2024 – Georges Miller Trois mille ans à t’attendre

Une autrice érudite Alithea Binnie (Tilda Swinton) qui rencontre un génie (génial conteur Idris Alba) dans une chambre d’hôtel lors d’un colloque.

Le génie prisonnier dans la lampe lui propose d’exaucer trois vœux en échange de sa liberté. Alithea qui aime les contes qu’elle connait profondément et dont elle n’ignore pas l’issue se laisse néanmoins porter et séduire par la narration et les récits de ce génie qui ne sont pas aussi merveilleux qu’ils ont été (infidèlement) écrits.


Telle est l’idée saugrenue de départ que Georges Miller réalisateur australien (de génie !) met en scène.

Si on réduit souvent Georges Miller a des couleurs flamboyantes et chatoyantes des plans incroyablement élaborés et une mise en scène qui fait part belle à la narration nerveuse pleine de rebondissements et d’action (Mad Max Fury Road), on oublie le propos qui n’est jamais aussi simpliste qu’il n’y parait.

Babe n’est pas qu’une histoire de petit cochon pour enfants, ni Happy Feet celle d’un pingouin qui veut danser ni Mad Max celle d’un solitaire dans un monde violent. Le génie qui n’a habituellement pas d’autre fonction que celle d’exercer des vœux est ici consistant et complexe. Impossible de deviner vers quoi on est entrainé, tant le réalisateur et l’histoire sont virtuoses, ni la dose d’émotion qui va nous submerger.


Un film qui fait voyager et réfléchir sans effet spéciaux inutiles

Une film qui fait tourner la tête et voyager dans le temps l’espace et les souvenirs