Tag: David Lynch
2008 – INLAND EMPIRE (Part 5)
- Une fin ?
Le finish de IE ressemble à un film d’horreur,
Une variation gore de la séquence “Silenzio” de Mulholland Drive.
Le rêve (ici le cauchemar) prend fin dans une longue séquence où tout n’est qu’apparence.
mais dans la rue.
Hollywood n’est pas la ville de rêve d’où naissent de merveilleux films.
Tout est sordide, tout est sale, mais ce n’est que du cinéma.
L’emploi du morceau de Ligeti et de la démarche Laura Dern imitant Jack Nicholson est un hommage au Shining de Kubrick.
Laura Dern errante dans les rues et les notes épurées au piano rappellent l’errance de Tom Cruise et l’ambiance dans Eyes Wide Shut.
2008 – INLAND EMPIRE (Part 4)
- Dérapage
Après 1h15 du film, quelques chose débloque.
Jusque là on parvenait à situer les personnages, on parfait venait à situer les niveaux du film.
Un film (Inland Empire) sur le tournage d’un film “de si beaux lendemains” mais maudit (dont on voit les scènes du film en tournage et du film maudit).
La villa somptueuse + un mari jaloux + des voisins bizarres = la réalité. Scène d’intérieur.
Le tournage du film “de si beaux lendemains” = un hangar avec un unique décor une pièce avec une cheminée et un proche de maison. Scènes plutôt lumineuses.
2008 – INLAND EMPIRE (Part 3)
- Film sur un film maudit ?
Une actrice qui vit à Hollywood s’apprête à tourner un film.
Tout (actrice, réalisateur, scénario) concourt à un futur grand succès.
Mais ce film n’est pas la fiction inédite qu’on croit.
C’est en fait le remake d’un film inachevé.
Maudit car les deux acteurs principaux ont été assassinés.
Par qui pourquoi ?
On ne sait pas.
2008 – INLAND EMPIRE (Part 2)
- Le 2001 de David Lynch ?
Les premières critiques des spectateurs (le film sort à Venise en 2006),
donnent déjà le ton.
On parle du film énorme, le 2001 de Lynch.
Les premiers spectateurs se perdent dans un film fleuve assez cauchemardesque par moments, déroutant, incompréhensible (d’où le lien avec 2001) mais envoutant.
- Film cauchemar
IE fout les jetons.
Fait rarement rire.
sauf peut être de nervosité.
Excepté quelques gags pourtant.
Lynch qui joue un machiniste un peu sourd et pas très futé sur le tournage du film.
Ou Harry Dean Stanton qui raquette les acteurs et les membres du film.
2008 – INLAND EMPIRE (2007) Part 1
- Une longue genèse
INLAND EMPIRE (en majuscule) a mis 5 ans à murir.
Lynch a presque tout fait sur ce film.
Scenario, musique et mise en scène.
Il a mis des bribes de beaucoup de ses œuvres précédentes.
- Expérimentation
Il a expérimenté la camera numérique et le bidouillage en studio.
Dire que le film est un best of studio est un peu faux.
Dire qu’il clôt son premier film Eraserhead, également.
Lynch tourne des courts métrages étranges.
Il coiffe ses héroïnes de têtes de lapin dans une sitcom improbable.
Ou il filme une garden party qui vire au bizarre.
2008 – David Lynch : Part 5
- INLAND EMPIRE (en majuscule)
Son dernier film INLAND EMPIRE date d’un an maintenant.
Il n’a pas fait des millions d’entrées.
Mais pas mal de questions, d’émotions et de tergiversations.
Il fait suite à Mulholland Drive.
En 2001, Mulholland Drive avait tout raflé en terme de critiques, de l’Europe aux US.
Coté public, les habitués du réalisateur avaient adhéré, les sceptiques avaient finis par s’intéresser.
Mais pas au point d’être conquis.
- Mulholland Drive (la synthèse de Lynch)
La genèse du film : une série avortée sur l’histoire dramatique d’une actrice à hollywood.
Deux ans de tergiversation.
Le script retravaillé.
Des bribes de tournage.
Au final, le script retravaillé devenait une histoire de femmes et de mystères,
une critique de l’usine à rêves Hollywood.
Mulholland Drive raccrochait des morceaux de Twin Peaks et de Lost Highway.
Mulholland devenait le film le plus abouti de Lynch.
2008 – David Lynch (Part 4)
- Le café les chevaux
Il est à cheval sur le café.
On le sait.
Il aime les chevaux.
De préférence, blanc et lumineux.
N’ayant pas de pré à proximité, il les met dans ses pièces.
Qu’on ne demande pas comment il fait rentrer les chevaux dans une chambre.
2008 – David Lynch (Part 3)
- Y a t’il du sens ?
Le suivre dans sa pensée n’est pas aisé.
Impossible même.
Mais capter ses idées variées et se laisser porter par des émotions.
Tout est d’abord pure sensation.
Frisson, légèreté, hilarité.
Tristesse, tendresse.
Et réflexion.
La réflexion ne mène pas pas toujours à la compréhension.
Ni à la clarté de la pensée.
2008 – David Lynch (part2)
- Un certain sens de l’humour
L’homme a un étrange sens de l’humour.
Assez irrésistible.
Quand on cherche à l’interroger, il embarque dans un voyage étrange,
une réflexion spontanée mais structurée.
Une pensée imagée.
Sa manie d’attraper en permanence ses idées avec sa main droite agasse.
Il est rarement fumasse.
Pédagogue, posé.
Il fume du cerveau et par la bouche avec ses innombrables clopes.
Il a en commun avec Kieslowski son gout immodéré pour les clopes et le café.
Mais la comparaison s’arrête là.
Il est parfois hilarant.
- Avoir un esprit ouvert
Quand on regarde ses œuvres, qu’on l’écoute, qu’on le lise,
il faut avoir l’esprit ouvert.
Assis dans un sofa,
détendu,
un verre à la main.
Entre le jour qui finit et la nuit tombe,
il y a une frontière presque invisible.
On la franchit souvent. Dans tous les sens.
Il aime opposer deux univers.
Celui du jour, lumineux, joyeux, curieux.
Celui de la nuit, inquiétant, menaçant, envoutant.
Mais résumer ses films à l’opposition du blanc et du noir serait léger.
Il aime opposer et faire cohabiter dans une structure narrative compliquée,
rêve et réalité, bien et mal, canapé et café, beauté et monstruosité