted silent; and in 1966, Herrmann ignoredHitchcock’s instructions for Torn Curtain, causing an irreparable breach between the two men.

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