2023-06 : L’Ultime Razzia de Stanley Kubrick (1956)

L’ultime Razzia (1956)

L’ultime Razzia (1956) 4/5
Bien sur, si on compare avec les chefs d’œuvre (pratiquement tous ses films suivants) de sa carrière, L’ultime razzia n’a pas toutes les virtuosités de la mise en scène, les scènes chocs et l’histoire qui nous questionne encore en encore une fois le film terminé.

Pourtant, en plein age d’or du genre “film noir”, c’est un film qui sous son air classique (un braquage, un homme qui sort de prison et veut faire un dernier grand coup), se démarque car il propose des trouvailles : la narration qui fait de constants va et vient dans le passé guidé par la voix off et le minutage de l’horloge, le fatalisme et le destin tragique de ses personnages principaux, la mise en scène qui gratifient (déjà) des travelling somptueux, des plans circulaires, et des caractéristiques du style Kubrick, le masque de clown, la photographie (Kubrick était initialement un photographe).

Kubrick va aussi trouver en Sterling Hayden (tout comme Kirk Douglas) un acteur brillant qu’il va réutiliser (peu habituel) dans un autre de ses films.

Le film et son réalisateur vont donc inspirer des générations de réalisateurs et hanter les spectateurs par le coté tragique de ses histoires.

Des personnages transcendés et hallucinés
Le masque de Clown
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2022 – 01 : Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975)

Barry Lyndon est un chef d’œuvre. Fruit de recherches fouillées sur l’Angleterre du XVII, la société, l’histoire, les décors, les manières, la lumière, la musique Stanley Kubrick réalise un drame aussi splendide sur le fond que sur la forme. Difficile de ne pas être ébloui par les scènes qui sont comme des tableaux d’époque, magnifié par la photographie, les couleurs et la musique. Bien sur il faudra se laisser bercer par un rythme lent et une histoire dramatique de la grandeur et décadence d’un jeune intrigant épris d’ambition. Ryan O Neal, Marisa Berenson ou Hardy Krueger sont bien meilleur qu’à l’accoutumée comme souvent avec Stanley Kubrick qui est exigeant dans tous les domaines. Les films de Kubrick sont aussi rares qu’intenses et celui ci fait pas exception.
Intrigues amoureuses, guerres, trahisons, espionnage, jalousie, ambitions, mais aussi jeu, spectacles, jardins, le film regorge de scènes aussi subtiles que fortes émotionnellement. Le film avec ses lumières et ses sombres obscurs à la bougie mérite le grand écran et le noir absolu pour en apprécier toutes les nuances. On n’oublie pas non plus l’affiche et la musique lancinante. Un chef d’œuvre et un drame aux multiples facettes qui hante la mémoire même après sa diffusion.

(Les images qui suivent révèlent une grosse partie de l’intrigue mais quand on a vu le film rappellent la splendeur des images – des tableaux de maitre, des scènes intimistes – et l’interprétation tout en nuances et en regards des acteurs et actrices.)

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1988 – 2001 l’odyssée de l’espace (1968)

  • Un film culte

Auréolé de film culte 2001 est un film fascinant qui ne laisse pas indifférent: hypnotique, glaçant, étrange, nébuleux ou bien soporifique, ennuyeux. Jamais inégalé c’est une expérience cinématographique unique.

  • Des plans superbes

Kubrick a travaillé les effets spéciaux pour placer les étoiles à leur place. Pour les vaisseaux il a créée des engins réalistes. A l’aide d’une musique classique, l’espace devient un ballet et chaque plan une œuvre d’art. Avec ce film Kubrick a créé son style visuel fait de symétrie d’harmonie de spatialité.

  • Le monolithe la fin

Tant de questions et interrogations autour du monolithe : une instance supérieure, l’incarnation du créateur ?
La fin : la traversée du système solaire, un voyage dans le temps ?

Beaucoup de question qui invitent à revoir le film encore et encore.

  • Des scènes cultes

L’aube de l’humanité, la traversée du système solaire, le ballet des vaisseaux tant de scènes qui valent à elle seule de revoir le film.

  • Les dossiers de l’écran

Le film valait bien une émission. Je l’ai revu en Bretagne sur une petite télévision puis sur écran large mais jamais sur grand écran.

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Full Metal Jacket de Stanley Kubrick (1987) en images (partie 1)

Les images qui suivent racontent la majorité du film de Kubrick qui vaut le coup d’être vu sur grand écran. Dans ces images, on peut deviner toute la force du propos du film, qui montre autant qu’il dénonce, l’endoctrinement, l’absurdité, les paradoxes et les contradictions de cette guerre, les différents niveaux où s’exerce la violence (de l’entrainement au combats réels) à travers les yeux et les situations des soldats Joker ou Baleine, à travers des images accablantes presque documentaires, des visages hallucinés.

Le nom de Kubrick en gros
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1987 – Full Metal Jacket de Stanley Kubrick

  • Une longue attente

Pendant près de 7 ans, le public attend la sortie d’un nouveau film de Stanley Kubrick qui marque à chacune de ses productions. Près de Londres (où il vit à l’écart), lui travaille sans relâche sur différents projets (Intelligence Artificielle, Napoléon, St Petersbourg) avec méticulosité (source d’intérêt et de connaissance), s’imprègne d’un sujet, d’une époque, d’un visuel. Quand le film Full Metal Jacket sort, la vague de film sur le Vietnam bat son plein et Full Metal Jacket en pâtit (un nième film sur le sujet,  effet de “mode”). Pourtant avec le recul le film est différent et concentre beaucoup de thèmes de Kubrick (l’absurdité de la guerre, les contradictions, les dérives du commandement, la folie, les personnages broyés par un système, le combat en duel) et son style visuel reste unique (des plans larges à la symétrie troublante, des travelling à caméra au poing, la lumière, les gros plans).

  • Des scènes cultes

Film en deux grandes parties (L’entrainement des soldats, le conflit sur le terrain des combats) qui forment un récit cohérent, le film contient aussi plusieurs scènes cultes : notamment avec le GI baleine, ou l’attaque des snipers. Si ces scènes sont visuellement et émotionnellement fortes, elles n’occultent pas d’autres scènes intenses avec des dialogues pertinents. Film équilibré qui pousse à la réflexion et un peu de malaise.

  • Des acteurs habités par les personnages du film

Les acteurs (des premiers aux seconds rôles – mention à Matthew Modine et Lee Ermey) pas forcément connus (comme souvent dans les choix de Kubrick) délivrent des prestations habitées, souvent hallucinées extrêmes (qui marquent durablement acteurs et spectateurs).

  • Au cinéma

L’expérience d’un film de cette envergure sur grand écran est indispensable. En 1987 au cinéma en région parisienne (Mantes la Jolie), quand j’ai découvers ce film unique, attendu ce fut un mélange de bonheur (la narration, voir un Kubrick au cinéma) et de malaise (sujet et images fortes)..

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